Pretties – Scott Westerfeld

***SPOILER ALERT POUR UGLIES***

NE PAS LIRE, MÊME LE DÉBUT, SI VOUS N’AVEZ PAS LU « UGLIES » ET QUE VOUS VOULEZ LE LIRE UN JOUR.  NE RETENEZ DE CE BILLET QUE JE SUIS COMPLÈTEMENT ACCRO À LA SÉRIE!!!

Résumé
« Tally est finalement devenue Pretty.  Elle est sublime, a de grands yeux de biche paillettés, un  corps de rêve et rien d’autre à faire que fêter du matin au soir.  Elle est même admise dans la bande des Crims, des New Pretties qui recherchent des sensations fortes.  Elle a donc tout pour être heureuse… mais ne peut s’empêcher de penser que quelque chose cloche dans cet océan de guimauve…

Elle voit ses soupçons confirmés quand elle reçoit une lettre lui étant adressée.  Une lettre ayant été écrite de sa propre main lorsqu’elle était Ugly.  Tally et Zane, le chef des Crims, n’en sont pas au bout de leurs aventures!

Commetaire
Parfois, je ne me comprends pas moi-même.  Je n’arrive absolument pas à comprendre qu’une série pour ados me transforme brusquement en ermite et que je ne sois plus capable de la lâcher!  Ai-je été programmée à mon insu?  J’ai bien de la chance dans mon choix de lectures, ces temps-ci, en tout cas!

Ce deuxième volet de la série de Scott Westerfeld (il y a quatre volumes de parus et un cinquième est à paraître bientôt, je crois) est encore meilleur que le premier, selon moi.  Ici, les bases sont jetées et il s’agit toujours du monde totalitaire où la beauté parfaite règne.  Tally est devenue Pretty mais elle sent bien que quelque chose cloche.  Et elle n’est pas la seule, d’ailleurs.  D’autres tentent de garder leur esprit éveillé, de vivre intensément autre chose que ce qui a été décidé pour eux.  Par tous les moyens, ils défient les conventions.

J’ai été prise de court par ce second volet, du moins au départ.  En effet, on ne peut pas dire que les Pretties aient un vocabulaire à tout casser!  J’espère qu’ils ont trouvé des « beaux » mots français pour « bubbly » et « bogus » parce qu’on les lit quoi… 500 fois?!?!?!  J’aime énormément le personnage de Zane, j’ai aussi trouvé la relation entre lui et Tally assez crédible, on s’attache à ces deux-là.  En fait, ce qui les a amené ensemble est plus graduel, plus « normal », que ce qui a amené Tally et David ensemble dans le volume 1… Ils ont des points communs… mais bon, n’empêche que j’aime bien David aussi… en fait, j’aime bien les deux!!

Les questions soulevées dans ce volume sont nombreuses.  Le fait que l’idée de base des Specials ne parte pas d’une mauvaise intention, entre autres, est très particulier.  Comme si la fin justifiait les moyens.  C’est terrifiant, mais ça porte aussi à réflexion.   J’ai aussi aimé toute la psychologie de la bande, les Crims.  L’effet d’entraînement, ceux qui préfèrent rester dans la ouate, ne rien voir, ceux qui se rebellent, qui refusent d’accepter, ceux qui sont prêts à tout pour ça. Il n’y a pas que Tally qui évolue dans ce tome mais plusieurs autres aussi; Shay, Zane, Peris.  Chacun d’entre eux a à faire ses propres choix et à en assumer les conséquences.   La programmation est horriblement efficace et plusieurs passages dans le livre nous font réaliser à quel point toute communauté est « programmée » par son histoire et sa culture. 

Bref, j’ai préféré ce tome au précédent (ok, le fait que je n’en connaissais pas l’intrigue aidait un peu!!!) et, je ne sais pas pourquoi, je sens que vous aurez bientôt un billet sur « Specials »!!!

9/10

Uglies – Scott Westerfeld

Résumé
« Tally approche de son seizième anniversaire et elle n’en peut plus d’attendre.  Pas pour avoir son diplôme mais pour devenir Pretty.  Dans le monde de Tally, à 16 ans, tout le monde subit une opération qui, de repoussant Uglies, les transforme et superbes Pretties, en plus de les catapulter dans un paradis high-tech ou leur seul travail est de s’amuser.  Dans quelques semaines, ce sera le tour de Tally.

Mais Shay, la nouvelle amie de Tally, n’est pas certaine qu’elle veut devenir Pretty.  Elle préférerait encore risquer la vie à l’extérieur et prend la fuite.  Les autorités offrent donc à Tally le pire choix qu’elle puisse imaginer: retrouver son amie et la ramener en ville ou ne jamais devenir Pretty.  Son choix va changer sa vie pour toujours. »

Commentaire
J’ai commencé ce livre en sachant pratiquement tout ce qui allait s’y passer… sauf que je ne savais pas trop comment ça allait se passer.  Eh oui, c’est ce qui arrive quand on lit trop de billets de lecture … sur le premier et le deuxième tome!!!  Sauf que bon, comme je n’aurais jamais eu l’idée de lire ce livre sans les dits billets, je ne peux pas me plaindre!  Sans compter le fait que j’ai quand même beaucoup aimé ma lecture!

