The Guernsay Literary and Potato Peel Pie Society (Le cercle littéraire des amateurs d’épluchures de patates) – Mary Ann Shaffer et Annie Barrows

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« Janvier 1946:Londres émerge de la deuxième guerre mondiale et l’auteure Juliet Ashton est à la recherche de son prochain sujet de livre.  Qui aurait pu imaginer qu’elle le trouverait dans une lettre provenant d’un homme qu’elle n’a jamais rencontré, natif de Guernesey,  une île brittanique ayant été occupée par les Nazis. Il a lu son nom et son adresse à l’intérieur d’un livre de seconde main de Charles Lamb.  Il n’y a plus de librairie sur l’île, peut-être pourrait-elle lui indiquer où il pourrait trouver autre chose de l’auteur?

Alors que Juliet correspond avec cet homme, elle est entraînée dans son monde ainsi que celui de ses amis, tous membres de la « Guernsay Literary and Potato Peel Pie Society », un cercle de lecteurs uniques formé pour échapper aux Nazis. »

Commentaire
La fin de semaine passée, je suis arrivée à Montréal avec cet objectif principal: mettre la main sur ce livre!  Je m’imaginais déjà engageant un détective privé et écumant toutes les librairies montréalaises pour le dénicher mais oh surprise, il était dans le stant des nouveautés et des coups de coeur dans la première librairie dans laquelle je suis entrée! Bon, en fait, la deuxième… mais dans la première, j’étais trop  prise par l’urgence de la situation (je vous rappelle que mes valises étaient dans l’entrée à 500 km de là et que j’étais sans lecture) pour vraiment chercher!

C’est donc le premier livre de l’énorme pile rapportée (sans commentaires… je déprime juste à penser que j’ai pu acheter tout ça!!!) que j’ai ouvert… et je suis tombée sous le charme!  Tout d’abord, j’adore les romans épistolaires.  Ca commençait donc très bien!  Nous découvrons dans ce livre une correspondance variée entre divers personnages mais surtout Juliet, écrivaine un peu en avance sur son époque (j’imagine qu’une dame se comportant de la sorte devait être une véritable attraction dans le Londres des années 40!) armée d’une plume définitivement comique!  J’ai beaucoup apprécié le fait de découvrir les personnages par le biais de leurs écrits dont le style varie selon qui en est l’auteur présupposé.  J’ai eu l’impression d’ouvrir une boîte de vieilles lettres et de m’installer confortablement pour les lire!

Le personnage de Juliet (et ce que les autres en disent) m’a beaucoup plu de par son humour, ses réactions (le pot de thé par la tête du critique, je l’ai vraiment ri!) et son sens de l’autodérision.   Plusieurs autres personnages me sont également très sympathiques, notamment Isola, la liseuse de bosses sur la tête (je l’imaginais tellement, avec ses grandes convictions… c’est vraiment l’une de mes favorites!) et Sidney, l’éditeur et meilleur ami de Juliet.  L’échange entre ces deux derniers est d’ailleurs assez particulier!  Je pouffais de rire à chaque fois qu’Isola se vantait d’avoir eu envie de dire que… mais de ne pas l’avoir fait!!! Cette dame est définitivement haute en couleur!  Je me suis sentie parfois très proches de ces personnages vivant sur leur petite île tels les membres d’une grande famille qui se donnent un coup de main comme ils peuvent en ces temps difficiles. 

Et malgré le côté comique souvent évoqué dans la correspondance, il y a aussi un côté beaucoup plus sombre relié à l’occupation mais traité sans tomber dans le mélodramatique.  Bien sûr, à part l’existence même de l’île de Guernsey (j’ai déjà dit que j’étais inculte, je crois, hein???), je n’ai pas vraiment appris de choses sur cette période… on sait qu’il y avait des camps, on sait que les gens étaient affamés, coupés du monde… on savait déjà toutes ces choses.  Mais ça ne m’a pas dérangée du tout.  Oui, la période d’occupation est décrite mais par le biais du quotidien de personnes simples ainsi que du personnage d’Elizabeth, absente mais qui semble présente partout et toujours.   Toutes les petites anecdotes sont racontées de façon à reconstruire par petites touches cette époque difficile.  J’ai aussi assez aimé que l’auteur évite le ‘tout blanc/tout noir »… bon, j’aurais aimé en savoir un peu plus sur l’histoire de Christian et d’Elizabeth… mais ça c’est la midinette en moi!!!

Et finalement, ces gens très peu littéraires au départ ont dû lire quelques livres, question d’être un peu crédibles!  Quelques réflexions sur les grands auteurs sont vraiment adorable et quand même particulières car pas nécessairement érudites mais souvent bien justes.   Ce club de lecture leur aura apporté bien d’autres choses qu’un alibi, finalement… J’ai donc bien apprécié les clins d’oeil à Jane Austen, Shakespeare, Wordsworth, Dickens et compagnie.  Je sais, je suis bébé, je suis toute contente dès qu’on mentionne un auteur que je connais dans  un roman!

Bref (je vous entends penser: « Bref?  elle a dit « bref »??  Elle a écrit pendant l’équivalent de 3 pages écrites serrées!!  Depuis quand elle fait « bref », elle?) une très agréable lecture sans prétention.  J’ai vraiment passé un bon moment dans cette correspondance, au point de tout lui pardonner, même le fait d’être juste « moyennement british »!!!  J’ai d’ailleurs découvert par la suite que les auteures étaient américaines.  D’ailleurs Mary Ann Shaffer est décédée avant que son livre se retrouve sur les tablettes… c’est sa nièce, Annie Barrows, auteure de livres jeunesse, qui a fait les derniers ajustements.  Dommage, j’aurais bien lu autre chose de cette dame!

9/10

Sooooooooooo British!


