Le poids de la neige – Christian Guay-Poliquin

Est-ce que ça vous arrive, des fois, de voir tous les atouts d’un roman, toutes ses qualités, et de rester quand même en dehors?  Heureusement, assez rare dans mon cas mais c’est tout de même ce qui est arrivé avec ce roman.  Et je crois que ça confirme qu’entre le nature writing et moi, la rencontre ne se fait pas.  C’est d’ailleurs pour ça que j’ai tant attendu avant de lire ce roman pourtant très apprécié et déjà récipiendaire de multiples récompenses.  Comme si j’avais une pressentiment.

 

Nous sommes dans un futur proche et le monde est sur le déclin.  Il y a une crise de l’énergie, il n’y a plus d’électricité et le climat est complètement déréglé.  Deux hommes sont dans une verrière.  L’un est âgé et veut à tout prix la quitter et l’autre est blessé suite à un accident de la route.   Autour d’eux, la vie du village tente de se réorganiser et la vie est rythmée par les visites de José, Joseph, Jonah, Jean et de Maria, la vétérinaire du village qui soigne le jeune homme blessé.  Et l’angoisse monte et la neige continue de s’accumuler.

 

Le roman est glaçant.  Dans tous les sens du terme.  Le huis-clos est étouffant, la relation entre les deux hommes ne vient pas naturellement mais il y sont forcés.  Les choses se placent petit à petit alors qu’autour d’eux, tout s’effrite.  L’hiver et la nature en colère sont des personnages en soi, les descriptions sont simples mais puissantes et on grelotre pendant notre lecture et comme lecteur, on sent l’oppression, le poids de la neige.   Ce roman, c’est l’humanité dans toute sa laideur, dans son égoïsme et sa petitesse.  C’est un hiver menaçant auquel on tente de survivre, en espérant toffer assez longtemps.  Le temps s’écoule doucement et l’angoisse monte.

 

À lire tout ça, vous vous demandez ce que j’ai à reprocher au roman.  Ben… rien.  Rien, niet, nada.   J’ai seulement trouvé le temps long et je n’ai pas ressenti cette montée d’anxiété qui ressort petit à petit de l’histoire.  Mes attentes étaient sans doute trop élevées et a postériori, je VOIS toutes les forces et la noirceur de ce roman.  Je suis seulement restée hors du récit.  Tant pis pour moi… et je me sens un peu seule de ma gang.

 

Un total cas de « c’est pas toi, c’est moi »… et un billet totalement décousu!  Qu’en avez-vous pensé?  (Du roman, pas du billet!)

14 Commentaires

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  1. Un livre que j’avais noté il y a quelque temps et il se peut bien qu’il me plaise si l’écriture est belle !

    1. Il va plaire à presque tout le monde, je pense. C’est moi qui ai un truc avec le nature writing. La plume est en effet très très belle. Et je veux lire l’autre roman de l’auteur.

  2. Heu… j’ai beaucoup aimé, je me suis laissé « faire » et ma lecture n’en a été que plus forte.

    1. Ha mais il a plu à tout le monde hein! Je me sens fort seule dans mon ressenti. Et je n’ai pas détesté. J’ai juste moins aimé que la majorité.

  3. Une overdose de neige peut-être de ton côté ?!

    1. Peut-être… mais même le nature writing où il fait chaud, j’ai du mal.

  4. J’ai envie de le lire ; j’attends qu’il arrive à la bibliothèque, je ne prends pas de risques 😉

    1. Je suis comme pas mal certaine que ça va te plaire…

  5. J’ai beaucoup aimé Le fil des kilomètres, je pense que j’aimerai celui-ci qui m’attend au chaud. (enfin au frais, vu le titre…)

    1. Je vais quand même lire « Le fil des km ». Ça se passe juste avant alors je suis curieuse.

  6. Cas flagrant de « mauvaise rencontre au mauvais moment ».
    Mais comme tu en dis du bien malgré tout, je le laisse en haut de ma PAL…

    1. En plein ça. C’est tout à fait pour ça que je suis consciente du potentiel du roman. Je me connais un peu comme lectrice.

  7. Un roman que j’ai adoré!

    1. Connaissant un peu tes goût par ton blog, je ne suis pas du tout surprise!

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