L’histoire se déroule dans un futur assez éloigné après qu’une grande catastrophe ait éliminé la plupart des Rouillés, ces débiles qui utilisaient trop de métaux, qui bousillaient l’environnement, qui se battaient à coups de fusils et qui se jalousaient les uns les autres.  On raconte même que certaines cessaient de s’alimenter pour maigrir et être plus jolies!  Quelle folie!!!   Mais maintenant, ça n’a plus d’importance car à 16 ans, tout le monde devient Pretty, beaux et heureux.  Plus de guerres, plus de bagarres, la vie est belle!!!  Et avant 16 ans?  Ils sont normaux… sauf que dans un monde où la beauté parfaite est la norme, les gens normaux sont les Uglies.  Et on ne compte pas quand on est Ugly… on attend juste d’être Pretty et de quitter Uglyville pour New Pretty Town… alors la vraie vie pourra commencer.   Tally a toujours vécu dans ce monde où tout est contrôlé, manipulé, où les murs parlent et les choses apparaissent comme par magie.  Elle ne connaît que cet univers totalitaire – qui rappelle – par certains aspects seulement, par contre – celui de 1984.   Et tout ça pour éviter de faire les mêmes erreurs que les Rusties.  Tout ça pour que tout le monde soit Heureux, avec un grand H.  Ça fait froid dans le dos, non??

Tally, qui n’a vécu que pour devenir Pretty et ne souhaite qu’à retrouver Peris, son ami de toujours, est complètement catastrophée quand les Specials (l’unité de contrôle du monde de Tally) la menacent de ne pas procéder à l’opération si elle ne ramène pas Shay!   S’ensuit donc une grande aventure où Tally réalisera qu’il y a des choix, qu’il n’y a pas qu’une façon de penser et que, peut-être, elle n’est pas si Ugly que ça.  L’évolution du personnage est particulièrement intéressante car elle n’est pas miraculeuse et se fait plutôt petit à petit et parfois à la dure, avec d’énormes conséquences à affronter, quel que soit son choix.  Et c’est souvent ça, grandir. 

À partir du moment où Shay s’enfuit, l’action est enlevée, le rythme soutenu et je suis vraiment entrée dans l’histoire, même si je savais bien des choses.  J’aurais aimé plus de scènes « cute » (je sais, je sais, je suis une fille-fille finie!)  pour voir se développer davantage une certaine relation.  Il m’a manqué quelque chose de ce côté-là.  Mais ce monde glaçant, où il est tout à fait normal de se traiter d’ugly, au point où c’est un fait et non pas une insulte, est tout de même passionnant à explorer!  Et avec la façon dont ça finir… vous pouvez deviner que j’ai déjà commencé le tome 2 (ben quoi… ils étaient en spécial les 3 pour 14,95$!!  Je pouvais pas passer à côté de ça!!!)

8/10
(parce que j’en savais trop… ça a quand même enlevé un peu de saveur!)

Enthéos – Julie Gravel-Richard

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« Taciturne et misanthrope, Thomas a perdu la foi mais il ne réussit pas à perdre espoir, à faire table rase du passé.  Poursuivi la nuit par des cauchemars où se profile la Grande Courtinane, surnageant le jour entre ses cours de grec ancien et la lecture des Nourritures terrestres, Thomas essaie de se réinventer en se reniant.  Tiraillé entre sa raison et ses passions, il repousse toujours plus loin la coupe de sang qui lui est tendue.  Ce sang qui tapisse les murs de ses souvenirs et qui le hante. 

Commentaire
Quand j’ai ouvert ce livre, j’étais un peu nerveuse.  Pourquoi?  Parce que l’auteure (mieux connue dans la blogosphère sous le nom de Danaée) est une blogueuse que j’aime beaucoup lire et que j’ai eu le plaisir de rencontrer il y a quelques mois et que je m’étais résolue d’avance à dire la vérité au sujet de son roman.  Bon, en fait, non.  Je m’étais dit que si j’aimais bien, si je trouvais ça juste « pas pire » ou si j’étais mitigée, je dirais la vérité.  Mais que si je ne trouvais absolument rien de bon à en dire, je me contenterais de faire ma « chicken » et de passer ma lecture sous silence plutôt que de démolir complètement le truc.  Pas question de mentir sur mon blog (ce serait un peu ridicule comme procédé) mais il y a quand même des limites!

Heureusement, je n’ai même pas eu besoin de me poser la question.  En fait, après 15 pages, une fois entrée dans les mots et le rythme des phrases courtes et hachées, je savais que je publierais un billet sur le livre et après 60 pages, je me doutais qu’il y aurait des petits coeurs en haut.  En fait, j’ai adoré ça.  Littéralement. 