Mise en situation:

Après une réunion au travail, on s’était tous réunis pour un petit 5 à 7 chez moi afin de décompresser de la dite réunion (bon… précision, hein!  C’est un 5 à 7 version QUÉBÉCOISE!!!  Ne vous inquiétez pas, je ne suis pas du genre 5 à 7 français… surtout pas avec 8 collègues de travail différents!  Ya open et open!!!) quand une collègue en retard entre en claironnant:

Karine, il y a un drapeau de la Grande-Bretagne sur le perron en avant…  Tu lances une mode ou quoi??
(note: certaines personnes par chez nous n’ont pas encore pardonné aux Anglais d’avoir gagné la guerre de la conquête en 1763… c’est pas généralisé, loin de là… mais il y en a!  Et quelques unes des personnes présentes chez moi en font partie!!!)

Ca me prend quelques secondes avant d’allumer… un bon 120 secondes, en fait!!!  Et là, une fois que plus personne n’y pensait, la lumière se fit dans ma tête et me voilà qui me lève comme un spring et qui part à la course en direction du dit perron pour chercher le dit drapeau, sous les yeux de mes collègues éberlués mais quand même habitués à mes bizarreries!!!  Eh oui, c’était bien my soooo British colis swap!!!  Et là, bien sûr vous vous demandez pourquoi ma collègue avait parlé d’un drapeau!!  C’est que voilà de quoi mon colis avait l’air (pré-déballage, en fait… parce que j’ai bien essayé mais il n’a plus tout à fait ce look actuellement!)

Comme vous pouvez le constater, le colis a un aspect luisant!  Au départ, je me suis imaginée avoir affaire à une quantité assez impressionnante de scotch… mais non!  En fait, ma swappeuse a été très prévoyante (et a vraisemblablement entendu des histoires d’horreur de colis restés sous la neige pendant des mois) parce qu’elle a pris la peine d’imperméabiliser le colis sous pellicule plastique épaisse!!!  J’étais morte de rire quand j’ai vu ça, au grand étonnement des collègues (qui étaient toujours chez moi, soit dit en passant!!)

Et dedans?  Touuuuut plein de belles choses!!!   Ys (parce que c’est elle ma swappeuse!) a bien su cerner mes envies et mes goûts et je suis ravie de tout ce que j’ai pu trouver dans mon paquet!!

Deux livres donc!  In english, please!!!
– London – Edward Rutherford
Il y a un bon moment que je voulais le lire, celui-là.  Je vais attendre d’avoir un peu plus de temps libre pour me plonger dans ses presque 1300 pages, par contre!  Mais j’ai feuilleté et je sens que je vais aimer!!
– The black rubber dress – Lauren Henderson
Un autre livre que je souhaitais lire depuis un moment, dans un tout autre style!!  Je ne parvenais pas à mettre la main dessus, en plus!  Donc, je suis super super contente!!!

De la gastronomie so british avec un pot de vraie sauce HP (cool, je n’ai pas encore rangé mon BBQ – oui oui, je sais, on est en octobre, il va bientôt neiger… mais des fois, ça paie d’être paresseuse!  Je vais pouvoir y goûter!) ainsi qu’un pot de marmelade d’orange (que j’ai déjà entamé en l’utilisant comme entrée à mon souper de ce soir – quoi, c’est bizarre?  Maaaaaaaaaais non!  De la marmelade à la petite cuiller, je n’ai auuucun problème avec ça!!!  Ca ne vous fait pas penser à l’ours Paddington, vous???  Je chante la toune depuis que j’ai découvert le pot en question!). 

Et des petits plus aussi!   Ys espère que je vais apprécier ce « Doctor Who » que je ne connais pas du tout, d’ailleurs!  J’ai bien hâte de voir de qui il s’agit!!!  De plus, elle a ajouté un calendrier de Londres, ce qui me plaît au plus haut point vu que j’adoooore les calendriers et que j’en ai un différent par pièce!  Je ne peux pas m’en empêcher!!!  Les images sont super jolies, en plus! 

Donc, j’ai été super gâtée!!

Merci infiniment à Ys à la fois pour le colis et pour l’organisation du swap!  J’ai beaucoup aimé découvrir Londres en fouinant et j’ai bien hâte de lire les bouquins!!!  Au fait, mes collègues qui m’ont vue déballer ce paquet avec enthousiasme sont tous jaloux!  Et ils ont été particulièrement impressionnés par le fait que chaque paquet étaient enveloppé dans un petit drapeau de l’Angleterre fait de papier de soie!!!   Avec mon talent d’emballeuse, jaaamais je n’aurais pu réussir ça!!!

Thank you sooooo much!!!

Comment voyager avec un saumon – Umberto Eco

Résumé
« Avez-vous déjà eu besoin de mettre un saumon fumé dans le mini-frigo de votre chambre d’hôtel?  Tenté d’installer un logiciel en lisant les trois volumes d’explications fournis par le fabricant?  Renoncé à prendre un médicament anodin en raison des risques terribles que sa notice fait peser sur « certains sujets »?  Entrepris de chercher du sexe sur internet?

Si vous répondez oui à l’une de ces questions, alors vous vous reconnaîtreù dans les pages de ce livre, qui relate, sur un mode hilarant et, hélas, vraisemblable, les aventures et mésaventures de l’homme d’aujourd’hui.  En guise de bouquet final, vous découvrirez la Cacopédie: un hallucinant voyage dans le savoir scientifique moderne poussé vers la folie à dorce d’atomisation et de luxe théorique. 

Commentaire
Il s’agit ici du livre « d’urgence » acheté lors de mon oubli-de-valise cette fin de semaine.  En fait, je suis bien tombée parce que chez mon amie, il y a aussi trois adorables petits cretons – le plus vieux ayant atteint l’âge vénérable de 3 ans – qui rendent une lecture un peu saccadée!  Bref, ces « nouvelles » (je dis nouvelles, mais c’est pas vraiment ça… des essais, peut-être) de 3-4 pages étaient tout à fait appropriées!  Bon, ok, les enfants et les parents se sont souvent demandé pourquoi j’éclatais de rire comme ça, pour rien… mais ce ne sera pas la première fois qu’il se seront posé des questions à mon sujet!

