The book of lost things – John Connolly

Résumé
« Dans sa chambre du grenier, David, 12 ans, pleure la mort de sa mère, avec ses livres pour seuls compagnons.  Mais ces livres commencent soudain à chuchoter dans le noir.  En colère et seul, il se réfugie dans son imagination et réalise rapidement que réalité et fantaisie ont commencé à se mélanger.  Alors que sa famille s’écroule, David est violemment propulsé dans un monde qui est l’étrange reflet du sien – peuplé de héros et de monstres, et dirigé par un roi fatigué qui garde ses secrets dans un livre mystérieux : The book of lost things. « 

Traduction très libre du quatrième de couverture

Commentaire
J’ai attrapé ce livre au hasard en librairie parce que le titre contenait le mot « book » et que j’aime bien les titres qui contiennent le mot « book ».  En fait, je finis toujours par craquer pour les livres qui s’intitulent « Le livre de quelque chose »… il n’y a aucune raison mais c’est plus fort que moi!  Bref, j’ai acheté ça sans aucunement savoir qu’est-ce que c’était!  Mais ça, ça n’a rien d’anormal!

Ce qui a été moins normal, c’est que pendant les 70 premières pages, je n’étais même pas capable de lire dès que la noirceur tombait!  J’en ai fait des cauchemars et j’ai failli me recoucher avec des bouchons dans les oreilles pour être certaine de ne pas entendre si mes livres commençaient à me jaser ça (avez-vous déjà remarqué qu’on n’est au-cu-ne-ment rationnel à 3h du matin, au sortir d’un cauchemar?), ainsi qu’un bandeau sur les yeux au cas où je verrais un « Crooked man » qui m’attendrait!  Après cet aveu plutôt honteux, ne vous demandez pas pourquoi je ne lis pas de Stephen King!!! 

En fait, c’est que pendant la première partie du roman, je suis vraiment entrée dans l’univers de David qui perd sa maman à 12 ans, qui est complètement perdu et qui s’accroche à tout ce qu’il peut.  Sa réaction face à sa perte est bien décrite et je l’ai réellement ressentie.  Comme si ce n’était pas assez, il se voit rapidement affublé d’une belle-mère dont il ne veut pas et d’un nouveau petit frère très demandant.  Et dans la maison de Rose (la nouvelle belle-mère), il y a des vieux livres… plein de vieux livres, dans lesquels il se perd littéralement.  Et alors que David s’enfonce dans sa colère, sa jalousie, sa culpabilité et sa peine, tout bascule.  

Et à partir de là, David se retrouve dans un monde parallèle fait de contes de fées où David devra affronter ses démons.   J’ai eu un peu de mal au départ à entrer dans cet univers sanglant (parce que rien n’est amoindri ici… on oublie parfois à quel point certains contes de fées étaient terrifiants!) et teinté des perceptions de ce jeune de 12 ans.  En fait, cet aspect « non-censuré » m’a dérangée pendant un long moment, jusqu’à ce que je commence tranquillement à tracer des parallèles entre les contes et l’histoire du jeune héros et là, j’ai embarqué dans cette quête il rencontrera des hommes-loups,  un certain Childe Roland, une Bête, une Blanche-Neige… particulière ainsi que 7 nains portés sur le communisme (le livre placé à côté du leur dans les étagères leur ayant mis ces idées dans la tête).   Plusieurs contes de fée connus (ou leurs personnages) sont utilisés et revisités (Blanche-Neige, la belle et la bête, le petit chaperon rouge, Rumpelstiltskin, le belle au bois dormant ainsi qu’un poème de Robert Browning ) de façon intéressante pour nous offrir une histoire de passage à l’âge adulte un peu différente.    Je dois avouer qu’avant de saisir où l’auteur voulait nous emmener, j’ai cru avoir affaire à une – pâle – tentative de création d’un monde à la Jasper Fforde mais cette sensation s’est quand même rapidement atténuée. 

Fait intéressant, le livre offre un annexe d’une centaine de page qui contient tous les contes de fées dont il est question (souvent la version des frères Grimm) ainsi que l’origine du conte en question.  L’auteur offre aussi son interprétation de celui-ci en lien avec l’histoire de David.  Normalement, ce genre « d’explication » m’énerve un peu mais ça n’a pas été le cas ici et j’ai pu apprécier divers détails sur lesquels je n’avais pas nécessairement porté attention.   J’ai vraiment apprécié avoir les contes sous la main pour pouvoir bien saisir les allusions et comparer avec le monde de David. 

Bref, une belle lecture (j’ai adoré me replonger dans les vieux contes) si ce n’est que je me questionne encore à savoir si tant de trucs disons « hémoglobineux » étaient réellement nécessaires.  Ok, je sais, c’était pour respecter l’esprit des contes de fées mais tout de même…  il y a des trucs réellement horribles là-dedans (je pense à la chasseuse… brrrrrrrrr).  Je crois que les analogies auraient pu être aussi fortes en poussant un peu moins!  Mais ça, c’est la reine des peureuses qui le dit!!

