La maison des célibataires – Jorn Riel

Présentation de l’éditeur
« Les copains d’abord… Telle pourrait être la devise de ces cinq célibataires qui ont élu domicile dans une maison abandonnée.  Mais ces bons à rien pourront-ils toujours vivre ainsi, de bière, d’amitié et de l’air du temps?  Préoccupé de leurs vieux jours, l’un deux a une idée lumineuse: il va épouser la plus célèbre veuve de la région, une marâtre aussi réputée pour ses redoutables colères que pour son riche troupeau de moutons.  Mais les amis du jeune fiancé ne l’entendent pas ainsi, et pour le sauver du mariage tout en se ménageant une confortable retraite, ils vont devoir redoubler d’ingéniosité… »

Commentaire

Je pense définitivement que la plume et les histoire de Jorn Riel me plaisent bien!  Déjà que j’avais adhéré aux racontars lu dans le cadre du club de lecture, moi qui ne suis pas très « nouvelles » au départ, j’ai aussi passé un très bon moment de lecture avec cette courte histoire (70 pages écrites gros) dans le métro parisien! 

Nous nous retrouvons encore une fois au Groenland, où nous rencontrons 5 copains un peu atypiques, qui s’évertuent à vivre en ne faisant absolument rien et qui, soudain, s’inquiètent de leur retraite!!!  Ce qui donnera lieu à des combines bizarres et astucieuses à la fois.  Les personnages sont tous un peu fous dans ce petit monde clos qu’est ce village du Groenland où tout le monde se connaît.  Ca n’a ni queue ni tête mais j’ai beaucoup aimé leurs idées saugrenues et leur morale tout à fait particulière. 

Un auteur que je relirai avec plaisir!

Plaisir de lecture : 8/10 

Photos de voyage 3 – Shakespeare à Londres et Stratford-Upon-Avon

Ce n’est pas nécessairement évident de trouver des traces de Shakespeare à Londres car bon, ayant vécu avant 1666, la plupart des repères de la vieille ville sont maintenant détruits.   Mais tout de même, il en reste quelques uns du côté sud de la Tamise (où il y a aussi le Borough tel que visité dans Fingersmith, de Sarah Waters).   On y trouve des petites rues pavées, des vieux pubs mais comme ce quartier était celui des prostituées et des petits brigands en tout genre, les bâtiments n’étaient pas nécessairement grandioses… et n’ont pas toujours été conservés!

 

Le projet du Shakespeare’s Globe, rebâti non loin du site original, selon les méthodes de l’époque  – il n’y a pas un clou là-dedans) est très intéressant et j’ai adoré la visite guidée qui nous amène dans le théâtre et nous raconte son histoire, de même que des anecdotes de la vie du célèbre acteur.   Bon, le guide a osé se moquer du Dr. Who et dire que ça manquait de crédibilité… qu’est-ce qu’il ne faut pas entendre!!!  Mais vu que la visite était géniale, je lui pardonne!  C’est incroyable l’influence que Shakespeare a eu sur la langue anglaise et nombre d’expressions sont souvent utilisées de nos jours. 

 

Voici donc l’extérieur du dit théâtre, qu’on peut voir de l’autre côté de la rivière.   Les autres théâtres survivent à l’aide de plaques commémoratives ou de ruines.  Tout passait au feu à Londres, je crois!  Le vrai Globe a brûlé suite à une représentation de la pièce Henry VIII où quelqu’un a eu la génialissime idée de tirer un vrai coup de canon dans un endroit avec un toit de chaume.  Le théâtre entier y a passé!!

 

Et à l’intérieur, avec les balcons.  Ils préparaient la représentation du soir, de là les gens qui travaillent. 

 

Tout près de là, un vieux vieux pub de Londres, The Anchor.   Ce serait là où Samuel Pepys (dont Helen Hanff lit les mémoires dans 84, Charing Cross Road) se serait installé pour voir le grand feu de Londres.  Le bâtiment original a brûlé fin 17e siècle et a ensuite été reconstruit.  Donc, je ne sais trop de quand date celui-ci!!

 

Et le dernier inn du genre à Londres, avec les balcons comme on voit dans les films.    Selon le guide, Austen aurait utilisé cette auberge, le « George », comme étant le lieu de fugue de Lydia avec Wickham dans Pride and Prejudice… quant à savoir si c’est vrai, c’est une autre histoire!

 

Southwark Cathedral existait à l’époque de Shakespeare.  On raconte qu’il y allait parfois et que le service de son frère y a eu lieu, en avant-midi, pour que la représentation de l’après-midi puisse tout de même avoir lieu.  On y trouve ce Memorial à Shakespeare, d’ailleurs.  Et qui dit que ma photo est poche se morde les doigts!  C’est pas comme si j’avais eu l’espace pour la prendre comme il faut.  C’est pas comme si j’étais bonne photographe non plus mais ça, c’est une autre histoire!!!

 

Un autre memorial, sur les lieux du vrai Globe Theatre.  Le Londres de Shakespeare y est gravé.  Dans le musée du Globe, on retrouve plusieurs cartes et reconstitutions aussi.

 

Déplacement maintenant vers Stratford-Upon-Avon où nous avons passé une journée.  À Stratford, on peut voir la maison de Shakespeare, de sa fille, de sa mère, de sa femme… Disons que tout ce qui peut être exploité l’a été!!  Bon, je n’ai pas tout fait ces visites mais je vous montre quand même Shakespeare’s birthplace. 

 

Il paraît que c’est la maison originale.  C’est du moins ce que les animateurs disent.   Certaines sources disent que non, pas du tout!  Bref, je m’en fiche un peu parce que c’est une visite que j’ai beaucoup aimée, avec des acteurs qui jouaient des scènes tirées de l’œuvre de Shakespeare dehors et les guides dans chaque pièce qui expliquaient le pourquoi du comment. 