Je connaissais Umberto Eco pour « Le nom de la rose ».  C’est un style bien différent, cette fois.  À travers ces « pastiches », l’auteur pousse certaines situations banales à leur extrême… et le problème c’est que cet extrême est assez réaliste.  Disons que les aberrations et les bêtises du système ne sont pas épargnées, pour notre grand plaisir. 

Le livre se subdivise en quatre parties.  Dans « Galons et Galaxie », nous avons droit à un échange épistolaire complètement fou entre les dirigeants d’une ô combien glorieuse armée intergalactique et interraciale qui, en raison d’une prétendue égalité, prend des décisions tout à fait stupides et plus ou moins respectueuse des particularités des espèces, malgré leurs belles paroles.  C’est complètement fou, incompréhensible… et ça m’a fait mourir de rire!

La seconde partie « modes d’emploi » est la plus accessible (comprendre très facile à lire dans le bruit!) et ma préférée.   J’ai ri presque à chaque fois et en même temps, c’est un peu trop réaliste, tout ça.  Je vais même pardonner à l’auteur de condamner les points de suspension – que j’utilise allègrement et avec enthousiasme, de façon horriblement anti-syntaxique d’ailleurs – tellement la façon de présenter les choses est… vraie!   J’ai aussi fait lire l’essai sur le saumon à tout le monde dans la maison!  C’est drôle sans être « bas de gamme » et ça, généralement, j’apprécie!

La troisième partie « Extraits de Cacopédie » sont l’absurde de l’absurde… je me suis souvent demandée ce qu’ils avaient fumé autour de cette pizza… ou encore à quoi la dite pizza était aromatisée!  La carte 1:1 bat tous les records de « trop penser »!!

Et finalement, le recueil se termine par quelques pages sur sa ville natale:  Alexandrie.  La description est bien réussie, on s’y croirait mais ça m’a quand même moins plu que le reste du recueil.  Peut-être parce que l’humour y est plus discret. 

Le seul point moins positif: certains « modes d’emploi » sont un peu passés date (le fax, notamment) vu qu’ils ont été écrits il y a plusieurs années…  mais si on a vécu l’époque, on peut tout de même en rire en s’en souvenant!

8,5/10

Bridge to Terabithia (Le secret de Thérabithia) – Katherine Paterson

Résumé
« La plus grande ambition de Jesse Aaron est de devenir le coureur le plus rapide de la cinquième année. Il a pratiqué tout l’été  et a très hâte de voir comment réagirons ses compagnons de classe quand il les battra tous.   Mais le premier jour d’école, une nouvelle fille traverse du côté des garçons et les bat tous. 

Ce n’est pas un début prometteur pour une amitié mais Jess et Leslie Burke deviennent inséparables.  Leslie a de l’imagination.  Ensemble, elle et Jess créent Terabithia, un royaume magique dans les bois dont ils sont le Roi et la Reine, leur imagination n’ayant aucune limite.  Sauf que la réalité les rattrape… »

Commentaire
J’ai abordé ce livre sans avoir aucune idée de son contenu.  Comme plusieurs le savent, je vis un peu sur une autre planète et je ne suis pas duuuu tout au courant des films qui datent de moins de deux ans… ou encore de quelque actualité que ce soit (ma dernière en date… « hein, une élection?? Quand?? Provincial ou Fédéral??)!  En fait, je croyais que j’aurais droit à un récit fantastique, peuplé de roi, de reines, de bêtes féroces et de chevaliers.  En fait, pas du tout!   Tout ça est là, bien entendu, mais pour les voir, il faut user de notre imagination car ils sont très peu décrits dans le livre. 

Alors, qu’est-ce que ça raconte??  C’est l’histoire de Jesse, un garçon de 10 ans solitaire, un peu triste et frustré.  Jusqu’à ce qu’il rencontre Leslie, tout aussi solitaire mais pour des raisons différentes; née de parents écrivains et cultivés, elle connaît plusieurs contes et a une imagination débordante.   Elle vient carrément d’un autre univers pour Jesse.  Ensemble, ils apprendront la force et le courage, ainsi qu’à vaincre leurs ennuis de tous les jours à travers leurs aventures à Terabithia (nom faisant penser au Terabinthia de Narnia – dont il est d’ailleurs question dans le livre), leur monde magique à eux, où ils ont le contrôle, où ils sont les souverains.

C’est une histoire toute simple, un récit d’apprentissage mais j’ai beaucoup apprécié.   L’écriture est très simple, bien entendu mais les images sont fortes et j’ai vraiment ressenti l’amitié entre Jesse et Leslie.  Je les ai vus grandir pendant ces mois.  J’ai perçu Terabithia comme un rite de passage, un endroit risqué, difficile à atteindre, plein de défis et de grosses épreuves, tout comme l’est le passage de l’enfance à l’adolescence.  Terabithia leur permet de vivre – et de survivre à – la vraie vie, en quelque sorte.    Oui, j,aurais aimé un peu plus de magie… mais peut-être n’était-ce pas vraiment nécessaire.  Ce « bridge » est définitivement bien symbolique!

J’ai aussi apprécié que malgré quelques passages très tristes, je n’ai pas senti l’auteur sombrer dans le mélo.  La douleur est une douleur de 10 ans et la façon de l’exprimer aussi.  La toute fin de l’histoire est ce qui m’a le plus touchée.  Cette volonté de faciliter les choses pour la petite soeur de Jesse… ça m’a vraiment arraché un sourire un peu triste. 

8/10

Blog-rencontre à Eastman et autres péripéties!