8,5/10

Pour ceux que ça intéresse: le site du livre: http://www.thebookoflostthings.com/  .Les contes y sont, entre autres.  Mais il ne faut pas trop lire les réponses de l’auteur parce que si c’est le même texte que dans le bouquin, il en révèle quand même trop!

Tag! – Ya des mots…

Un petit tag de la part de Belledenuit qui tombe à point parce qu’entre boulot, patrouille, baladi, danse gitane et flamenco, je n’ai pratiquement pratiquement pas le temps de lire pendant la semaine!  Comme je suis présentement plongée dans un livre qui me fait faire des cauchemars (je suis une horrible peureuse… vous allez être morts de rire quand vous verrez le résumé du livre en quesiton), je lis le moins possible quand il fait noir (au cas où je verrais une ombre inquiétante ou encore qu’un livre se mettrait à parler…  C’est toujours moins épeurant des livres qui parlent quand il fait clair, non??

Bref, un tag en attendant que je finisse le livre en question!  C’est tout simple, en fait!

 1. Mettre le lien de la personne qui vous a tagué

2. Mettre le règlement sur le blog

3. Mentionner 3 mots que vous aimez et 3 mots que vous n’aimez pas

4. Taguer 5 personnes et les en avertir sur leurs blogs.

 
3 mots que j’aime
 (d’amour):

Darcy (prononcé avec un petit accent soooo british, avec un arrière plan en forme de Colin Firth… ça rend un mot soooo irresistible.  Quoi, j’ai des idées fixes?)
Edward (J’adooooore la sonorité du /w/ avec le « ard » prononcé à l’anglaise.  Je trouve ce mot hautement romantique, non?  Juste l’entendre – ou le lire –  me met un sourire béat sur la figure!)
Ranger (Hmmmmm… effluves de testostérone et de savon-qui-sent-Ranger!  Ce mot me fait fondre!!!  I want my own superhero!)

3 mots que je n’aime pas :

Pute (c’est horriblement laid ce mot.  Autant au plan phonétique que la connotation qu’il a… Ca fait vraiment vulgaire de traiter quelqu’un de ce nom…  Il  me semble qu’il y a des insultes plus « classy » non? C’est encore pire quand c’est dit « sur le ton de la conversation », quand il n’y a pas vraiment d’insulte en arrière : Hey chose, elle est où ta pute? – en parlant de sa blonde… comme ça, juste pour la désigner… J’en connais plein qui parlent comme ça et ça fait… sooooo bas de gamme!!!)
Sueur (Les odorama, non merci pour moi… C’est un détail que je n’aime pas me faire préciser dans un roman… je peux paaaaaarfaitement imaginer que la personne est trempée et qu’elle pue si on me dit qu’elle a couru un marathon… non?)
Salope (voir l’explication pour « pute »… ça m’écorche l’oreille!!)

Quant à tagguer les gens… je suis paresseuse, je l’ai déjà dit??   Donc, ceux qui lisent moins vite que de coutume et qui veulent nous parler de mots… go for it!!!

(C’est affreux… ce billet parle de mots et il est rédigé dans un « franglais » impressionnant… c’est ça avoir un tas de copains anglophones (j’allais écrire « blokes » ou « tête carrée »… mais jaaaaamais je n’oserais, hein, guys!  Ce n’est pas comme vous autres qui me traitez allègrement de « frog » de façon teeeeellement affectueuse!  Je sais vivre MOI!!! 😉 ) 

La petite pièce hexagonale – Yoko Ogawa

Résumé
« Dans les vestiaires d’une piscine, une jeune femme est soudain attirée par une inconnuep ourtant banale, effacée et silencieuse.  quelques jours plus tard, elle croise à nouveau l’inconnue qui marche dans la rue accompagnée d’une vieille dame et, fascinée, elle les suit à travers la ville jusqu’à une loge de gardien au milieu d’un parc.  À l’intérieur, les deux femmes sont assises sur des chaises, elles semblent attendre leur tour.  La plus âgée se lève, entre dans une haute armoinre hexagonale: la petite pièce à raconter… »

Commentaire
C’est là ma première rencontre avec Yoko Ogawa.  J’en avais beaucoup entendu parler et je m’attendais à lire un truc complètement dérangeant, complètement déstabilisant.  Eh non…  J’ai apprécié ma lecture mais je m’attendais à totalement  autre chose.  Disons que j’ai été surprise d’une autre façon!