 

Et voyez ce que j’ai vu dans le musée!!!  Déjà là, j’étais conquise!  Je ne me suis pas encore remise de ne pas avoir pu le voir en vrai jouer Hamlet avec sa couronne toute croche.  Duuuuur la vie!  Je prie chaque soir pour que ce soit en DVD un jour!

 

Le cottage de Anne Hathaway (la femme de Shakespeare).  Le dehors est vraiment super joli et le jardin magnifique.  J’aime beaucoup ces toits un peu croches qui me font me demander à chaque fois s’ils vont survivre au prochain coup de vent ou non!

 

Et les rues de Stratford, avec les très, très nombreuses maisons de style Tudor à colombages.  J’ai beaucoup aimé m’y promener le soir, après avoir assisté à « As you like it ».  C’était beaucoup plus calme et j’ai vraiment trouvé l’ambiance magique que je cherchais pour faire mon mini-voyage dans le temps!  De plus, de nombreuses statues représentent les personnages des pièces de Shakespeare.  Mon papa ayant l’autre moitié des photos dans son appareil (et bon, ça peut être compliqué de fouiller
dans ses 2000 photos pour trouver celles que je veux), je ne peux pas les montrer ici!  Par contre Cryssilda en a photographié plusieurs dans son album photo « Stratford » – où elle démontre aussi qu’elle est bien meilleure photographe que moi!  Je vous invite à aller y faire un tour!

 

 

 

 

Walking Shakespeare’s London

Présentation de l’éditeur
« 20 promenades dans Londres, de Deptford à Great Portland Street et de Shoreditch à Hampton Court. »

« Illustré par des photographies couleurs et des gravures de la période de Shakespeare »

« Les promenades amènent le visiteur aux lieux touristiques d’importance tels la Cathédrale St-Paul, la Tour de Londres, Hampton Court, le Globe Theatre, St-James Palace et Westminster ».

Commentaire
Un petit conseil avec ce livre, c’est de le lire AVANT de faire la promenade en question.  Ca vous évitera une rencontre inopinée avec une cabine téléphonique ou encore de vous faire rattraper de justesse par une main bienfaisante, juste une petite seconde avant un éventuel écrapoutissage par une auto qui n’arrive jamais d’où on le penserait, quand on est pas Anglais!!!  C’est que ce guide, qui nous fait des itinéraires d’environ une à deux heures chacun, nous amène dans le Londres du 16e siècle en nous donnant tout plein d’informations sur comment c’était, sur les personnes qui ont été de près ou de loin en contact avec Shakespeare, ainsi que sur l’histoire et les anecdotes de l’époque.  

Et ça demande de la concentration parce que c’est un texte suivi et qu’en plus, il ne reste plus grand chose des construction originales.  En effet, entre le Londres de Shakespeare et le Londres de Dickens, dont j’ai parlé à mon retour, il s’est passé quelque chose… Ça commence par « f », ça finit par « eu », et ça s’est passé en 1666 (quelqu’un m’a d’ailleurs déjà dit que c’était pour cette raison que « 666 » est considéré comme « le chiffre du diable »… reste à savoir si c’est un mythe ou une réalité!!).  Et ça fait aussi que peu de vrais repères de l’époque de Shakespeare soient encore visibles de nos jours.  Par contre, on nous explique comment c’était, on fait le lien avec aujourd’hui et les bâtiments que nous pouvons voir.  Pour ma part, j’ai beaucoup aimé le format, que j’ai trouvé très bien fait, une fois que j’ai eu appris qu’il fallait lire les pages des quartiers que j’allais visiter AVANT!!!   De plus, les citations de pièces, leurs liens hypothétiques avec les lieux et l’histoire m’ont vraiment intéressée.  Il faut dire que j’étais dans le bon « mood »!  De plus, l’information donnée recoupe celle des London Walks ainsi que du Shakespeare Globe (une visite à faire, en fait!  C’est génial pour tout fan de Shakespeare!!)

Il paraît que la même collection a un « Walking Dickens London », que je me procurerai certainement, malgré que mon voyage à Londres soit derrière moi!!!  Ne serait-ce que pour me rappeler des souvenirs!

Photos de voyage 2 – Sur les traces de Dickens

Au cas où quelqu’un aurait manqué ce détail…

J’aime Dickens d’amour!  C’est toujours un régal pour moi que de me plonger dans ses romans qui me font mourir de rire (bon, souvent personne ne comprend vraiment pourquoi je suis écroulée de rire quand je lis les dits passages… mais je commence à être habituée à être toute seule dans mes trips!!), me font me balader à Londres ou ailleurs et, surtout, me font vibrer.  Entendons-nous, j’ai surtout été marquée par les lieux relatés dans mes récentes lectures Dickensiennes… il manque des trucs relatifs à David Copperfield, entre autres… mais je vais relire alors je pourrai remédier à ça!!

Bref, personne ne sera surpris d’apprendre que j’ai fait et adoooré la Dickens Walk, qui nous balade dans les hauts-lieux Dickensiens de Londres, par les cours intérieures et les petites rues piétonnières.  Et le fait que j’aie visité la ville de Rochester, près de laquelle est située Gad’s Hill, la maison de Dickens et également lieu de son roman inachevé « Le mystère d’Edwin Drood« .  

En fait, je voulais faire un genre de jeu et vous faire deviner ce qui est représenté sur les photos et quel est le lien avec Dickens et ses écrits… sauf qu’un problème se pose, et de taille.  Vous savez, quand on a pas d’accès ordi, il est impossible d’identifier les photos à mesure. Et avec ma mémoire de poisson rouge, j’ai comme du mal à dire ce qui est quoi exactement… j’espère ne pas faire de gaffes!  Une chance que j’en ai pleinement profité au moment où je passais dans les lieux!!