Tout d’abord, le cadre avait tout pour me plaire.  Le milieu universitaire, plus précisément le petit cercle fermé d’un département d’études classiques, où les personnages discutent quotidiennement d’Euripide ou de l’Apocalypse de St-Jean, est un contexte qui m’interpelle beaucoup.  À lire certains échanges, je n’ai pu que me remémorer certaines discussions enflammées (où j’étais plus spectatrice qu’actrice, faute de connaissances et de références suffisantes) qui ont longtemps fait partie de mon quotidien.  L’auteure réussit à travers ses mots à nous faire pénétrer dans ce monde bien particulier de joutes verbales constitué de gens pour qui penser est un mode de vie.  On ressent aussi le vieux Québec avec ses quatre saisons, ses rues et ses ambiances.  Et… ai-je bien deviné de quelle est la librairie préférée sur la rue St-Jean?? 😉

Cette atmosphère sert de décor à Thomas qui cherche à fuir, à se fuir probablement.   Il lutte contre ses passions et ses sentiments pour ne plus ressentir.  Thomas, qui a tourné le dos à la théologie, sa passion première ainsi qu’à Montréal pour se reconstruire ailleurs.  Pour tourner définitivement le dos au passé.  Et à travers sa recherche de soi, son apocalypse personnelle, il nous entraîne dans ses questionnements sur la foi, sur dieu, sur le bonheur, le deuil et l’acceptation.  J’aime énormément quand un roman m’amène à me questionner et c’est ce qui est arrivé ici.  Et ce même si je suis loin ce que qu’on considère comme une personne « religieuse » au départ! 

 

On voit venir les événements, on se doute bien de ce qui cause tous ces cauchemars mais chaque chose est révélée en son temps, souvent par un mot ou une phrase qui explique tout.  Bref, une excellente surprise pour moi, je suis ravie de ma lecture. 

Par contre, j’espérais vraiment, mais alors vraiment trouver le glossaire sur le site de septentrion… parce que j’avoue que certains trucs m’ont un peu perdue, en particulier les rêves de Thomas, truffés de symboles que j’avoue ne pas déchiffrer comme il le mériteraient!!!   Et à propos d’un truc en particulier, je n’ai que des hypothèses… et je ne sais trop laquelle choisir!

Une excellente surprise, donc!

9/10

Au sud de la frontière, à l’ouest du soleil – Haruki Murakami

Résumé
« Hajime a connu pour la première fois l’amour en compagnie de la douce Shimamoto-San.  Séparés par la vie, il n’a pourtant jamais oublié. Aujourd’hui, à l’aube de la quarantaine, Hajime est devenu un homme ordinaire et s’est construit une vie agréable entre sa famille et un métier qui lui plaît.  Ce fragile équilibre résistera-t-il à ses retrouvailles avec Shimamoto-San? »

Commentaire
Ce livre est ma seconde rencontre avec Haruki Murakami et même si elle ne fut pas aussi flamboyante qu’avec « Kafka sur le rivage », ce fut un agréable moment de lecture empreint de nostalgie. 

Hajime arrive à quarante ans.  Hajime a tout pour être heureux mais il a dû abandonner plusieurs idéaux de jeunesse.  Il en est à une époque de sa vie où il se questionne, à savoir si son petit monde en vaut la peine, s’il ne s’est pas perdu en cours de route… ou s’il n’a simplement jamais changé dans un monde qui a évolué.  Quand il est onfronté à l’un de ces inatteignables idéaux, qui apparaît en chair et en os, sa réalité perd sa substance et il se sent emporté. 

Le questionnement de ce livre est celui d’Hajime et d’Hajime uniquement.  Et Hajime me pense qu’à Hajime.  Rien qu’à Hajime. Les femmes sont mystérieuses, parfois presque évanescentes mais le narrateur est dans une phase très égocentrique et nous le ressentons à travers ces pages.  On nous parle de remise en question, de l’évolution des rêves, d’acceptation de vieillir doucement.  Hajime choisira-t-il ses vieux rêves ou la réalité? 

J’ai pu encore une fois apprécier la plume de Murakami qui nous transporte et qui réussit si bien à nous faire le ressentir vide et l’attente de « quelque chose » à certains moments.  Les pages sont pleines de métaphores qui m’ont poussée à poser le livre quelques instant pour y réfléchir.  Sur leur signification mais aussi sur les pièges du « si seuleument »… 

Toutefois, même si je suis consciente que ça briserait nettement la symbolique… il y a des choses que j’aurais aimé savoir.  Les réponses à plusieurs « pourquoi » restent en suspens et je demeure avec une légère sensationd e manque.  Peut-être était-ce le but de l’auteur…  Mais je vous ai déjè dit que j’étais une incorrigible curieuse, n’est-ce pas?