L’image a plus ou moins rapport… mais c’est ce que j’ai trouvé de plus « automne » dans ma réserve kittyesque!!!

C’est en cette très belle fin de semaine d’automne que je me suis dirigée vers Montréal pour aller visiter ma meilleure amie ainsi que pour aller rencontrer quelques bloggueuses et commentatrices dans l’univers de Venise, soit le très beau village d’Eastman dans les Cantons de l’Est.  Étonnament, le soleil était au rendez-vous et le vent s’était caché… ce qui fait que nous avons eu droit à une magnifique journée teintée de rouge et d’orangé!

Mais je vais trop vite…

C’est que ce fut un peu – si peu – compliqué d’en arriver là!!!

En fait, pour une fois, j’étais pas mal prête à l’heure prévue.  J’avais ramassé mon stock la veille, ce qui faisait que j’étais pas mal certaine de ne rien oublier de vital, étant donné que j’avais eu pratiquement 12 heures pour aller récupérer les objets « essentiels » oubliés par mégarde (ce serait  pas un peu un pléonasme, « oubliés par mégarde »??  Bon, si c’est le cas, je pléonasme à qui mieux mieux, ce soir!!).   C’est que, voyez-vous, voyager léger, ce n’est pas mon genre!  En effet, il m’est IM-POS-SI-BLE de survivre 4 jours sans AU MOINS 5 paires de chaussures (plus s’il est supposé pleuvoir) et un choix minimal de deux « kits » possibles par jour passé à l’extérieur.   Et ça, c’est sans compter les différentes vestes et chapeaux dans ce monde automnal.  Ma liste d’indispensablement indispensables tend à s’allonger avec l’âge (parlant d’âge… j’ai récemment découvert que j’avais une ride… je songe au botox et à la chirurgie plastique… lequel fait le moins mal, vous pensez???)!

Bref, je me sentais vraiment prévoyante, vraiment efficace dans mes préparatifs.  J’avais même plus d’un CD dans la voiture en plus d’un sac de chips et d’une barre de chocolat (pour la route… ça évite d’être obligée d’arrêter et de perdre un temps précieux à redépasser tous les pas-vite qu’on a déjà dépassés sur la route éternellement en réparation).  Je voyageais donc, l’esprit léger et totalement sûre de moi!  Je débarque chez mon amie, prend mon pepsi diet en réserve (ça, c’est IMPOSSIBLE que je l’oublie… je n’avais donc pas pris la peine de le mentionner dans mes en-cas prévus), ma veste et me dirige vers le coffre pour sortir ma valise…

Et là, HORREUR!!!

il n’y a pas de valise dans le coffre!  En fait, tout ce qu’il y a dans le coffre, c’est un petit petit snatchel comprenant ma jupe de gitane, un ou deux tops de danse et mes souliers de flamenco… 

Mon coeur a arrêté de battre quelques secondes et, pétrifiée d’horreur, je revois le scénario dans ma tête… Je suis CERTAINE d’avoir sorti ma valise dehors (parce que je me suis amanché un coup de porte sur la tête en gossant après la dite valise… c’est pas quelque chose qui s’oublie)…

Soupir, donc… et sors le cellulaire (dont la charge est, bien entendu, dans la valise… et que je dois me débrouiller pour faire survivre 4 jours…)

– Oui allô maman? (à chaque fois que je dis ces quelques mots, j’entends toujours Laetitia qui les a prononcés un nombre incalculable de fois pendant un certain jeu de pistes à Paris)… Penses-tu que tu pourrais aller à la maison… c’est parce que je pense que j’ai oublié ma valise dehors dans l’entrée… oui, oui, je suis à Montréal… BEN OUI, JE SAIS QUE J’AI UN PROBLÈME!!! 

Bref, j’étais particulièrement fière de moi!  S’en est suivie un brainstorming monstre entre moi et mon amie qui m’a redonné un t-shirt que j’avais préalablement oublié chez elle et qui m’a offert une super belle paire de jeans trop grands pour elle. Ce qu’il faut savoir, c’est que l’amie en question mesure 5 pieds 1 pouces (contre mes 5 et 8) et pèse quoi… 30 livres de moins que moi!   Résultat, même avec ses jeans trop grands, j’avais un look à la Lula qui aurait subitement déteinte… pas super seyant à moins d’avoir la Lula-attitude… ce que je n’ai vraisemblement pas!!!  Bref, j’ai dû me résoudre soit à A) passer 4 jours habillée presque pareil  B) magasiner. 

Bien entendu, j’optai pour la seconde solution… 8h35, vendredi soir, je me précipite vers le centre commercial le plus proche et je cours vite vite pour parer aux urgences des urgences… Vite un Renaud-Bray!!  Ben quoi, il faut des priorités dans la vie!  Mon livre en cours achevait!!!  Après avoir attrapé un truc au hasard (ou presque), j’ai abouti dans une boutique où je pouvais me procurer des bas et des sous-vêtements… et je pouvais ainsi survivre jusqu’au lendemain!

En fait, les bloggueurs m’ont vue en Estrie affublée de mes pires jeans, d’un t-shirt plein de brillants et de paillettes (utilisé normalement pour la danse) et de mes souliers de flamenco… la grande classe!!!  Ah oui!  J’oubliais mon bandeau rose qui me donnait un look pirate-intense…   Et en plus, quand on fait une entrée remarquée avec presque une heure et demie de retard, difficile de passer inaperçue (allez savoir pourquoi, je m’étais mise dans la tête que Montréal-Sherbrooke prenait environ 1h… il semblerait que ce soit faux… bon, ok, le fait que je sois passée par Laval (SANS COMMENTAIRES… QUE PERSONNE N’OSE!!) a peut-être ajouté au retard… mais bon, c’est une autre histoire!)