Voici donc quelques images de Londres… très Dickensiennes:


Le plus évident, n’est-ce pas!  Elle est bien comique, cette petite boutique qui détonne carrément dans son environnement!  Bon, je ne suis pas certaine que cette boutique, aussi vieille soit-elle, ait été l’inspiration de Dickens mais ils ont mis ça cute!!  Elle a l’air d’un champignon qui aurait poussé là!!


Lincoln’s inn.  C’est bien agréable de se promener là-dedans en entendant parler de Bleak House (dans ce coin, on est tout près de Chancery Lane,  il y a beaucoup de Bleak House, et ce n’est pas moi qui va m’en plaindre!).  Et le vilain Mr. Tulkinghorn habitait Lincoln’s inn Fields.   Juste à côté se trouvaient le magasin de Krook ainsi que les lodgings de Miss Flite et de Nemo « blinded by the walls of Lincoln’s inn« .  Je me suis aussi loooonguement baladée sur Chancery Lane, autre lieu du roman… sauf que la seule photo dont je sois certaine qu’il s’agisse bien de cet endroit précis, c’est la photo de la pancarte annonçant le nom de la rue… je vais donc vous épargner ça!!


Staple Inn, dont on entend parler dans Edwin Drood et dans Bleak House, pour Mr. Snagsby (celui qui fait tant rire Cuné avec son « pas d’ailes ») vrai Cockney, c’était l’équivalent d’une ballade à la campagne!!  Je vous montre la façade mais l’intérêt, c’est de se promener dans les cours intérieures, desquelles j’ai plein de photos mais bon, c’est comme ordinaire, en photo!!


Le musée Dickens, un peu plus au nord.  Là-dedans, il y a un peu d’histoire, des premières éditions de romans, des lettres de Dickens, un costume de Dickens et une reconstitution de la maison…  Je vais vous épargner le tout mais bon, on s’entend que ça m’a plu!!! 


Westminster Abbaye: Où est enterré Dickens.  J’y suis allée le lendemain de l’anniversaire de sa mort et la Dickens Society avait mis plein de fleurs sur le memorial.   Bizarrement, le lendemain, j’ai pu discuter avec des membres de cette même société qui avaient participé à la cérémonie!  Inutile de dire que nous avons longuement papoté Dickens!!!


Et j’ajoute la seule photo « potable » (bon, semi-potable… celle où on le voit de la rue est comme… sombre!) du George and Vulture (celui dont parlait Cuné dans les commentaires, je crois…)  Ce pub est cité dans Pickwick Papers et Dickens y allait souvent.  Il a d’ailleurs été sauvé par sa succession.    Je sais, vous n’auriez pas survécu sans cette photo de lampe et de dessus de porte!!!


À Rochester, maintenant… c’est pas Dickensland mais presque!  Tout, tout, tout a un nom en rapport avec Dickens, à cet endroit!  En fait, bien que la fonction des bâtiments ait changé, la vieille partie de la ville est restée pas mal intacte et Dickens s’est servi de très, très nombreux endroits réels pour situer ses intrigues.  C’est bizarre, cet endroit.  Une si petite rue avec une énooooorme cathédrale et un château en ruines.  Je pense que si je n’avais pas lu Edwin Drood, j’aurais 100 fois moins aimé mais j’ai aimé me balader à travers ces rues, par contre!   J’ai bien aimé tous ces petits passages cachés un peu partout! Bon, ils n’étaient pas cachés bien loin mais dès qu’une rue fait moins de 2 mètres de large, je suis charmée!!


La fameuse cathédrale remplie de « Old ‘uns ».  C’est un peu vrai… partout, on marche sur des tombes en Angleterre, surtout dans les églises.  Et comme il y a plusieurs endroits où il y a encore la crypte, mais plus l’église, ça fait un peu étrange, à l’occasion!!  


Le château… je ne sais plus si on en parle dans Edwin Drood  – mais selon mon Dickens-bouquin, on en parle dans Pickwick Papers, que je n’ai pas lu – mais j’aurais adoooré m’y promener étan
t plus jeune… je me serais sentie vraiment dans une autre époque!  Là, j’ai adoré, mais avec juste un « o »!!  Et j’ai failli prendre la plonge de ma vie dans les petits escaliers de pierre usés, idéalement en rond et très étroits!  J’adore ces étages bizarres et ces escaliers qui mènent on ne sait où!!!


La Gate House, maison de John Jasper, toujours dans Edwin Drood… En fait, c’est l’arrière de la maison, donnant sur la petite rue menant à la cathédrale.  Le devant étant en réparation et l’air d’un paquet-cadeau bleu-turquoise… je vous épargne la vision!!!


Le petit « chalet suisse » à monter , donné par un ami, où Dickens allait écrire… ceux qui ont lu « Drood« , de Dan Simmons, comprendront!!  Dickens avait des bizarres d’amis, je pense!!



La maison ayant inspiré Satis House, la demeure de Miss Havisham dans Great Expectations… je l’imaginais plus grande, on dirait!!!  Et j’imaginais le jardin plus wild, genre brousse épineuse… mais non!!

Et des magasins… regardez les noms!

On peut dire qu’ils l’exploitent au maximum!  Mais bon, je ne peux m’empêcher de penser que rester ouverts après 16h30 ou 17h les jeudis et vendredis soirs, ça aiderait aussi pour le chiffre d’affaires… mais ça, c’est moi… so américanisée, qui désespère de ne pas pouvoir trouver un truc in-dis-pen-sa-ble (genre un bouquin) à 18h!!!