8/10

Le cercle du Phénix – Carolyn Grey

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« Angleterre, 1860. 
Dans un manoir reculé du Surrey, Cassandra Jamiston reçoit un jour une nouvelle dramatique. Thomas Fergusson a été assassiné à Paris.  Mais, avant de mourir, il a eu le temps de lui transmettre un objet mystérieux: le Triangle de la Terre.  À en croire l’ultime courrier de cette vieille connaissance, en y ajoutant trois autres pièces disséminées aux quatre coins de l’Europe, on peut obtenir… la Pierre philosophale!

Que recouvre vraiment cette énigme ésotériqu?  qui se cache derrière le Cercle du Phénix, société secrète dont les malversations et les assassinats terrorisent Londres, secte elle aussi en quête de cette création alchimique majeure que la légende prétend capable de transformer le plomb en or et de donner la vie éternelle?  Cassandra va-t-elle parvenir, avec ses proches, à résoudre ce mystère aussi fascinant que périlleux?

Magie, trahisons, alliances inattendues et rebondissements, suspense et surprises se succèedent dans ce roman envoûtant oèu chacun doit faire preuve de courage tout en affrontant ses démons. »

Commentaire
Mise en scène: J’étais dans une librairie, vraiment, mais vraiment triste de réaliser que même les mangas sortaient avec 3 mois de retard sur la France au Québec quand soudain, comme ça, sans que je le cherche, je l’ai vu!  Oui oui, dans une petite librairie de ma petite ville de l’autre côté de l’océan! Sans même devoir le commander!  C’était un signe!!!! De toute façon, il me fallait quelque chose pour noyer ma déception de ne pas pouvoir obtenir les deux derniers tomes de mes séries manga, non?

D’abord, précisons une chose.  J’ai croisé Carolyn Grey au souper de Books and the city mais je ne la connais pas, ce n’est pas une copine.  Donc, billet objectif!  Pas de favoritisme!  Parce que je dois admettre que ce livre m’a vraiment, vraiment emportée dans cette quête et cet univers victorien!  Il a raccourci de beaucoup une certaine nuit d’ailleurs, étant donné que j’étais tout simplement incapable de le lâcher!  Et l’auteure a réussi un coup de maître… me surprendre!  Ce n’est pas chose aisée, moi qui devine pratiquement tout le temps tout!  Mais là, deux trucs en particulier m’ont vraiment prise au dépourvu.  Et quand je dis vraiment, c’est vraiment (d’ailleurs, ce bouquin a failli être la cause de ma double-mort prématurée à la fois par écrapoutissage à l’aide d’une tapette à mouche et par noyade… suivies d’une presque crise cardiaque… longue histoire!!!)!   Il n’y a pas à dire, on s’éloigne des habituels clichés et intrigues convenues!!!  Dans ce roman, l’auteure se permet d’oser, pour notre plus grand plaisir!  Les rebondissements sont nombreux, les tiroirs ouverts juste au bon moment… juste quand on se dit que « peut-être que… ».  Elle évite le piège des méga révélations de 22 affaires différentes dans les 3 dernières pages et tiens ses lecteurs en haleine jusqu’au bout. 

J’ai aimé la galerie de personnages qui ont presque tous leur part d’ombre (Cassandra m’a fascinée). Et (ici c’est la midinette qui parle), comment ne pas apprécier une histoire impliquant une femme et une appétissante brochettes de mâles!!  en effet, Andrew, Julian, Nicholas, Jeremy et un assassin au visage d’ange se rencontrent au beau milieu de cette chasse au trésor. Mais je ne vous dis pas celui que je préfère, pour ne rien révéler!!!  De plus, j’ai trouvé que l’auteure avait un talent particulier pour créer des atmosphères troublantes et presque gothiques (même si on s’entend que l’héroïne est loin des typiques damoiselles gothiques perpétuellement en détresse – je sais, je généralise, ne pas taper!).  En quelques lignes, elle nous peint un tableau duquel nous ne pouvons que nous imprégner.  J’ai trouvé toutes les descriptions de lieux totalement envoûtantes!

Et pourtant, ce n’était pas gagné d’avance!  Le sujet – la pierre philosophale – ne m’intéresse pas tant que ça au départ et j’ai eu un peu peur au début, quand certains personnages ont commencer à exposer les théories et les explications à ce sujet.  D’accord, elles sont visiblement très recherchées (du moins à mes yeux ignorants du sujet) et sont nécessaires à la compréhension des enjeux mais j’ai eu chaud quand même parce qu’il en faut pas mal, des explications, pour comprendre!  Sauf qu’une fois les éléments mis en place, ça y est, j’étais partie dans l’histoire.  J’ai beaucoup aimé la façon dont sont intégrés les éléments de fantastique dans le récit.  Une chose… j’aurais parfois préféré que certains sentiments des personnages soient moins clairs, davantage suggérés… mais ça c’est moi, et c’est une remarque que je fais souvent à propos des romans.  Je dois par ailleurs noter que le style de l’auteur colle bien au rythme et au genre du récit.