Avec ce court roman, je suis entrée dans une métaphore bien intéressante où le personnage principal compose difficilement avec certains événements de sa vie et est affligée d’un mal de dos.  Malgré les traitements (la machine à étirer suffirait à elle seule à me donner mal partout, juste à la voir) et les séances de piscine, rien n’y fait.  Elle ne comprend pas trop pourquoi elle est attirée par Midori, femme quelconque qu’elle croise dans le vestiaire (j’avoue qu’au début, j’ai pensé que le vestiaire de la piscine était la pièce hexagonale en question… ou le sauna de la dite piscine… bref, je m’imaginais toutes sortes d’affaires, plus ou moins racontables!!). 

Finalement, sans trop savoir comment, sans trop savoir pourquoi, en se perdant à chaque visite, elle parle et parle encore dans la – vraie – petite pièce hexagonale, gardée par Midori et Yuzuri.  Les références à la psychanalyse sont assez claires et présentes un peu partout dans le roman (c’est mon thème de la semaine, faut croire) et ce conte métaphorique nous emmène avec la narratrice dans ce voyage hors du temps, à l’intérieur d’elle-même.  Pas vraiment de fantastique ici, rien de vraiment bizarre.  Juste un univers un peu mystérieux, presque éthéré. 

J’ai beaucoup aimé la façon dont les mots coulent presque tout seuls.  Impossible de manquer le fait qu’on est dans un roman japonais.  J’ai nettement l’impression que dans les romans écrits en japonais, la traduction est pour beaucoup dans le résultat final en français et dans ce cas-ci, j’ai vraiment apprécié. 

Bref, même si je m’attendais à un petit quelque chose de plus, de surprenant, il n’en reste pas moins que Yoki Ogawa est une auteure que je lirai certainement à nouveau.  Reste à savoir avec quel titre poursuivre!

8/10

The declaration (La déclaration) – Gemma Malley

Résumé
« Les pilules de Longevité sont une fontaine de jouvence.  Signez la Déclaration, acceptez de ne jamais avoir d’enfants et vous pouvez vivre pour toujours. Refusez et vous vivrez pour toujours comme un exclus.  Pour les enfants nés hors la loi, ça ne fait qu’empirer – ils sont des Surplus.

Et les surplus n’ont pas le droit d’être en vie… »

Commentaire
L’angleterre, 2140. 
Le monde a changé depuis l’avènement d’une pilule de Longévité, qui permettent aux gens de vivre pour toujours, de cesser de vieillir.  Pour éviter la surpopolation, la jeunesse devient interdite.  Certains pays s’en débarrassent mais l’Angleterre est humaine; des Catchers sont employés pour les retrouver et ils sont envoyer à Grange Hall, où ils apprennent à Connaître Leur Place et avec un peu de chance, de devenir Utiles (tant qu’à être un Outrage à Mère Nature, il faut bien qu’ils servent à quelque chose).  Et quelle est cette place?  La plus petite possible, en fait.  Ils doivent racheter le Péché de leurs parents – qu’ils apprennent à détester – et n’ont droit à aucun désir, aucun choix, aucune volonté propre.  On leur apprend à penser qu’ils ne méritent pas d’être en vie et qu’ils ne font que voler la nourriture et l’énergie, d’autant plus précieuse que de plus en plus rare. 

Le Surplus Anna a 15 ans.  Elle vit à Grange Hall depuis l’âge de deux ans et demi.  Elle est Préfet et son but dans la vie est d’être le meilleur Surplus possible pour devenir Utile et servir de bonne dans une maison habités par des Légaux.  Anna a grandi dans ce monde et a été endoctrinée depuis son tout jeune âge.  Anna ne croit pas qu’il puisse exister autre chose pour elle et elle est convaincue du fait qu’elle est une nuisance pour le monde.  Mais un jour arrive Peter, attrapé à 15 ans.  Peter a vu autre chose du monde.  Et Peter affirme connaître ses parents. 

Au début de ce livre, je me disais que j’avais affaire à un genre de « Never let me go » pour la jeunesse.  Mais bien que l’image de départ soit assez ressemblante, l’histoire évolue autrement par la suite et je l’ai lue d’une traite.  Bon… j’ai tout de même préféré « Never let me go« , qui m’a davantage dérangée et touchée, mais ça, c’est moi!) Je me suis rapidement attachée à Anna et Peter et je voulais savoir ce qui allait leur arriver.   J’ai beaucoup apprécié l’évolution des personnages (et pas seulement les personnages secondaires), leurs petites nuances, leur façon de faire face et de s’influencer l’un et l’autre.  Bon, à la fin, ça accélère un peu rapidement à mon goût mais quand même.  J’ai trouvé l’histoire bien menée, j’étais ravie que quelqu’un se décide à se rebeller un peu face à tout ça et j’ai beaucoup apprécié ma lecture. 