Finalement, Dicken’s World!  C’est pour enfants mais c’est cute comme décor!  C’est un peu noir (mon appareil n’aimait pas la pénombre!!  Il a tout plein de défauts, il est cheap… mais il est rooooose!!!) mais l’univers est bien recréé.  Les enfants doivent adorer.  J’aurais adoré enfant, en tout cas!!  Et pour la petite histoire, non, je n’ai pas payé 13 livres pour y aller… En fait, je suis arrivée 5 minutes avant la fermeture, à 17h (as usual… ça a été ma spécialité dans ce voyage!!) et la fille à l’accueil a été attendrie par mon air désespérément triste (parce que oui, je sais prendre un air désespérément triste) et nous a laissés entrer pour aller se balader un petit 15 minutes, même si les « manèges » étaient fermés.  Et faire un détour de 80 milles pour y retourner n’était pas MON idée mais celle de maman (oui oui, c’est du vrai de vrai!!!).  Faut juste réussir à le trouver.  Et pour ça, faut avoir un savoir intrinsèque qu’il est situé sur les quais près de Rochester… sinon, oubliez ça, vous ne le verrez jamais et vous serez à la merci d’Anglais bien intentionnés qui vous feront faire la région au complet, à grand coups d’explications interminables!!

Et voilà pour Dickens… il y aura un chapitre Shakespeare, un chapitre « films et romans divers »… et des petits chapitres par villes ou régions.  Je sais, c’est un blog de lecture mais bon… va falloir endurer quelques billets voyage!  Ca me servira d’album photo en attendant mieux!!

Mr. Knightley’s diary – Amanda Grange

Présentation de l’éditeur
Traduction – mal – effectuée par moi
« Le seul endroit où Mr. Knightley pouvait exprimer ses réels sentiments était entre les pages de son journal.  Entre la gestion de son domaine et les visites à son frère à Londres, Mr. Knightley est à la fois exaspéré et amusé par sa voisine, Emma Woodhouse, dont les tentatives maladroites pour gérer les affaires des habitants d’Highbury ont des conséquences désastreuses.

Mais quand Frank Churchill arrive à Highbury, l’amusement de Mr Knightley cède la place à une autre émotion car l’antipathie irraisonnée qu’il ressant pour le nouvel arrivant ressemble à de la jalousie de façon suspecte. »

Commentaire
De tous les romans d’Austen que j’ai lu, Emma est celui que j’ai le moins apprécié lors de mon unique lecture, qui date un peu d’ailleurs.  Comme je suis fan de la plume d’Austen, on s’entend que ce « moins aimé » est quand même relatif et qu’Emma m’amusait beaucoup.  Par contre, je trouvais la caricature moins mordante, Mr. Knightley très moralisateur, je trouvais des longueurs et des répétitions sur les classes sociales, ce qui se faisait, ce qui ne se faisait pas… et ayant vu deux adaptations coup sur coup, je crois que j’en suis venue à mélanger allègrement romans et films.   Bon, à me lire, vous devez vous demander pourquoi j’ai décidé de lire ce livre!

La réponse: parce que je suis incorrigible et que je ne peux pas résister aux dérivés Austeniens.  Je cède à chaque fois, c’est plus fort que moi!!  Et si j’ai plein de petits trucs à reprocher à ce livre, je dois quand même avouer que j’ai passé un bon moment, sa légèreté s’accordant tout à fait à mon degré de fatigue et à ce que j’avais le goût de lire à ce moment, c’est à dire l’avion qui s’est mis soudain à m’inquiéter alors que j’ai toujours aimé voler auparavant… allez comprendre!

De l’auteure, j’avais déjà lu « Mr. Darcy’s diary« , fait sur le même modèle.   Je crois que j’ai moins tiqué car si je vous un kulte à Mr. Darcy (d’ailleurs, je le clame fièrement sur mon SLAT et anyway, il est à moi!), je suis moins susceptible en ce qui concerne Mr. Knightley!  De plus, comme je ne connais pas le roman par coeur, je ne peux dire s’il respecte la chronologie ou encore si les passages sont bien cités.  Nous avons donc l’histoire vue par les yeux de Mr. Knightley, qui connaît Emma depuis sa tendre enfance et qui désespère de la voir être trop gâtée et vantée par toute la petite société d’Highbury, ce qui, selon lui, ne la pousse guère à s’améliorer et à évoluer.  L’auteure ne fait pas l’erreur de nous montrer un Mr, Knightley amoureux d’Emma depuis toujours; les sentiments naissent au milieu de l’histoire, où on voit l’affection se transformer en quelque chose d’autre.  Et je dois avouer que même si ce n’est pas de la grande littérature – loin de là – je ne me suis pas ennuyée une seule minute!!  Ce Mr. Knightley m’est apparu plus sympathique que dans mon souvenir du livre et sa relation avec Emma est plus détaillée, ce qui m’a permis d’y croire davantage.  J’ai trouvé assez comique de voir le personnage ne comprendre absolument rien à l’évidence!!!

Et quand je parle d’une relation avec Emma plus détaillée, je veux dire que Mr. Knightley ne parle pratiquement que de ça!!  De ça, de ses visites à ses voisins, des amours de l’un et de l’autre… venant du personnage, j’avoue que ça fait un peu étrange!! Ah oui, il fait ses comptes aussi.  Souvent.  Et quand les hommes sont entre eux, ils « parlent de la guerre »… et c’est tout ce qu’on en saura!!  C’est dans la lignée d’Austen mais disons que ça ne fait pas un journal  masculin super super crédible!!  De plus, Emma est « saucy » (espiègle).  Difficile de passer à côté parce que ça doit être dit au moins… 50 fois!  Au moins!  Mais comme ce n’est pas la seule répétition, j’imagine que c’est fait exprès pour coller à la forme du « journal »!