Mais une fois rendue, ce fut un très, très bel après-midi!  D’abord, après nous être régalés au Petit Eastman (la nourriture est vraiment, mais vraiment bonne!), nous avons pu discuter de trucs hautement culturels (et parfois kulturels) et j’ai eu le plaisir de revoir Carine et Shirley-Carol, que j’avais déjà rencontrées il y a quelques mois.  J’ai aussi pu faire la connaissance de Catherine, Venise, Marsi, Pimpi et son copain.  Bien entendu, tout le monde est super gentil et surtout accessible (ben oui… je suis souvent gênée d’étaler mon inculture crasse sur certains blogs)!  C’est toujours spécial de discuter en vrai avec des personnes qui connaissent nos pires manies, nos aliments préférés ainsi que tout plein de détails insignifiants sur nous… détails que souvent des proches ne connaissent pas toujours!!  Bon, vous pourrez dire que les dits proches n’ont qu’à lire mon blog, hein!!! :))  J’ai ainsi pu apprendre lors de cet instructif dîner,de la bouche de Shirley-Carol, que les vampires et les loups-garous n’existaient pas vraiment (« Quoi??  Pas vrai!!! Et Edward?? », de nous exclamer en choeur Pimpi et moi.  « Et Clayton?? »).  Catherine a par la suite parfait notre éducation avec une thèse au sujet de la chick lit (son billet sur le sujet est hilarant!  A voir absolument!).  Que des sujets sérieux sérieux!

Nous avons poursuivi la rencontre par une petite randonnée colorée (les arbres sont magnifiques à cette époque) et par une visite du chez-elle de Venise.  Et là, je vous jure, c’est ma-gni-fi-que!  Je n’en suis pas encore revenue de son foyer tatoué d’une patte de chat!!  Un véritable petit coin de paradis!!

Ce fut donc une bien agréable rencontre et j’espère que nous nous reverrons bientôt… pourquoi pas dans la région de Québec!  Merci à Shirley-Carol et Venise pour avoir organisé tout ça!!

Comme mon billet est interminable, je vous fais grâce de mes aventures – et dépenses – chez Chapters (bon… j’avoue aussi que le fait de ne rien dire réduit les risques si certaines personnes passent par là!) et de mon expérience de conductrice dans une voiture scrap (un copain ayant quasi-volontairement pété sa transmission en plein centre-ville de Montréal… la preuve que je ne suis pas toute seule à être difficile à comprendre, des fois), poussée par deux géants, au-dessus de l’autoroute Ville-Marie.   J’étais même pas responsable… et j’ai passé encore une fois pour la « fille-en-détresse-secourue-par-deux-hommes-grands-et-forts »  Duuuur pour l’égo, croyez-moi!!!

Promis, demain, je parle de livres!!!  Promis promis!!!

« Movies based on books »… Round 2!


J’avais fixé un cota de 8 personnes pour poursuivre mon petit jeu et continuer à jouer à la maîtresse d’école.  Ben quoi, tous les moyens sont bons pour avoir un soooo glamourous cahier rose (à paillettes en plus!  La grande classe!!)  Finalement, j’ai reçu 19 séries de réponses, ce qui m’a, bien entendue, ravie!  Sur ces 19 personnes, 4 ont obtenu un score parfait!  Félicitations!  Merci beauuucoup à ceux qui ont participé à ce premier round et j’espère que vous continuerez à jouer avec moi!

Le top 4 pour la première série de questions est composé (dans l’ordre d’arrivée des réponses) de:
Stéphanie (qui réclame un 11/10 pour avoir décelé une erreur dans la formulation de l’une des questions!)
Fée Gnomène
Yueyin
– Pimpi

Bravo les girls! 

Comme j’ai décidé d’être un peu « lousse » sur les dates limites afin de permettre au plus grand nombre de personnes de participer, je donne les bonnes réponses par mail à ceux et celles que ça intéresse!

Allons-y maintenant pour la deuxième série de questions!!  Je vous rappelle de m’envoyer vos réponses à [email protected] et de m’avertir dans les commentaires quand ce sera fait pour que j’aille vérifier!!  Les « règlements » complets sont ici!

1.  Quelle chanson se fait entendre pendant que Mark et Daniel se bagarrent en pleine rue dans « Bridget’s Jones Diary », adapté du roman d’Helen Fielding?

2. De quelle pièce de Shakespeare est librement inspiré le film « 10 things I hate about you » avec Julia Stiles et Heath Ledger dans les rôles principaux?

3.  Où Natalie Portman a-t-elle eu son bébé dans l’adaptation du roman de Billie Letts « Where the heart is »?

4.  De quel livre est tiré le film de Wayne Wang explorant les relations entre des mères chinoises et leurs filles américaines?

5. De quel roman est tiré le film qui s’ouvre sur une musique au piano (composée par Dario Marianelli) intitulée « Dawn »?

6. Quel film, basé sur un roman populaire de Joseph Heller, a vu son titre devenir une expression fréquemment utilisée dans la langue anglaise pour désigner une situation où une personne a des choix, sauf qu’aucun de ces choix n’apporte quelque chose de bien?

7. Dans quel film, basé sur un roman de Margaret Atwood, peut-on voir Natasha Richardson jouer Kate et Faye Dunaway jouer Serena Joy?

8. Quel film mettant en vedette un certain Hugh Grant a été adapté d’un roman de Nick Hornby?

9. Qu’est-ce que Gene Kranz (Ed Harris) se fait livrer avant la mise à feu dans la version filmée du livre de Jim Lovell et Jeffrey Kluger « Lost Moon »?