Et quand je dis que l’auteure ose… ELLE A OSÉ NOUS LAISSER SUR UNE PORTE OUVERTE POUR UNE SUITE… en en disant juste assez pour nous torturer un peu!!!  Et il y a un truc que je ne sais pas encore… et que je voudrais vraiment, vraiment savoir!!!

Je ne suis pas une grande connaisseuse de ce genre littéraire – bien que je commence à me diversifier un peu – mais c’est définitivement pour moi une très belle découverte!

9/10

Diplômée en auto-sabotage!


Il y a des choses que je déteste dans la vie. 

Je déteste essuyer la vaisselle, surtout quand il y a des planches et des cuillères de bois.
Je déteste changer des ampoules électriques… je préfère encore vivre dans le noir pendant des semaines.
– Et je déteste classer, particulièrement si les trucs à classer traînent depuis trois éternités et qu’ils sont poussiéreux (épousseter des papiers, des sacoches et des cassetes vidéos, ça ne se fait pas super bien… toute façon, je déteste épousseter – ça me fait éternuer – et je laisse ça à ma femme de ménage, bénie soit-elle!!!)

Alors d’après vous, que fais-je, à minuit le soir, grimpée sur une chaise de cuisine instable, équipée d’une lampe frontale (je viens de dire que j’avais des conflits non résolus avec les ampoules – et d’un plumeau à fausses plumes (roses)??? 

Vous allez comprendre!

Plusieurs LCA qui se respectent ont eu un jour affaire à ce problème en apparence insoluble: des bibliothèques qui s’étirent (genre faites avec 20% de spandex), ça n’existe pas.  Et arrive un beau jour où on a beau pousser de toutes nos forces avec un levier, il n’y a plus un livre qui entre dans les fameuses bibliothèques.   En plus, comme j’ai la manie de classer mes livres par ordre alphabétique (ça impressionne toujours les copains quand ils me voient me diriger tout droit vers le livre demandé et le leur remettre en 5 secondes, tout ça dans un apparent fouillis à deux épaisseurs… ça me donne l’air d’être une vieille sage qui connaît chaque coin et recoin de sa précieuse bibliothèque!  Et comme je n’ai pas l’air sage souvent… je savoure le moment!), si place il y a, elle n’est JAMAIS au bon endroit… et il faut déplacer 8 rangées de livres différentes pour réussir à insérer le livre en question dans un ordre alphabétique potable.  Et comme THE PILE est en double épaisseur, vous ne pouvez pas vous imaginer le casse-tête pour placer le livre récemment terminé.  Bref… j’ai l’art de me compliquer la vie avec des riens!

Sauf que…

… dans une passe où mon hémisphère gauche (le plate) était définitivement dans une phase dominante de sa relation avec mon hémisphère droit (l’inconséquent), j’avais déclaré, sur un ton autoritaire et convaincu, bien entendu, pour me donner l’impression que j’ai encore un peu d’influence sur moi-même, que:  

MA FILLE, LE JOUR OÙ TU N’AURAS PLUS DE PLACE SUR TES TABLETTES, TU LIRAS AU MOINS LA MOITIÉ DES LIVRES DE TA PILE À LIRE AVANT D’EN ACHETER D’AUTRES!

Est-ce que ça vous arrive d’être auto-opposants?  Genre un sabotage total, mais contre vous-même?  Moi, ça m’arrive tout le temps. J’ai l’art de contourner les règles que je me donne moi-même sans pour autant les abandonner. Je ne sais pas pourquoi, mais je suis incapable de dire « bon, ok, j’abandonne ma résolution »… il faut que je fasse SEMBLANT de suivre mes consignes auto-proclamées… et que je me convainque que ce que j’ai fait était tout-à-fait légitime au fond. 

Me voilà donc plongée au beau milieu d’un horrible complot pour me déjouer moi-même!  Ce qui m’a fait tiquer cette fois-ci?  Le mot « tablettes ».   Des tablettes, me dis-je ingénieusement?  Mais ça ne se limite pas aux bibliothèques, les tablettes!  Il y en a d’autres, des tablettes! Qu’importe si celles-ci sont présentement occupées par un bataclan hétéroclite allant du rétroprojecteur à mes agendas du secondaire, en passant par les cassettes vidéos de LSQ et mes pointes (qui me font mal aux pieds juste à les regarder… vous ne pouvez pas savoir à quel point il est improbable que je rechausse ces instruments de torture un jour).  Qu’importe si les montagnes de papiers atterrissent par terre, sous les tablettes en question (mais en piles droites, par contre… je fais ça bien, hein!!!) et si le garde-robe de ma chambre d’amis est maintenant plein de trucs divers et inutiles!!!  Qu’importe si j’ai les deux yeux dans le même trou demain pour cause de nuit écourtée par le ménage et si j’offre un tableau à la limite entre le ridicule et le pathétique avec mon ex-boa (rose) de patineuse transformé en plumeau, en équilibre précaire et éclairée par une lampe frontale.   JE PEUX ENCORE ACHETER DES LIVRES SANS ME LIMITER!!!