Du coup, ce livre m’a donné l’envie folle de relire « Emma »!!  Ca fait trop longtemps et je suis curieuse de voir ce que j’en penserais maintenant!! 

Plaisir de lecture: 7,5/10

Maintenant qu’il fait tout le temps nuit sur toi – Mathias Malzieu

Présentation de l’éditeur
« Comment on va faire maintenant qu’il fait tout le temps nuit sur toi?  Qu’est-ce que ça veut dire la vie sans toi?  Qu’est-ce qui se passe pour toi là?  Du rien? Du vide? De la nuit, des choses de ciel, du réconfort? »

Mathias, une trentaine d’années mais une âme d’enfant, vient de perdre sa mère.  Sans le géant qu’il rencontre su rle parking de l’hôpital, que serait-il devenu?  Giant Jack, 4,5m, « docteur en ombrologie », soigne les gens atteints de deuil.  Il donne à son protégé une ombre, des livres, la capacité de vivre encore et de rêver malgré la douleur.  Il le fera grandir. »

Commentaire
J’avais vraiment très hâte de lire ce livre, que je n’arrivais pas à trouver dans mon coin de pays.  Quelle joie d’avoir pu mettre la main dessus chez Gibert lors de mon récent passage parisien! 

« Maintenant qu’il fait tout le temps nuit sur toi » est un roman autobiographique, qui raconte le deuil d’une mère d’une façon à la fois poétique et onirique.  Quand on entre dans ce livre, on entre dans une bulle où le temps se fait fuyant, où rêve et réalité se confondent. 

J’ai commencé ce livre dans le métro de Londres… disons que l’atmosphère s’y prêtait plus ou moins, que j’accrochais sur certaines répétitions et structures, que je me sentais complètement décalée et que j’avais du mal à entrer dans l’univers voulu par l’auteur.  Après avoir lu autre chose, je l’ai repris sur le bord d’un feu dans les Highlands, à minuit avec un ciel encore un peu clair, et j’ai pu pleinement l’apprécier et me permettre de pénétrer dans ce monde teinté de gris par le deuil. 

Mathias Malzieu a trouvé les mots pour exprimer cette douleur trop grande pour être comprise, classée dans une petite case.  Cette douleur qui enlève le sel du monde, qui plonge tout dans l’ombre et qui nous tient à distance.  On sent le narrateur étranger au réel, caché dans son ombre, acharné à refuser la mort et l’évidence.  Réfugié dans son monde à lui, avec un Géant docteur en ombrologie, qui a pour rôle de l’aider à continuer à vivre, il dérape un peu, revient de temps en temps, tente de trouver des réponses, une raison de continuer.  Un très beau roman sur le deuil, ses étapes, ses espoirs aussi, que j’ai pleinement apprécié à partir du moment où j’ai renoncé à analyser, à chercher à comprendre à tout prix chaque symbole ou signification.  Parce que des fois, il n’y a rien à comprendre.  Juste plein de choses à accepter pour poursuivre sa route…

Plaisir de lecture: 8,5/10

La voix du couteau – Patrick Ness

Présentation de l’éditeur
« C’est l’année de ses treize ans et, dans un mois, Todd Hewitt va devenir un homme.  Il est le dernier garçon de Prentissville.  Cette ville de Nouveau Monde est uniquement peuplée d’hommes.  Depuis longtemps, toutes les femmes et les enfants en ont disparu.  À Nouveau Monde, chacun peut entendre les pensées des autres, qui circulent en un brouhaha incessant, le Bruit. 

Nul ne peut échapper au Bruit, nulle part, jamais… »

Commentaire
C’est essouflée que je sors de ce livre!  Essouflée parce que les rebondissements attendent à chaque page et surtout parce qu’une fois le cap des 40 premières pages passé, je n’ai pas pu le lâcher avant d’arriver à la dernière ligne.  J’ai réellement passé un bon moment avec ce roman d’apprentissage, qui est en fait le premier d’une série nommée « Le chaos en marche ». 

Pendant les premières pages, par contre, ce n’était pas gagné!  J’ai été un peu déroutée par cette syntaxe fantaisiste, ces mots transformés, inventés.  C’est que le narrateur, Todd, ne sait pas très bien lire et écrire.  De plus, il fait partie d’un monde isolé, clos, où le langage semble avoir commencé à évoluer tranquillement.  Et surtout, il voit ce qui l’entoure avec sa propre lunette, teintée de tout ce qu’on a pu lui raconter sur ce qui est.  Et je n’en révélerai pas trop car pour ma part, j’ai aimé comprendre avec le narrateur – bon… un peu avant quand même… mais ce n’est pas vraiment nouveau – les explications, entrevoir de nouveaux éléments et trouver des réponses.  Je dirai seulement que la voix que l’auteur a donné à Todd lui correspond très bien et que j’en ai particulièment apprécié le rythme, avec toutes ses variations, allant des paragraphes à une phrase aux phrases à rallonge (avec tout plein de « et », sur lesquelles mes profs de français auraient vidé l’encre de leur stylo rouge) qui nous font ressentir les émotions incontrôlées de ce jeune en voie de devenir un homme, même s’il ne sait pas trop bien ce que ça signifie. 

Il s’agit d’un roman de SF où les hommes ont fui l’Ancien Monde devenu invivable pour le Nouveau Monde inconnu mais porteur d’espoir.  Mais à Prentissville, la colonie a été victime du virus du Bruit, envoyé par les Spakle, qui habitaient ce monde avant eux.  Le virus a tué toutes les femmes et la moitié des hommes.  Et le virus crée une atmosphère de brouhaha constant, entêtant car à Nouveau Monde, il n’y a plus rien de secret. Chacun connaît les pensées les plus secrètes des autres.  Pas moyen de se cacher.   Et ça, ça fait un peu peur.  Ce bruit de fond, présent même sous la couverture, plane sur toutes les pages, pas moyen de l’oublier.  Ca devient carrément oppressant. 