10.  Dans quel film, inspiré d’un roman de Stephen King, peut-on entendre Jack (qui joue Jack) crier à travers un trou dans une porte de salle de bain : « Heeeeeeeeere’s Johnny! »

Allez!  Réchauffez bien vos doigts et… à vos Google!!! 🙂

C’était nous – tomes 3-4-5 – Yuuki Obata

Résumé
Yano et Nanami se sont rencontrés à l’école et sont tombés amoureux.  Toutefois, l’ombre de Nana, l’ancienne petite amie de Yano décédée, hante toujours les pensées du garçon et Nanami ne vit pas bien avec cette réalité.  De plus, elle se demande réellement ce qu’il y a vraiment entre Yano et Yuri, la petite soeur de la première Nana.  Et que dire de Takeushi, meilleur ami de Yano secrètement amoureux de Nanami!

Commentaire
Je vous résume ça comme ça parce que j’ai allumé à la fin du tome 5 qu’il y avait un an d’écoulé entre ces trois tomes… et que je ne l’avais jamais compris!!  En fait, je pense que j’ai du mal à saisir le contenu de ce manga.  J’ai l’impression de voir des flashes émotifs, des moments forts des relations, mais pas ces petites choses qui font leur charme.  La preuve, je pensais que Nanami et Yano étaient ensemble depuis quoi… une semaine!!!  J’allais dire que ça traînait horriblement en longueur, cette semaine… mais non, un moment donné, Nanami mentionne que « ça faisait un an que Yano lui avait fait sa déclaration »!  Heu… ok!  Contrairement au manga « Le sablier », qui s’étale aussi sur une longue période de temps, je n’ai pas eu l’impression de m’attacher aux petits rien qui font les personnages et je n’ai vu que leur façade.  En fait, oui, j’avoue, je suis un peu déçue par ces trois tomes.  

Pourtant, l’histoire est jolie (l’éternel « triangle » commence tranquillement… traaaaanquillement à s’établir), le personnage de Yano est bien ainsi que celui de Takeushi.  Même que je réussis à les distinguer!!  On sent l’ambiance un peu nostalgique, les amours adolescentes, avec tous leurs excès, leurs « pour toujours » et leurs grandes peines sont bien représentées.   De plus, les images sont vraiment jolies… sans parler des couvertures, qui me plaisent toujours autant… si je finis la série, ce sera certainement pour les couvertures… du moins en partie!!!

 

De plus, j’ai une question pour les maniaques de mangas… Nanami se fait appeler Nana par ses copines… mais son amoureux l’appelle toujours Takahashi (l’autre nom qui vient après Nanami).  Même chose pour Yano, qui est appelé parfois ainsi, parfois Moto (diminutif de Motoharu).  Pourquoi?  Quel est le prénom, quel est le nom de famille?  Bref, je n’y comprends rien! 

 

Je n’ai donc pas encore décidé si je poursuivrais ma lecture de ce manga… je suis allée fouiner (bien entendu… de la très, très saine curiosité) pour voir de quoi il en retournait et la série semble se dérouler sur plusieurs années.  Du coup, je suis vraiment curieuse…  Sauf que j’ai souvent du mal à comprendre qui parle, à quel moment on est… et j’ai du mal à démêler les deux Nana, autant en raison des dessins que des noms semblables… J’ai eu l’impression de voir des flashes… mais il m’a manqué un élément liant.  Malgré tout, le manga a des qualités et ce n’est pas « mauvais » pour autant.  Reste à savoir si je vais lire le manga… ou si je vais lire les résumés sur le net (je sais, je sais, c’est maaal… mais des fois, faut prendre les grands moyens!!!  Vous me conseillez quoi à ce sujet?

L’étrangleur de Cater Street – Anne Perry

Résumé
« Suffragette avant l’heure, l’indomptable Charlotte Ellison contrarie les manières des codes victoriens et refuse de se laisser prendre aux badinages des jeunes filles de bonne famille et au rituel eu tea o’clock.  Revendiquant son droit à la curiosité, elle parcourt avec intérêt les colonnesi nterdites des journaux dans lesquels s’étalent les faits divers les plus sordides.  Aussi bien le Londres des années 1880 n’a-t-il rien à envier à notre fin de siècle: le danger est partout au coin de la rue et les femmes en sont souvent la proie.  Dans cette nouvelle série « victorienne », la téméraire Charlogge n’hésite pas à se lancer dans les enquêtes les plus périlleuses pour venir au secours du très séduisant inspecteur Thomas Pitt de Scotland Yard. »

Commentaire
J’ai reçu ce livre de la part de Bluegrey lors du swap Éternel Féminin que j’ai déballé avec grand plaisir en banlieue parisienne.  Afin de me mettre dans une ambiance « Londres », (pourquoi donc voudrais-je me « Londoniser?? » Myyyystère!) je l’ai ouvert hier soir et j’ai eu bien de la peine à le lâcher!  Je sens que je vais beaucoup, beaucoup aimer cette série!

Nous sommes ici en plein Londres victorien, avec tout ce que ça implique de coutumes, de non-dits, de classes sociales et de petits doigts en l’air.  La famille Ellison fait partie de la bourgeoisie assez aisée et sont très conscients de leur position dans le monde.  Ce premier tome met en place les différents personnages et cerne bien l’époque. Mon dieu que ce devait être frustrant de vivre dans toutes ces convenances où il était possible de mettre abruptement fin à une conversation en envoyant une femme se coucher et respirer ses sels ou encore en disant simplement que le sujet était vulgaire!  Dans la première partie, je me suis sentie envahie par ces non-dits, ces absences de réponses , dans le petit cercle des Ellison, remplis de préjugés (mais tout le monde les avait, ces préjugés… c’était comme normal!) et ignorant tout de la réalité extérieures.   Le personnage de la grand-mère, entre autres, est excécrable!  On aurait franchement le goût de l’enfermer en quelque part, avec sa morale bien-pensante!!

Et dans ce monde rigide vit Charlotte, qui dit clairement ce qu’elle pense et qui n’est pas prête à tout accepter, principalement le sexisme en vigueur à l’époque.  C’est d’ailleurs un thème qui est largement exploité dans le roman.  Après avoir entendu toute sa vie des conversations stériles et avoir été mise à l’écart de tout ce qui n’était pas couture et heure du thé, on peut comprendre que Charlotte accueille la franchise de l’inspecteur Pitt avec plus d’enthousiasme qu’elle ne l’aurait elle-même souhaité! 