Le monde dans lequel vivent les personnages est terrifiant.  Terrifiant pour tout le monde, selon moi.  Les conditions climatiques ont évolué et soudainement, on prend des mesures plus drastiques, vu que ce sont eux qui auront à y faire face.  Tout le monde est installé – trop – confortablement dans la routine (un peu plate) et considère tout comme un droit acquis, en oubliant de profiter de la vie.  La jeunesse, avec ses idées et son enthousiasme, est crainte par dessus tout et les campagnes de propagande sont partout.  Ce monde idyllique – pour les Légaux – n’est que pure illusion.   Je suis sortie de cette lecture dérangée et révoltée aussi car le principe d’égalité est réellement mis de côté ici.  Ça fait peur.  Ça fait peur parce que les problématiques traitées dans le roman, quoi qu’exacerbées, ne sont pas siiii éloignées de nos problématiques actuelles.

Bref, un bon moment de lecture.  De plus, la suite « The Resistance », est sortie en VO début septembre.  Et comme par hasard, je vais à Montréal dans deux semaines.  Glorieuse coïncidence, n’est-ce pas?!?!

8/10

Du sang sur Vienne – Frank Tallis

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« En plein coeur de l’hiver sibérien de 1902, un serial killer entame une déconcertante campagne de meurtres dans la ville de Vienne.   Mutilations obscènes et pendant pour les symboles ésotérique en sont les principales caractéristiques.  L’enquête mène l’inspecteur Oskar Rhein hardt et son ami le psychiatre Max Liebermann au sein des sociétés secrètes de Vienne – le mon de télébreux des érudits littéraires allemands, des théoriciens et des scientifiques adeptes des nouvelles théories évolutionnistes venue d’Angleterre.  Au premier abord, le comportemetn énigmatique du tueur demeure imperméable à toute interprétation psychanalytique… Mais il devient peu à peu pour Max qu’un raisonnemetn cruel et invraisemblable guide les actes de ce dernier. »

Commentaire
Je place des petits coeurs parce que définitivement, j’aime énormément cette série, mettant en vedette Max Liebermann le psychiatre.  En effet, j’ai tout de suite enchaîné la lecture du premier tome par celle du second, qui m’a encore plus passionnée que « La justice de l’inconscient« , possiblement parce que j’ai pu le lire plus vite et donc entrer plus rapidement dans l’histoire.

Nous retrouvons les personnages du tome précédent (Max – un peu plus je vais lui donner un affectueux surnom… je l’aime bien ce psychiatre-pianiste!- le détective Rheinhardt, Miss Lydgate, son adjoint Haussmann, la famille Weiss et le détestable commissaire Brügel) dans une Vienne toujours aussi… viennoise, confrontée à un meurtrier en série suivant un patron pour le moins non-orthodoxe.  Ceux qui ont lu le roman comprendront immédiatement que cette trame ne pouvait que me happer complètement!  Un boa constrictor?  Une mère maquerelle et trois prostituée?  Un noir?  Quel pourrait bien être le lien?!?!

L’apparition caméo de certains personnages du premier tome m’a fait sourire et Freud et ses théories (qui semblent avoir évolué depuis le précédent livre) sont beaucoup plus présents.  En fait, la psychanalyse est plus présente et j’ai beaucoup aimé son utilisation, encore une fois.  Plus on avance dans la série, plus on se familiarise avec les concepts et le mode de pensée de Liebermann… pour ma part, à la fin du livre, j’avais définitivement le « mode psychanalyse on »!!!!

Je crois que ce qui me plait le plus dans la série, c’est l’atmosphère viennoise du début du siècle, sa culture et son contexte social.  Ce que j’aurais aimé y faire un tour (bon… pas au moment de ces meurtres… mais un petit tour à l’opéra, au théâtre… ou dans un café, ça me plairait bien!)!. On s’y croirait, dans ce monde de pâtisseries (crime que ça donne faim, lire tout ça!  On comprend tout de suite le sens du mot « viennoiseries »!!), de musique (tout le monde est musicien, un peu plus et on entend les airs), de culture, de sciences (on est dans un monde scientifique en pleine évolution) et de sociétés secrètes variées.  Rapidement, je me suis glissée dans cet univers et les petites habitudes des protagonistes me sont rapidement devenues très familières.  Dans ce volume, on peut apercevoir différents aspects plus cachés de la ville.  De plus, différentes idéologies sont confrontés et nous assistons à la montée – beaucoup plus évidente ici – de l’antisémitisme et de la pensée progermanique.  Définitivement très intéressant, au moins autant que l’intrigue policière proprement dite. 

Je crois que je m’en vais de ce pas écouter Mozart… en mangeant des gâteaux!  Bon programme, non?

Et… bonne nouvelles pour les fans!  D’après ce que j’ai lu un peu partout, nous n’aurons pas besoin de nous forcer pour créer une pétition!  Un quatrième tome des enquêtes de Max Liebermann est prévu (en VO) pour janvier 2009 et le titre serait « Darkness rising ».  Cooooool!!!