Todd, à l’aube de ses 13 ans, entend un jour le silence.  Et ça, ce n’est pas normal.  Ben et Cillian, ses pères adoptifs, lui remettent un sac, un couteau, un livre et un peu de nourriture.  Puis, ils lui disent de fuir avec Manchee, son chien… qui parle.  Comme ça, sans rien expliquer.  Todd a une carte et il est sensé savoir quoi faire.   Sauf qu’il tombe assez rapidement sur la cause de la bulle de silence: une fille.  Une fille alors qu’elles ne sont plus sensées exister.  Tous deux devront fuir vers un espoir hypothétique.  Fuir même quand ils n’y croient plus, toujours aller devant, parce qu’il n’y a rien d’autre à faire.  Et c’est dans cette fuite que ce livre nous entraîne, cette fuite et ce combat intérieur de Todd pour découvrir qui il est et ce qu’il est prêt à faire pour survivre.  Le rythme est rapide, c’est parfois violent mais je n’ai pu le lâcher et certaines phrases, certains concepts, portent à réflexion, autant sur l’espoir (ou l’absence d’espoir), l’amitié et la morale que sur la folie individuelle et collective.

Au final, j’ai vraiment, vraiment beaucoup aimé et je suis réellement impatiente de lire la suite de la trilogie, surtout que le livre se termine sur un méga cliffhanger (désolée pour l’anglicisme… je suis en panne de mots, je crois!!).   Merci à Véronique, des Éditions Gallimard Jeunesse, qui m’a fait parvenir ce livre qui m’a tenue en haleine… et empêchée de faire touuut le lavage qui m’attendait aujourd’hui!

De plus, les caprices de la Poste étant ce qu’ils sont, j’ai reçu deux exemplaires de ce livre, le second ayant mis plus d’un mois à traverser l’océan.  Je vais donc me faire un plaisir d’envoyer ce livre à un bloggueur québécois – (discrimination postale, croyez-moi… le livre est assez épais et n’entre pas dans un format lettre.. je ménage mon porte-monnaie), qui, idéalement, aime la littérature jeunesse et qui pourra partager ses impressions de lecture sur son blog.   Ceux qui sont intéressés n’ont qu’à me laisser un mot à ce sujet dans les commentaires et je ferai un petit tirage au sort jeudi, si nécessaire!

Note: Petit mini-tirage effectué!
La gagnante est Mirianne.  Il faudra m’envoyer ton adresse pour que je puisse te poster le bouquin!  J’espère que ça te plaira autant qu’à moi!

Plaisir de lecture: 9/10

Photos de voyage 1 – In the Doctor’s universe

Je sais, je sais, ce n’est pas le début de mon voyage… mais c’est la partie dont je ne peux parler à personne parce que:

1) Ils n’ont aucune idée de qui est le Docteur, ou Jack ou de la raison pour laquelle je suis pâmée devant des Converse ou un manteau long de l’armée américaine.
2) Ils penseraient que je suis plus folle que d’habitude.  Je suis une grande incomprise!!

Et de toute façon, l’ordre et moi, nous ne sommes généralement pas copains!

J’ai donc profité de mon passage anglais pour faire faire 2h de route à mes pauvres parents qui n’en demandaient pas tant pour atterrir à Cardiff, Wales.  Quoi, quelqu’un est surpris??  C’était quand même écrit dans le ciel, non!!!  Et à Cardiff, il y avait ça:


Et dans ça, j’ai pu faire ma Groupie sans même avoir l’air d’une cinglée parce que bon, quand on se ramasse à cet endroit, les Groupies sont tout de même majoritaires!!  Moi, bien entendu, malgré le côté hautement kitch de la chose, j’ai adoré me balader entre les costumes du Docteur, les bestioles extra-terrestres et les consoles interactives!!  Mes parents, quant à eux, ont pu constater sans moi qu’il n’y avait pas grand chose à voir à Cardiff… vraiment pas grand chose à voir!!!!  Mais quelle importance quand on peut s’approcher de VRAI blouson de cuir de Christopher Eccleston ou encore de l’habit de David Tennant *soupir*!!!


J’ai donc pu faire une vérification primordiale… et je vous le confirme maintenant hors de tout doute: mes Converses – que je portais ce jour-là pour l’occasion – sont ex-ac-te-ment pareilles à celles du Docteur!  On est cinglé ou on ne l’est pas n’est-ce pas!!!  Dommage que les acteurs n’aient pas été dans les costumes… mais bon, faut pas trop en demander, ça a l’air!

J’ai aussi pu me faire photographier – par une autre fan finie – près du Tardis.  C’était la première « Police Box » que je voyais alors j’étais toute énervée!  Mais bon, comme le Docteur était vraisemblablement à Edinburgh pendant mon passage et que son Tardis était « in disguise » un peu partout dans la ville (preuves photographiques à l’appui), j’en ai vu d’autres par la suite!


J’hésite encore à placer la version avec moi dessus dans mon profil Facebook… Disons que je n’imagine que trop bien les réactions des copains qui croient d’avance que j’ai besoin d’une sérieuse cure de désintoxication Docteurienne!!!

La suite de mes aventures? 
Je me suis fait attaquer par des Daleks (sérieux, avec des rayons laser et tout et tout… j’ai fait un méchant saut quand ça a commencé à fonctionner!!!  Avec le « Exterminate » et tout et tout!!)…

J’ai croisé quelques Cybermen

J’ai aperçu K9… mais il fallait pas le toucher, peut-être qu’il mord, le chien-chien!!  Il aurait besoin d’un bon traitement antirouille, en tout cas!!!