C’est pas beau, la vie?!?!?!?!

PS: Avoir fait ce ménage avant ma pénuerie d’eau du mois dernier, j’aurais beaucoup moins souffert.  Parce que j’aurais réalisé que dans le garde-robe de la chambre d’amis, j’avais quelque chose comme 72 bouteilles d’eau, témoins d’une époque paranoïaque où on nous faisait freaker au boulot en nous faisant écouter d’horribles petites vidéos bouffeurs de poulet crus et sanguignolents, tout en nous criant des mots horribles par la tête tels que: PANDÉMIE, GRIPPE AVIAIRE, MESURES D’URGENCES, 50% DE LA POPULATION VA Y PASSER.    Pour une raison quelconque, j’avais cru que 72 bouteilles d’eau, une pyramide de conserves et des kilos de pâtes alimentaires (tout ça dans le garde-robe de la chambre d’amis) allaient me permettre de m’embarrer dans la maison pendant la toute la durée de la pandémie en question sans avoir besoin d’en sortir… faut pas chercher à comprendre…

PS2: Si je me suis réveillée cette nuit par un BANG monumental… ce sera sans contredit les tablettes qui s’effondrent… si vous voyiez l’exercice d’ingénierie  de haute voltige (dans le sens de « haut » tout simplement) que j’ai fait pour caser le tout… et pour qu’il reste un peu de place…  vous comprendriez!!!

PS3: Je sais, je sais… c’est encore trop long!  Mais je fais des efforts!!

Spellman & Associés – Lisa Lutz

Résumé
« Qui pourrait résister aux Spellman, la famille la plus sérieusement fêlée de la côte Ouest?  Certainement pas leur fille, Izzy, associée et néanmoins suspecte.  Car, puor ces détectives-nés, rien n’est plus excitant que d’espionner, filer, faire chanter… les autres Spellman de préférence. »

Commentaire
J’avais le goût d’une lecture divertissante et je croyais que ce livre comblerait ce goût de léger léger après une semaine passée dans les trahisons et les complots moyennâgeux.  Suite à un de mes commentaires chez elle, Laure, avec une grande gentillesse, m’a offert de m’envoyer le bouquin en question.  Ceci a donné lieu à un record du monde de vitesse à Madame La Poste (à croire qu’il y a eu dopage… de la part de la poste, pas de Laure, voyons!!!)  Trois petites journées!!!  Sceau de la poste du 19, reçu le 22 au matin!  Du jamais vu!

C’est malheureusement le plus grand émoi que ce livre m’a offert car mon avis ressemble pas mal à celui de Laure, pour finir: décevant.  En effet, c’est supposé être hilarant (selon la couverture) mais moi, si j’ai souri deux fois, c’est beau!

L’idée aurait pu avoir du potentiel, pourtant.  Les familles cinglées – parce que celle-ci l’est décidément – ça peut donner lieu à des trucs vraiment tordants.  Mais ici, on est loin de la famille de Stephanie Plum.  Le personnage principal, Izzy, ex-délinquante juvénile, ne m’est pas apparu particulièrement sympathique.  Rae, la petite soeur, m’a semblée détestable, manipulatrice et horripilante.  David, le grand frère, plate à mort et les parents interchangeables.  Les relations entre les personnages sont carrément toutes pareilles ou presque.  Leurs drôleries sont répétitives (en clair, s’espionner entre eux et organiser des filatures en voiture. Une, ça va… mais tout le long du livre… ça vient long.  Les mêmes blagues reprises à outrance (les négociations de Rae, par exemple), ça devient lourd. 

L’intrigue, maintenant.  D’abord, c’est tellement décousu qu’on commence à avoir une idée de ce qui peut constituer la dite intrigue vers la page 250-270.  À quoi servent les premières pages?  A mettre en scène la famille Spellman, leur histoire.  Izzy est toujours la narratrice mais on saute du coq-à-l’âne et ça m’a semblé aller dans tous les sens. 

J’ai lu dans les billets anglophones que la narration était désopilante.  Peut-être a-t-elle souffert de la traduction car j’ai trouvé qu’il manquait sérieusement de punch.  De plus… un petit conseil à toutes ces dames… pour séduire son homme, ne lui lancez pas, de façon passionnée pour qu’il s’occupe de vous autrement qu’en vous caressant la tête: « Je suis quoi?  Un retriever doré? »!!!  Retriever DORÉ?  C’et vraiment, mais vraiment pas winner comme phrase choc! C’est réellement ça la traduction pour « golden retriever »??  Et question aux française: du ginger ale, ça se traduit par de la « bière au gingembre »??  Parce que pour la québécoise que je suis, ça fait traduction mot à mot en crime!!!  Et est-ce ma québécoiserie qui fait qu’un papa qui appelle sa fille adolescente « ma petite chatte » à longueur de temps, ça fait heu… weird??   