L’inpecteur Thomas Pitt (j’adore le personnage) entre en scène car il est chargé de l’enquête des meurtres de Cater Street.  En effet, on ne sort plus dans Cater Street, de jour comme de soir car les femmes se font étrangler en pleine rue, dans un quartier respectable et jusque là sans reproches!  Et dans ces gens du monde, obtenir une réponse franche (parce que plusieurs considèrent être bieeeen au-dessus de tout ça et ne se croient pas obligés de répondre à ces impertinents policiers!) est une méchante entreprise!!  Mais Pitt est perspicace, intelligent, ouvert… et tenace!  J’ai beaucoup aimé les dialogues entre lui et Charlotte, teintés d’ironie et d’auto-dérision.  Un peu d’honnêteté, dans ce monde de faux-semblant, ça fait du bien! 

 

Quant à l’intrigue, moi qui pensais que mon syndrome « toujours connaître le coupable » était miraculeusement guéri… je crois que je m’étais trompée (tiens… j’aurais peut-être dû demander un antibiotique pour ça à l’hôpital, l’autre jour… je ne pense pas qu’ils y aient pensé dans mon cocktail!).  En fait, je me suis très rapidement doutée de l’identité du coupable, même si je ne savais pas pourquoi et si j’étais loin d’être certaine.  C’était juste une « intuition », comme de coutume.  Je dois quand même donner à l’auteur que ce n’était pas si évident que ça, par contre.  Il s’agit d’une enquête assez classique, sans descriptions d’horreurs, sans noirceur excessive.   Pour ma part, dans ce livre, c’est beaucoup moins l’enquête que le contexte victorien et la mise en place de la série qui m’a intéressée.   C’est sans prétention, ça se lit vite,  et c’est très distrayant!

Bref, une série que je vais assurément poursuivre!  Elle est looongue en plus, j’en ai pour un moment à l’apprécier!  Je vais essayer d’en trouver quelques tomes en VO, juste pour voir.  Ce n’est pas que j’aie quelque chose contre la façon directe dont l’histoire est racontée (ça convient très bien, au contraire, c’est plein de dialogues!).  C’est juste que certaines formulations m’ont un peu énervée (le mot « méchamment » entre autres…. il m’éééénerve, ce mot-là, dans les romans!!) et je suis curieuse de voir le style d’écriture original!

Une très belle découverte!  Merci encore, Bluegrey!!!

8/10 

Les Catilinaires – Amélie Nothomb

Résumé
« La solitude à deux, tel était le rêve d’Emile et de Juliette.  Une maison au fond des bois pour y finir leurs jours l’un près de l’autre.

Étrangement, cette parfaite thébaïde comportait un voisin.  Un nommé Palamède Bernardin, qui d’abord est venu se présenter, puis a pris l’habitude de s’incruster chez eux chaque après-midi, de quatre à six heures.  Sans dire un mot, ou presque.  Et cette présence absurde va peu à peu devenir plus dérangeante pour le couple que toutes les foules du monde… »

Commentaire
J’ai lu ce livre à ce moment précis en raison de son épaisseur.  En effet, il ne restait de la place dans mon sac que pour un tout petit livre… et c’était le plus près!  De toute façon, depuis le temps qu’il attendait, c’était probablement son tour!!!

En fait, il m’est difficile de parler de ce roman.  Je conviens qu’il a un côté décalé et qu’il est rempli d’humour noir (ce qui normalement me plaît) mais dans ce cas précis, le fameux voisin parasite, avec son impolitesse et son attitude désagréable m’a teeeeeeellement tapé sur les nerfs que j’ai été incapable d’apprécier ma lecture.   Je vois parfaitement ce qui a pu inciter plusieurs copains à me conseiller vivement ce roman, je vois ses qualités mais pour ma part, ça n’a pas fonctionné.  J’ai trouvé que la première partie s’essouflait et j’avais le goût de secouer Émile et Juliette, complètement embourbés dans leurs fausses politesse et de leur crier: « Mais dites-lui donc qu’il dérange à la place!!! »

Les Catilinaires, si ma mémoire est bonne, ce sont des discours assez véhéments adressés à Catilina par Cicéron il y a un bon paquet d’années (eh oui, j’ai appris de telles choses dans mes « années latin »… et en plus, j’ai un copain un peu maniaque de classiques qui peut en discourir pendant des heures de façon très auto-suffisante… mais faut croire qu’on finit par retenir des trucs de certains « bruits de fond » ;)) ).  Dans le cas de ce couple, engoncés dans les conventions, leurs catilinaires prennent une autre forme.  Par divers stratagèmes, ils tentent de faire comprendre à demi-mots à cet homme qui ne répond que par « oui » et « non » qu’il dérange.  C’est d’ailleurs ce que j’ai le plus aimé dans ce livre: leurs diverses tentatives de plus en plus élaborées et abracadabrantes!  Certains discours très académiques, dans le but d’emmerder l’emmerdeur, entre autres… J’avoue que c’était bien pensé!!  Et les réflexions d’Emile sont parfois assez comiques… et parfois pas si folles que ça (celle sur l’Emmerdeur, entre autres… c’est quand même assez bon!)  Ils sont carrément dépassés par les événements et ne savent plus à quel saint se vouer!