Et en levant les yeux, j’ai pu voir ceci:
… en plusieurs exemplaires…
Du coup, j’ai tenu les yeux grands ouverts… don’t blink!!

Ce n’est qu’un petit échantillon!  Parce que bon, il y a à peu près toutes les bestioles possibles et inimaginables…  du Human-Dalek, au petit bonhomme rouge du Titanic, en passant par le truc qui est accroché au dos de Donna dans « Turn Left »!!  Je vous ai quand même gardé pour la fin THE coat appartenant au Captain Jack Harkness :))


Ainsi que le repère de Torchwood… j’ai guetté, guetté… et je n’ai rien vu qui s’approchait de Captain Jack ou Ianto… même pas Gwen!   C’est un peu moins impressionnant qu’à la télé, je dois dire!  Mais bon, le voici quand même, sous un bizarre de ciel anglais, moitié bleu, moitié nuages d’orage!!  Heureusement, on a eu de la chance, l’orage n’est pas tombé sur nous!!

Et finalement, la question tant attendue… OUI, j’aurais pu m’acheter un Dalek de toutes les grandeurs possibles, de quelques centimètres à grandeur presque nature.  Oui, j’aurais pu me balader avec un T-shirt de Cyberman ou avoir une édition signée par je ne sais trop quel réalisateur ou acteur d’une carte « Docteur Who » mais bon, je ne pense pas vraiment que Dalek Caan et moi aurions fait bon ménage alors je les ai sagement laissés là… pour finir avec un jeu de cartes à jouer Docteur Who (mes copains adorent… je ne fais que regarder les cartes sans penser à mon jeu alors ils gagnent tout le temps!!) et deux petits badges, les derniers en banque!  Et aussi une carte avec les lieux à Cardiff où les différents épisodes ont été filmés.  Mais bon, bizarrement, je n’ai pas réussi à convaincre mes parents de faire le tour complet.  Ils sont sans coeur, non??

On s’est juste embrassés – Isabelle Pandazopoulos

Présentation de l’éditeur
« – J’ai pas couché avec Walid, je l’ai juste embrassé… Une fois, une seule fois!  C’est ça, la vérité!
Plus je criais, plus elle souriait.
– Mais on s’en fout de la vérité, ça compte pas, la vérité… Tu comprends pas ça?
Je l’ai regardée un long moment et puis j’ai murmuré:
– Non, je comprends pas…

Je n’avais plus envie de crier, même plus envie de pleurer, je me sentais juste d’une tristesse à mourir. »

Commentaire
Les billets sur ce livre – presque tous positifs – fleurissent sur la blogosphère ces derniers jours!  La plupart est très enthousiaste.  Quant à moi, si je reconnais des qualités indéniables au roman, j’ai quand même quelques réserves…

Dans ce roman, nous rencontrons donc Aïcha, quinze ans, qui a un nom arabe mais qui, elle n’est pas arabe.  C’est la première chose qu’elle nous raconte.  Aïcha semble savoir ce qu’elle n’est pas mais ne sais pas trop ce qu’elle est, étant de par son âge, son statut, sa famille, juste à la limite, toujours.  Toujours sur la corde raide, sans trop savoir de quel côté pencher, de quel côté se diriger.  Et Aïcha, dans sa quête adolescente de savoir qui elle est, va tenter de trouver ses racines, son histoire.  

Ce qui déclenche l’histoire, c’est sa meilleure amie, Sabrina, qui, un jour, se retourne contre elle en clâmant à la ronde qu’elle a couché avec son frère aîné.  Du coup, Aïcha est exclue, pointée du doigt.   Et elle ne comprend pas. 

Le portrait d’adolescente torturée, le monde  et les repères particuliers de cet univers souvent cruel sont bien représentés.  Les réactions extrêmes, parfois difficiles à rationnaliser pour l’adulte, les règles inhérentes…  De plus, la plume de l’auteure m’a beaucoup plu, elle colle bien au récit, et l’histoire avait tout pour me toucher. 

Pourtant… pourtant, je suis restée extérieure.   J’ai eu du mal à m’attacher aux personnages et, en fait, je les ai appréciés davantage en réfléchissant après ma lecture que pendant celle-ci.  J’ai dû me remettre en contexte plusieurs fois et m’auto-rappeler la violence occasionnelle (plus qu’occasionnelle ici) des réactions adolescentes pour comprendre un peu Aïcha.  Mais surtout, la réalité qui est décrite et les références étaient un peu loin de moi.  Une « cité », je ne sais pas trop ce que c’est.   Un monde où on exprime notre dégoût en crachant aux pieds de la personne, c’est de l’inconnu pour moi.  Toute cette façon de fonctionner, ces règles internes, cette hiérarchie… ça a été mon initiation.  Je crois que c’est ce qui a un peu entaché mon plaisir de lecture et la prochaine fois que je lirai un livre se passant dans cet univers, je serai un peu mieux cadrée!!

Un dernier petit mot pour mentionner, de façon totalement superficielle, que j’adore les couvertures de la collection, avec leurs petits reliefs!!!  Et un dernier mot pour remercier Véronique, des Éditions Gallimard jeunesse, de m’avoir fait parvenir le livre!!

Plaisir de lecture: 6,5/10

Et un super-LCA-voyage, c’est pour quand??

Ce billet est dédié à la personne qui m’a o-bli-gée à prendre 22 millle options-bebelles inutiles quand j’ai acheté mon portable et à cause de qui j’ai un lecteur de cartes mémoire intégré dans mon sooo pink computer!!!  Ca aide quand notre appareil décide d’être en chicane avec tous les ordis de la terre!  Je retire toutes les horreurs que j’ai pu lui balancer cyniquement à la vue de mon « clavier qui allume rose »!!