Bref, j’ai eu plus de plaisir à chialer après le livre en question qu’à le lire!!!  Mais je l’ai quand même terminé pour comprendre où ça allait mener, tout ça.  Je ne dis pas que l’auteure n’a pas de potentiel… mais c’est trop gros comme trucs et je pense que la traduction ne lui rend pas justice non plus.  Si on prend le livre avec un grain de sel, pour faire passer un après-midi de plage et qu’on ne compare pas avec une certaine chasseuse de primes… probablement que ça pourrait aller!

Mais mille mercis à Laure de me l’avoir envoyé vu que j’avais réellement en tête de le lire!  C’est vraiment, vraiment gentil de ta part!!

4/10

The pillars of the earth (Les pilliers de la terre) – Ken Follett

Résumé
« Dans l’Angleterre du XIIe siècle ravagée par la guerre et la famine, des êtres luttent chacun à leur manière pour s’assurer le pouvoir, la gloire, la sainteté, l’amour, ou simplement de quoi survivre. Les batailles sont féroces, les hasards prodigieux, la nature cruelle. Les fresques se peignent à coups d’épée, les destins se taillent à coups de hache et les cathédrales se bâtissent à coups de miracles… et de saintes ruses. La haine règne, mais l’amour aussi, malmené constamment, blessé parfois, mais vainqueur enfin quand un Dieu, à la vérité souvent trop distrait, consent à se laisser toucher par la foi des hommes.

Abandonnant le monde de l’espionnage, Ken Follett, le maître du suspense, nous livre avec Les Piliers de la Terre une oeuvre monumentale dont l’intrigue, aux rebonds incessants, s’appuie sur un extraordinaire travail d’historien: Promené de pendaisons en meurtres, des forêts anglaises au coeur de l’Andalousie, de Tours à Saint-Denis, le lecteur se trouve irrésistiblement happé dans le tourbillon d’une superbe épopée romanesque dont il aimerait qu’elle n’ait pas de fin. »

Commentaire
Emeraude et moi avions discuté de ce livre sur le parvis de Notre-Dame, lors de mon voyage à Paris.  Je craignais un peu sa lecture en anglais (vu ses 991 pages écrites en caractères minuscules et le vocabulaire architectural utilisé) mais pour finir, ça se lit tout seul et j’ai drôlement bien fait de me laisser tenter par cette grosse brique qui traînait dans « the pile » depuis plus d’un an. 

Les pilliers de la terre, c’est une grande fresque historique autour du petit village fictif de Kingsbridge, en Angleterre.  Là, le rêve et le courage de plusieurs hommes fera apparaître la première église gothique en Angleterre.  Cathédrale fictive, bien sûr parce que village n’existe pas vraiment.  Tout est sorti tout droit de l’imagination de Ken Follett. 

L’histoire s’étale sur une période de 50 ans mais la majeure partie se déroule pendant les 20 ans suivant la mort du roi Henri 1er.  Il s’agit d’une période instable pour l’Angleterre où tout semble permis au puissants, sans punition aucune.  En effet, le roi est à la guerre et a d’autres chats à fouetter.  Nous rencontrons donc plusieurs personnages (mais pas trop) qui tentent tant bien que mal de faire leur place dans ce monde où il n’y a pas de justice, où la trahison est monnaie courante et où l’épée fait la loi. 

Il y a Tom Builder, qui rêve de construire une cathédrale magnifique qui va jusqu’au ciel et qui erre de village en village avec sa femme et ses enfants, Alfred et Martha.  Ellen, indépendante et fière.  Jack, le fils d’Ellen, sculpteur de génie.  Aliéna, fille d’un comte déchu (earl, j’imagine que ça veut dire comte!), pleine de courage.  Richard, son frère.  Il y a Philip, jeune prieur de Kingsbridge intelligent et droit.  L’évèque Waleran Bigod, un peu moins droit (« un peu » étant un euphémisme).  William et sa famille, qui ne souhaitent que le pouvoir, à n’importe quel prix.  Toute cette galerie de personnage prend vie sous nos yeux, dans un Moyen Âge qui très vivant et qui imprègne chaque ligne du roman. 

J’ai beaucoup, beaucoup aimé ce roman.  On part en voyage dans ce Moyen Âge.  Vers la fin, je commençais à mieux comprendre le contexte politique et ce qui me paraissait incroyable au début devenait maintenant possible.  Le système de référence est très différent.  En lisant, j’avais dans la tête et dans les yeux les images des différentes cathédrales vues en France, ainsi que celles des églises de l’époque que j’ai pu visiter.  Le livre grouille de personnages et de vie, à l’ombre de ces magnifiques structures que sont les cathédrales bâties pour la gloire d’un Dieu alors omniprésent.  J’ai été transportée par cette histoire.  Le fait d’avoir pu visiter une abbaye en France et d’avoir fait le tour guidé m’a permis aussi d’apprécier divers élément de la vie monacales et de saisir tout de suite.  J’adoooore quand je peux faire des liens comme ça!  Et j’ai beaucoup aimé la façon dont les personnages sont nommés, l’évolution des noms de famille…très intéressant!