9/10

Pour éviter les confusions…


Comme mon horaire légèrement… chargé des derniers jours a fait augmenter de façon dramatique le petit chiffre en gras dans mon Google Reader, je m’accorde une petite pause-fouinage-de-blogs en ce vendredi de congé!  La liste infernale en prend bien sûr un coup… mais c’est le but de l’opération, non!

En lisant les commentaires, je réalise aussi qu’il y a maintenant au moins quatre « Karine » qui commentent fréquemement sur les mêmes blogs que moi.  Ça m’a permis de comprendre aussi quelques mails récemment reçus auxquels je ne comprenais strictement rien et qui m’avaient amenée à croire que j’avais manqué une période de ma vie… l’hypocondriaque que je suis craignait presque un dédoublement de personnalité où j’aurais fait ou dit des choses dont je ne me souvenais absolument pas!! (Je sais, je sais… c’est Max qui déteint sur moi!!!)

Donc… parce que j’ai un nom sooooo courant, que tout le monde qui le porte aussi a parfaitement le droit de l’utiliser à sa guise et que je n’ai nullement l’intention de prendre un pseudo…  et aussi parce que certaines plateformes ne permettent pas d’écrire « Karine (mon coin lecture) » au complet pour cause de nombre limite de caractères, je vais me contenter de signer mes commentaires « Karine 🙂 », de la même façon dont je signe mes billets (et mes cartes postales… et mes « petits mots » dans la vraie vie, et plusieurs mails).  Du moins, je vais essayer d’y penser… les habitudes ont la vie dure!

Ça ne me dérange absolument pas et j’espère que ça évitera de nouveaux malentendus!!

Karine 🙂

La justice de l’inconscient – Frank Tallis

Résumé
« En ce début de XXe siècle à Vienne, où l’on peut croiser Freud, Schoenberg, Klimt et bien d’autres encore, les cafés sont le lieu de débats fiévreux.  C,est dans cette atmosphère d’effervescence artistique et scientifique que Max Liebermann, jeune psychiatre et pianiste à ses heures, mène ses enquêtes avec son ami Oskar Rheinhardt, inspecteur et… chanteur lyrique amateur.  Et ils vont avoir fort à faire avec le cas de cette jeune et jolie médium retrouvée morte chez elle dans une pièce fermée de l’intérieur.  Une note griffonnée de ses mains laisse penser à un suicide.  Pourtant, les indices déroutants s’accumulent: l’arme du crime, un pistolet, a disparu et l’autopsie révèle de drôles de surprises.  Serait-ce l’intervention d’un esprit maléfique? »

Commentaire
Incroyable mais vrai, un billet littéraire!  Ce qui veut dire que j’ai fini par finir mon livre!!!  Ce n’est en effet pas un phénomène normal pour moi que de passer plus d’une semaine et demie sur le même bouquin, pas vraiment épais et en français de surcroît!!  Surtout quand le dit bouquin est réellement intéressant, en plus!  Sauf que bon, septembre est commencé, c’est la course folle dans ma vie et entre boulot, danse, spinning, bénévolat et copains, j’ai moins de temps pour lire (et pour visiter les blogs… je n’ose même plus regarder le chiffre à côté d' »articles non lus » dans mon Google Reader).  En fait, je n’avais que de petites périodes de 15-20 minutes pour m’assoir avec mon livre.  Périodes espacées en plus.  Avec comme résultat que j’ai dû relire le début au moins 15 fois et que j’ai démêlé les noms des personnages au milieu du livre.  En effet secondaire, j’étais tellement mélangée dans tous ce petit monde que je n’ai même pas pensé à chercher un coupable!  Bon, faut des premières fois à tout!!

Ce livre nous fait plonger tête première dans la magnifique ville de Vienne du début du siècle.  J’ai trouvé la description particulièrement réussie (les bâtiments grandiose, les ruelles sombres, les cafés, les pâtisseries, les hommes à moustaches et à chapeau melon) et les personnages tout à fait crédibles dans leur contexte historique.   J’avoue avoir un gros, gros faible pour le Dr. Liebermann, psychiatre passionné et… pianiste!  Il a tout pour me charmer, n’est-ce pas!  D’ailleurs, Vienne regorge de musique.  Les musiciens sont partout et la vie culturelle y apparaît très riche.  Ce roman réussit à nous faire entrevoir le climat artistique de l’époque en nous exposant diverses oeuvres innovatrices tout en faisant ressortir l’esprit du moment, où certains souhaitaient rester dans l’ancienne école et d’autres avaient les yeux résolument tournés vers l’avenir… tout ça sans m’être apparu scolaire le moindrement!  Comme je suis un éternel bébé, j’étais toute contente à chaque fois que je croisais un nom connu. 