Je ne sais pas si c’est pareil pour vous mais moi, quand je reviens de voyage, même quand les valises sont à moitié défaites, même quand je cours après mon sommeil, je n’ai qu’une seule envie: repartir!!  Mais bon, avant, il va quand même falloir faire le point sur mon mois anglais et écossais!!  En en écrivant ça, je réalise que bon, vraiment, ce blog va vraiment n’importe où ces derniers temps!  Après les billets voyage, promis, il y aura moins de trucs hors littérature!!!

Et en attendant que je démêle mes 3XXX quelques photos (on s’entend, je vais quand même pas vous garrocher tout ça ici… et NON, ça ne veut dire des photos classées xxx… quand même!!!) et que je décide si je fais mon jeu de devinettes ou non (pour ça, il faudrait que je réussisse à réidentifier ce qui est quoi sur chaque photo… ça aiderait pour genre… pouvoir donner des déponses), voici donc l’ultime preuve que je grandis et qu’avec l’âge, je m’assagis terriblement.  Je suis même un peu inquiète de moi-même, d’ailleurs… je trouve que mon gène de LCA est de moins en moins dominant!  C’est grave, vous pensez?  Pensez-vous que le fait que ma maman ait été là pour me faire des gros yeux à chaque livre acheté ait pu compter un peu???  Bref, je suis vraiment inquiète, va falloir faire quelque chose!!!

Donc, les livres achetés!  Vous n’en croirez pas vos yeux!

Non mais n’est-ca pas une grande sagesse???
Vous pouvez voir:
David Copperfield – Dickens (il fallait bien un souvenir du musée!! Et en plus, la guide m’avait vraaaiment donné le goût de le relire suite à ma Dickens walk!!)
Macbeth – Shakespeare (il était tout petit petit… il pesait presque rien!!  Il fallait!!! Bon, ok, va falloir un microscope pour le lire… mais c’est un détail, non??)
The London of Charles Dickens (c’était une nécessité, comme vous avez pu le constater dans mon billet!!)
Shakespeare’s London (encore une fois, question de culture!!  Ca compte pas quand c’est pour la culture!)
Kidnapped – Stevenson (2 malheureuses pounds!  Et léger en plus!  Il ne compte doublement pas! Et en plus, c’est mon souvenir du Writer’s museum d’Edinburgh!)
The Canterbury Tales – Chaucer (souvenir de Canterbury… voir la remarque ci-haut)
Mr. Knightley’s diary – Amanda Grange (parce que je suis irrécupérable, même si je bougonne à chaque fois… en plus, c’est la faute à Pimpi!)
Captain Wentworth’s diary – Amanda Grange (voir ci-haut!)

Ok, ya aussi le fait qu’il m’aurait fallu une valise de plus pour tout ramener…
Et aussi le fait qu’outre les discount libraries (où il y a des classiques), c’est horriblement cher… plus cher qu’ici en fait.  J’ai dû renoncer à la série complete des livres du Doctor Who ainsi qu’à la trilogie de Paullina Simmons pour cause d’incompatibilité budgétaire… c’est dur, la vie… vraiment.  Je suis encore en deuil, d’ailleurs!  Et « Vera », de Von Armin, est aussi introuvable là bas qu’ici!!!

Et bon… on parle des achats anglais et écossais ici, hein?  On parle pas de Paris!!!

Ma folie du voyage??
Les SLATS!
C’est léger, des SLATS! 
C’est utile, des SLATS!
Et tout ce qui est utile, ÇA NE COMPTE PAS!!! C’est comme quand quelqu’un nous offre un nouveau mixer pour notre fête parce que le nôtre vient de briser… ÇA NE COMPTE PAS!!!  (Message, message!!!)
Voilà donc ma récolte anglaise!


Il n’y en a que 8… et j’en ai déjà laaaargement utilisé 4!!!   Le sac Harrods en paillettes me sert d’ailleurs de sac à main et une collègue pensait que je m’était fait un nouveau chum et que j’avais fait écrire son nom en paillettes argentées sur ma sacoche!!!  C’est mon genre, d’abord, n’est-ce pas!!!!  Mon sac Darcy ne me quitte plus d’ailleurs!!!

Et les autres bebelles: des cartes postales Jane Austen, Shakespeare et Dickens, ainsi qu’un marque-page Darcy… et un autre petit truc que je ne montre pas ici ben… parce que!!!   Et je n’ai pas photographié mon jeu de cartes du Dr. Who (j’ai forcé les collègues à jouer au neuf avec ce jeu hier midi… ils étaient un peu découragés!!  Ni mon tas de pins (j’ai finalement mes badges du Docteur et des Daleks… fiouuuu!!!).  Ni mes 3 petites robes TopShop que je trouvais suuuper jolies dans la foule de Londres, où tout le monde était habillé comme ça mais qui me laissent vraiment dubitative depuis que je suis rendue ici!!!  N’empêche que je veux un TopShop dans ma cour!!!  Je passe aussi sur le kilo et demi de thé, choisi à la fois pour les boîtes et pour le contenu!!  Bon, je n’attends pas grand chose d’un thé venant d’une petite boîte en forme de cabine téléphonique rouge ou de bus à deux étages… mais elles étaient cuuuuuute!!!


Et voici mes nouveaux napperons!!! 
Pour mettre un peu de culture dans mes BBQ estivaux!!

Alors, ça ne vous dit rien, toutes ces bebelles-souvenir?
Qui veut faire un LCA voyage l’an prochain?!?!?!?!