Bien sûr, il y a des trucs qui m’ont un peu moins plu.  Certains méchants « trop » méchants, par exemple (JAMAIS je n’appellerai un enfant William après cette lecture!  JAMAIS!!!).  Les péripéties sont un peu répétitives (parfois, la suite de malheurs et de méchancetés, on voudrait que ça s’arrête) et certaines particularités du style ne m’ont pas toujours plu (par exempe, un truc comme « Mais Waleran ne l’endait pas de cette manière et ajouta »… Il me semble que c’est clair qu’il ne l’entendait pas de cette manière… pas besoin de préciser!).  Mais malgré tout, il s’agit d’un roman enlevant et foisonnant qui a réussi à me transporter!

8,5/10

London Swap!


J’avais juré que je prenais une swap-pause… Je l’avais crié sur tous les toits!

Mais je n’ai pas pu résister au so british London Swap d’Yspaddaden

Inscriptions jusqu’au 15 septembre!  En plus, fin octobre comme date d’envoi, c’est définitivement winner!  Il n’y a pas encore trop de danger de perdre mon colis sous la neige!  Avantage considérable!!!

The boy in the striped pajamas (Le garçon en pyjama rayé) – John Boyne

Résumé
« Si vous commencez à lire ce livre, vous partirez en voyage avec un jeune garçon de 9 ans nommé Bruno (même si ce n’est pas un livre pour les jeunes de 9 ans).  Et tôt ou tard, vous arriverez avec Bruno à une clôture.

De telles clôtures existent encore sur terre.  Nous espérons que vous n’en rencontrerez jamais une. »

Commentaire
L’auteur mentionne que l’idée pour ce livre lui est venue en raison d’une image qui lui a traversé l’esprit: celle deux deux garçons assis de part et d’autre d’une clôture.  Ainsi est donc né ce récit, récit d’une époque terrible vue par des yeux d’enfant.  Des yeux d’enfants extrêmement naïfs, d’ailleurs, ce qui rend la perspective adoptée très intéressante. 

Bruno est un enfant de 9 ans surprotégé.  Il vit avec sa famille dans un beau quartier de Berlin, où vivent aussi ses trois meilleurs amis du monde entier.  Il adore sa maison à 5 étages (si on compte le sous-sol et la petite pièce du haut où on voit tout Berlin si on se lève sur le bout des pieds) et qui contient la rampe d’escalier la plus géniale du monde pour faire des glissades.    Mais soudain, il est arraché à tout ça et part, en train, vers une autre maison, beaucoup moins belle.  Il laisse derrière tous ses amis, toute sa vie.  Il n’a aucune idée d’où il s’en va ni pourquoi il s’en va.  Il ne sait pas qui sont tous ces gens en pyjamas rayés.  Impossible pour lui d’imaginer l’inimaginable.  Mais il y aura une histoire d’amitié aussi.  Une vraie, qui durera jusqu’à la fin, malgré tout. 

L’adulte que nous sommes comprendront très rapidement de quoi il est question, même si les endroits et les personnes ne seront jamais nommés directement.   À travers les yeux d’enfants ignorants de tout ce qui se passe, tout est suggéré, peu est réellement décrit.  Mais nous, on imagine.  Cette candeur, opposée au contexte, est particulièrement déstabilisante.  Possible?  Difficile à dire avec nos yeux du 21e siècle… était-ce si limpide à ce moment?  Probablement pas.

Certaines phrases portent à réfléchir… sur le pouvoir, sur l’enfance et l’innocence, sur la relativé des choses, sur l’histoire, sur cette partie de l’histoire, sur ceux qui ont regardé, de l’autre côté de la clôture.  J’ai apprécié la plume de l’auteur, ses chapitres courts, ses phrases « de neuf ans ».  Par contre, peut-être parce que je me suis auto-blindée quand j’ai compris de quoi il s’agissait, mais je n’ai pas été aussi touchée que plusieurs, alors que je m’y attendais.  Je n’ai pas versé de larmes – même si on sait que je suis plutôt facile à faire pleurer quand il est question de livres – mais j’en suis ressortie songeuse.  Une belle lecture tout de même. 

Par contre, je ne crois pas que j’aurais pu tout comprendre si j’avais lu ce livre à 10-11 ans (la section où il était classé en librairie), sans doute en raison de mon bagage culturel.  Peut-être un adulte devra-t-il expliquer certains aspects du roman au jeune qui souhaite le découvrir!

8,5/10