Si l’intrigue policière est intéressante (il faut trouver celui ou ceux qui ont assassiné une très belle médium, vénérée par plusieurs membres de son petit cercle), l’aspect psychanalitique l’est selon moi davantage.  Max (je l’appelle déjà par son petit nom… un signe, n’est-ce pas?!?!) est un contemporain de Freud (que nous croisons d’ailleurs) et nous en sommes au tout début de cette approche, fort contestée par les tenants de l’électrothérapie, par exemple. Encore une fois, l’auteur réussit à nous faire ressentir l’ambiguité de ce phénomène et j’ai beaucoup aimé son exploration de l’hystérie (les épisodes avec Miss Lydgate m’ont bien plu) ainsi que la façon dont Max (définitivement, ça va devenir une habitude) utilise la psychanalyse pour déduire des éléments de l’enquête menée par son ami Rheinhardt, inspecteur que j’aime bien, lui aussi. 

Et comme ce roman est décidément très riche en arrière-plan historique et social,  La situation des femmes, des juifs, la position de la médecine, les croyances et les cercles spirites… c’est définitivement très intéressant et le portrait de l’époque m’a beaucoup plu.  Ce n’est définitivement pas comme chez moi!  La construction du roman, en courts chapitres qui passent d’un personnage à l’autre m’a bien plu une fois que j’ai eu un peu de temps devant moi pour en lire plus d’un ou deux à la fois!  J’ai bien aimé le rythme que cette structure donne au récit. 

Et… preuve que le livre n’est pas la cause de ma panne de lecture… j’ai aussitôt enchaîné avec la suite « Du sang sur Vienne ».  Bon, ok, j’avoue, j’avais quand même commencé par poser une question CRUCIALE à Fashion avant de poursuivre… mais ça ne compte presque pas, non??

8,5/10

Once upon a time, a whole year ago…


… une demoiselle québécoise se prenait les deux pieds dans une ligne peinturée sur un terrain de volley ball, tentait d’éviter le drame, faisait un vol plané, atterrissait dans le filet du terrain de volley, s’écorchait le nez (toujours sur le filet) et retombait très gracieusement tête première par terre, en amortissant – toujours très gracieusement – la chute avec son poignet droit (tout en restant très glamour, of course)!

Le poignet en question se hâta d’émettre quelques protestations en prenant la forme d’une balle de tennis et demanda également une réduction de ses tâches, spécifiant que les séances de griffonage papier-crayon frénétique d’impressions au sujet des bouquins lus étaient alors dé-fi-ni-ve-ment exclues, non négociable!!  La demoiselle, rusée comme tout, s’est revirée de bord en quelques heures seulement et trouva la solutions rêvée: au lieu d’écrire ses commentaires de lecture à la main, elle les taperait à l’ordinateur.  Et pour éviter les documents interminables, elle choisit d’ouvrir un blog de lecture, en prenant modèle sur d’autres blogs du même genre qu’elle fréquentait de façon anonyme (c’est qu’elle est un peu timide, la demoiselle (défense de rire ici… je vous JURE que je suis gênée)) , phénomène LCA-esque de plus en plus courant sur le net. 

Et le 17 septembre 2007, c’était chose faite.  La demoiselle s’installait devant son ordi, avec son petit carnet rose (quoi, ya des gens de surpris??) afin de mettre un peu d’ordre dans ses précédentes notes de lecture et ainsi se retrouver plus facilement.  « Mon coin lecture » était né. 

En vérité, la demoiselle ne s’imaginait nullement qu’il y aurait un jour d’autres visiteurs qu’elle-même, sa mère et ses quelques « copains-qui-lisent » dans ce fameux coin lecture.  Elle ne l’avait pas fait pour ça et n’aurait jamais imaginé que ses bizarreries à répétition et ses billets plus anecdotiques que littéraires pourraient intéresser qui que ce soit.  Elle n’a d’ailleurs toujours pas pris l’habitude de se relire (elle sait, c’est maaaal… et ça fait plein de fautes d’orthographe qui lui écorchent les yeux quand elle les voit… mais elle les laisse là parce qu’elle est trop paresseuse pour retourner les corriger dans l’administration!).  Mais un jour, en se promenant sur d’autres blogs, elle décide, après de longues négociations avec elle-même, de s’inscrire à un swap… et là, tout s’est enchaîné!

Cette année de lecture a été riche en découvertes, en coups de coeur, en échanges et en fous rires.  J’ai pu découvrir la Scandinavie, les polars, la littérature africaine et élargir ma culture musicale avec les swaps.  Et bientôt, je plongerai dans un monde soooo british avec un nouvel échange!  J’ai autant de plaisir à fouiner pour trouver LE truc idéal qu’à recevoir mon colis!  Grâce à ces swaps, j’ai aussi une relation toute particulière avec mon facteur… mais ça, c’est une autre histoire!!!  