Par contre, au bout d’un moment, j’en avais un peu assez et je n’avais qu’une hâte: que ça aboutisse!  L’histoire d’amour fou un peu naïf d’Émile et Juliette, commencée dans l’enfance, m’a moyennement convaincue (deux personnes qui n’ont jamais rien connu d’autre parce que « mariés depuis l’âge de 6 ans » et qui passent leur vie à attendre leur retraite pour pouvoir se retirer du monde… j’ai un peu de difficulté à me reconnaître en eux.) même si, au départ, ils font un peu pitié.  J’imagine aussi qu’il y a une réflexion sur les divers systèmes de valeurs et le roman commence et finit avec des réflexions sur la connaissance de soi… ou plutôt la non-connaissance de soi.  Peut-être que là est le problème… moi non plus, je ne les « connais » pas, Émile et Juliette.  J’ai eu l’impression de deux petits oiseaux frivoles et fragiles, ne pensant qu’à eux… mais je ne savais pas trop qui ils étaient. 

Bref, si on en croit mes critères habituels, ça aurait dû me plaire… mais je suis définitivement passée à côté.  À tous ceux qui se reconnaîtront… NE PAS TAPER!!!

6/10

Mais ils étaient où, McDreamy et McSteamy?!?!?!

(Vous comprendrez le rapport de l’image à la fin de mon billet… je n’ai pas trouvé de Kitty qui bavait devant un sexy docteur… c’est trop injuste, non???)

Je vais vous faire une révélation… je ne suis jamais malade.  Quoi, ça ne se peut pas?  Ok, avouons tout, c’est plutôt une phase de négation intense qui s’empare de moi dès que j’ai un petit quelque chose qui cloche.  En bonne hypocondriaque, je ne peux pas m’imaginer que c’est « juste un mal de gorge » ou « juste un bouton »… j’imagine tout de suite les trucs les plus graves et les plus variés, ce qui amène toujours mes proches à soupirer bien fort et à rouler des yeux de façon ostentatoire.   Mon « cancer du bord du lobe de l’oreille » (un petit bouton) et celui du dessous du gros orteil droit (résultat d’une loooongue marche dehors… yen a qui appellent ça une ampoule, ça a l’air…) font partie des annales…  Sauf que bon, je ne suis pas du genre « je pense que je vais mourir, je me précipite chez le médecin » mais plutôt du genre « je pense que je vais mourir et je ne veux pas le savoir certain-certain ».  Résultat, je déteste aller chez le médecin… et je ne vais jamais chez le médecin à moins qu’on m’endorme et qu’on m’y dépose gentiment (idéalement les pieds attachés et les clés d’autos confisquées). 

Ou encore que ma mère mène une campagne quotidienne (genre à posologie 3 fois par jour) à coup de « T’es allée voir à la clinique?? » avec une régularité telle qu’elle réussisse vraiment à m’inquiéter… et que de toute façon, je sois vraiment, mais vraiment tannée d’en entendre parler.  

Résultat, j’ai passé un dimanche ensoleillé dans une salle d’attente à l’hôpital. 

Parce que bon, un rendez-vous chez mon médecin de famille, j’ai réussi à en avoir un… au mois de mars prochain (et ce n’est même pas une joke).  J’ai donc empaqueté mes affaires – comprendre 3 bouquins – pour me préparer à une journée d’attente.   J’espérais bien voir passer à la hâte un soooo hot docteur en blouse blanche à l’accent de Seattle… (en fait, c’est comme ça que j’ai réussi à m’auto-convaincre d’y aller) mais les seuls spécimens masculins que j’ai pu croiser étaient soit semi-comateux soit entourés d’un halo microbien quand même assez impressionnant!!

Pour éviter que mon voisin – qui semblait avoir le goût de placoter et avoir aussi deux otites, ce qui le faisait hurler au lieu de parler calmement… – c’est que je tiens à mes oreilles moi – j’ouvre donc mon livre et me penche résolument la tête dedans.  Quelques minutes après, j’entends deux petites filles parler près de moi. 

– Elle dort-tu, la madame?
– Je pense pas, elle tourne les pages des fois
– Pour moi elle lit pas pour vrai, elle les tourne ben trop vite (rappel: je lisais Stephanie Plum, time new roman taille 14, un interligne et demi)

Et mon voisin qui me regarde d’un air courroucé…
– Dis-moi le si je t’achale, fais pas semblant de lire… (je vous rappelle qu’il a deux otites… et pas d’extinction de voix, lui!!!)

Grrrrrrrrrrrrrrr…
Et les fillettes, une bonne heure et demie plus tard parlent à leur mère…
– La madame, elle a pas levé la tête de son livre depuis qu’elle est arrivée, elle est bizarre hein?
– Ca se peut pas, ça, elle doit faire semblant… de répondre aussitôt la mère, assez fort pour couvrir les pleurs de bébés et les bougonnements divers sur le thème « je suis donc ben tanné d’attendre ».

Et la moitié de la salle d’hop se tourne vers moi (celle qui a entendu le commentaire) et j’ai eu droit aux chuchotements et au comptage des minutes « sans lever les yeux » pendant preeeesque le reste de mon attente…  j’aurais dû faire prendre des paris, ça n’aurait pas changé grand chose… et au moins je n’aurais pas perdu ma journée!!!

Étonnamment, le « club du dimanche » (elles se nommaient comme ça) suscitait moins d’intérêt et de fascination bizarre que la pauvre lectrice que je suis…  Il semble que c’est plus normal de voir 6 dames se présenter à l’hôpital tous les dimanches après midi avec une cafetière et un jeu de carte (à « la poule » plus exactement… avec les bruits de poulet et tout le kit) en jasant de leur « consultation de la semaine passée » et de « celle de la semaine d’avant » et de « ce qu’ils vont dire au doc la semaine prochaine » qu’une fille qui lit bien tranquillement.  Ca a l’air que l’hôpital est maintenant rendu un club social!!  Et ce n’est ni Patrick Dempsey, ni Eric Dane, ni même George Clooney du temps de ER qui était de garde là… Si ça avait été le cas, j’aurais pu comprendre!!!

Mais s’en va donc le monde!!!

I waaaaant McDreamy!!!  Right now!!!!!