Pauline et moi – Louise Portal

Pauline et moiCe roman-là a été une surprise dans ma boîte aux lettres.  Je ne l’attendais pas, mais j’étais bien contente de le lire, vu que Louise Portal et Pauline Lapointe sont deux personnalités artistiques que je connais et que les relations entre jumelles m’intéressent toujours.  Bon, ok.  Il y avait peut-être un tout petit peu de curiosité là-dedans.  Parce que j’avais entendu dire, dans les potins québécois, que les deux soeurs étaient en froid… du coup, peuuut-être que mon petit côté voyeur a joué dans mon choix de le lire tout de suite.

 

Et ce petit côté voyeur a-t-il été servi?  Oui, sans doute.  Un peu trop parfois.   J’ai eu l’impression d’un roman écrit davantage pour l’auteur lui-même que pour moi, lectrice.  Et il s’agit ici d’une impression qui m’est toute personnelle hein.  Peut-être est-ce parce que je m’attendais à un ouvrage plus « biographique ».  Bref, si j’ai été émue par de nombreux passages (et surtout par les photos, très belles et touchantes) ainsi que par la volonté inébranlable de Louise Portal de respecter sa soeur jumelle, de faire ressortir autant la fille du soleil que la fille qui n’allait plus bien du tout et qui se cachait sous une façade, je suis restée à l’extérieur du récit et, à l’occasion, quand je lisais des lettres, ou des mots « pour Pauline », je me suis sentie carrément intruse.

Mais ça, c’est moi.

 

J’explique quand même un peu.  Pauline Lapointe, comédienne bien connue au Québec (c’est la fameuse Ginette du « Motel Ginette » de La Florida) , est décédée d’un cancer du sein en 2010.  Cinq ans après, sa soeur jumelle, Louise Portal, nous raconte sa soeur et nous laisse entrevoir leur relation, faite de hauts et de bas, ainsi que de nombreux déchirements.  On y découvre une fille radieuse, solaire, qui vit à fond, aime à fond… mais qui peut aussi tomber durement, laissant ses proches dans un drôle d’état.

 

Louise Portal ne dépeint pas une femme parfaite.  On ressent la profondeur de la blessure.  On ressent aussi l’amour entre les deux soeurs, malgré tout.   Je crois que le récit plaira à tous les inconditionnels des deux actrices, mais je suis pour ma part restée un peu sur le carreau.  Trop personnel.  Et je n’ai pu m’empêcher de me dire, à certains moments, qu’il me manquait définitivement un côté de la médaille.

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6 Commentaires

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  1. Un écrit un peu trop égoïste, alors.

    1. Je sais que ce n’est pas l’intention de l’auteur, selon ce que j’ai vu en entrevue… mais j’ai parfois un peu ressenti ça comme ça.

  2. Ne les connaissant pas (malgré tes efforts pour me rafraichir la mémoire), je suis moins tentée forcément 🙂

    1. Oui, voilà. Je comprends parfaitement que ça t’attire plus ou moins.

  3. Oui, oui, tu as raison, Karine, il manquait un côté de la médaille ! C’est tellement vrai ce que tu dis. En une simple phrase tu as résumé un de mes petits malaises, même si j’ai aimé et certainement plus que toi, il me semble.

    1. Ah, voilà. Je suis contente que cette impression ne soit pas complètement à côté de la track. Je n’ai pas détesté hein… mais je vais aller lire ton billet! D’ailleurs, je réalise que je n’ai recensé aucun billet de toi pour Québec en novembre… va falloir que je remédie à ça!

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