C’est aussi la faute de ce blog plusieurs de mes « petits secrets » sont maintenant connus du grand public: ma totale non-midinettude, l’état de mon bureau et de mon « vrai » coin lecture, mes moments de honte, mon truc-du-tonnerre pour me faire du muscle, ma passion pour des héros de roman (que je ne nommerai pas tous), mon aversion pour un certain légume, mon manque total de contrôle dans une librairie, la couleur de mon appareil photo et mon grand amour de l’hiver et de la neige (du moins, c’est ce que je croyais jusqu’à l’an dernier).  Tout ça étant, bien entendu, d’un graaaand intérêt culturel!!! 🙂

C’est aussi sans compter les surprises-de-boîte-aux-lettres, les petites pensées, les cartes postales et les surprises qui apparaissent comme par magie pour illuminer ma journée, toujours en plein au bon moment!  Sans compter les rencontres d’autres lectrices avec lesquelles j’ai visité le salon du livre, bouquiné rue St-Jean, magasiné des chaussures taille liliputien, arpenté Paris à pieds, fait un tour de bateau-mouche, visité des châteaux et fait du vélo en plein Paris,  bu du thé chez Mariage frères et mangé des macarons de chez Ladurée, visité Versailles quand il faisait 35 degrés,  envahi une boutique de mangas, mangé des sushis en discutant des charmes respectifs de Ranger et Morelli…  C’est quand même incroyable qu’un simple blog de lecture ait pu me faire traverser l’océan Atlantique (grâce à Stéphanie et à Books and the city où j’ai pu discuter davantage – et, pour certains me faire un trip hyper-méga-gothique dans un cimetière sous une pluie torrentielle –  avec elle, elle, elle, elle, elle et lui)!!!  Bien entendu, cette journée fut très riche en rencontres de toutes sortes… et si je nommais tous ceux que j’ai eu le plaisir de rencontrer, j’y passerais certainement la nuit!!! Mon aventure blogguesque, c’est un vrai conte de fées quand on y pense, non?

Tout ça pour dire qu’aujourd’hui, c’est mon blog-anniversaire.  Happy blog-birthday to me!!!


C’est juste une année… mais ô combien agréable! 

Merci à tous ceux qui passent de temps en temps, juste pour lire, à ceux qui prennent le temps d’écrire un commentaire et à ceux qui m’envoient des mails (parfois sérieux… parfois
beaucoup moins – pourriez-vous croire que certaines m’envoient des liens qui comportent des derrières masculins???  Inimaginable, non??? ;)) Mais où va le monde?!?!)  Merci à ceux qui acceptent mon manque de « Kulture avec un grand K » (copyright Fashion… pour prover cette affirmation, je ne savais même pas dans quelle célèbre commercial jouait THE George, faut le faire!)  et qui ne me jugent pas trop sévèrement!

Ce sont les discussions que les billets ont engendrées qui font que ce blog est davantage qu’une copie informatique de mon sooo cute cahier rose… maintenant abandonné!!! C’est tellement génial de constater que malgré des avis parfois divergents, il y a moyen de discuter de façon très constructive et agréable. 

Pour la moment, ça roule vite et vite dans ma vie… mais tout de même, je pense bien que je suis partie pour encore un bout de temps!   Sait-on jamais, peut-être aurai-je l’occasion de voir (ou revoir… sait-on jamais!) certains d’entre vous!

Thank you soooo much!  Un blog c’est bien… mais sans vous autres, ce ne serait pas pareil!!

C’est grave docteur?!?!

(Ben non, je ne me marie pas!!!  C’est en l’honneur du film!  Devinez lequel!!!)

Je pense que je suis plus sérieusement atteinte que je ne le croyais. 

En fait, PERSONNE ne va me croire!!!  Je n’y crois pas moi-même et je suis même un peu inquiète quand j’y songe… Imaginez-vous donc que j’ai passé la fin de semains à Montréal et que non seulement je n’ai acheté aucun livre (oui oui, c’est vrai!! Aucun livre!  Aucun qui compte et aucun qui ne compte pas!!!) mais je ne suis même pas entrée dans une librairie!  Et je suis passée devant, là!  Plusieurs fois!  Plusieurs librairies différentes!!!  Il y a  vraiment, mais vraiment quelque chose d’anormal!  Je suis comme stupéfaite!  J’espère juste ne pas être en train de guérir de mon syndrome LCA!!!  Ça, ça serait terrible!!!  Vous pensez que je dois me faire prendre des prises de sang pour vérifier le tout??  Une TACO??  Une IRM??

J’ai plutôt choisi de passer plus de temps avec mes amis (je suis dans une période « trip d’affection pour mes copains/copines »… ça me prend, des fois!!!)  et pour remettre en pratique ce que j’ai appris en recherche quand j’étais à la maîtrise!  Oui, oui… j’ai mené un projet de recherche très, très sérieux, ce week-end… avec une question de recherche, une hypothèse, un protocole expérimental et tout et tout!   Malheureusement, le dit projet n’a pas donné les résultats auxquels je m’attendais… en fait, ça n’a pas donné de résultats pantoute!!!  Bref, je suis certaine que vous vous demandez: « pourrait-elle être plus nébuleuse? » !!!  La morale de cette histoire… même Colin n’a pas réponse à tout!!!

Et juste pour la petite histoire… les billets des LCA parisiennes sont bien trop beaux pour que je me risque à en faire un aussi… mais après m’avoir fait fredonner « Dancing queeeeeeen » toute la semaine, elles ont été le catalyseur pour que j’aille voir THE movie « Mamma Mia » et devinez quoi???  J’ai adoré!  C’est quétaine au max mais c’est teeeeeeeellement un film qui met de bonne humeur, c’est fou!!   C’est vraiment génial la façon dont ils ont utilisé les chansons d’ABBA!  Ca donne le goût de danser et de chanter… et c’est impossible de ne pas ressortir de là avec le sourire!!!

Pour la petite histoire…  quand mon ami est entré dans ma voiture aujourd’hui et qu’il a entendu la musique qui y jouait à tue-tête (ben oui… j’ai pas acheté de livres, mais j’ai acheté la trame sonore du film… c’est pathétique, je sais!!), j’ai eu droit à une exclamation très très profonde: « Câl… Ka, tu me niaises, là?  Ton bill est rendu à DEUX Jackie Chan! »

I knew it!

C’était nous – tomes 1-2 – Yuuki Obata

Résumé
Tome 1

« Pour les filles, les premières amours débutent au lycée.  Fraîchement arrivée en seconde, Nanami Takahashi, alias Nana, n’échappe pas à la règle. 

Le play-boy du lycée, Yano Motoharu, se trouve par hasard dans la même classe que Nana.  Alors que deux tiers des filles tombent amoureuses de lui, Nana n’éprouve pas la même attirance… »

Tome 2
« Avant tout beau parleur, Yano est parfois méchant avec Nanami.  Pourtant, elle se laisser prendre à son amour devant sa gentillesse inattendue à son égard.  Mais quand elle apprend que son ex petite amie n’est autre que la grande soeur de Yuri, le choc est violent.  Est-ce que la voix de Nanami parviendra à percer le coeur fermé de Yano?  Quant à Yuri et Yano, leur relation est très délicate… »

Commentaire
Tant qu’à parler de mangas… allons-y gaiement! 

C’est d’abord la couverture qui m’a attirée vers cette série.  Bon, ok, c’est la couverture du tome 5 que j’ai vue en librairie qui m’a incitée à commander les 4 premiers de la série!!!  Les dessins, très beaux et parsemés de touches de lumière m’ont plu et il ne m’en fallait pas davantage!  En plus, je trouve le titre vraiment joli!  Bref, je n’avais aucune raison pour ne pas me jeter sur la série (et je n’ai lu que les deux premiers parce que ma librairie n’a pas reçu le troisième!!!  Ca viendra, il paraît!!)

Il s’agit encore ici d’une histoire d’amours adolescentes.  Nanami se laisse prendre au charme de Yano, qui a un lourd passé et qu’elle ne comprend pas toujours.  On sent tout de suite une pointe de nostalgie dans l’histoire (ne serait-ce qu’à cause du titre) et on sent que les personnages sont en plein dans cette bulle, ce monde à part que constitue l’adolescence et les premières amours.  Les sentiments des adolescents sont exprimés avec tout ce qui convient de contradictions, de passions, d’emportements, de grandes déclarations et de crainte de ridicule.  J’ai beaucoup aimé ces petits moments qui semblent alors si importants. 

J’ai beaucoup aimé le personnage de Yano (j’adore comment il est dessiné, avec son sourire contagieux) qui se cache derrière un mur de 3 pieds d’épais fait de taquineries, de railleries et de voltes-face et qui n’accepte pas d’être vulnérable.  J’ai hâte d’en découvrir davantage à son sujet.  J’ai moins accroché à Nanami mais je me suis surprise à espérer pour eux…  On se doute bien que pour que la série dure douze tomes, il n’y aura pas que des valses hésitations!  Espérons!  Pour l’instant, malgré l’ombre qui pèse sur le récit, c’est very cute!

Mon reproche?  C’est parfois difficile à suivre.  Je me suis parfois demandée si certaines planches étaient à leur place (dans le premier tome) et j’ai eu besoin d’un tome complet d’adaptation pour comprendre qui parlait!  Mais en somme, c’est un manga qui va beaucoup me plaire, je crois!!!