Anna and the French Kiss – Stephanie Perkins

anna and the french kissPrésentation de l’éditeur (traduite très approximativement par moi)

« Anna a très hâte d’être en drenière année à Atlanta, où elle a un bon travail d’étudiante, une meilleure amie géniale et un crush sur le point de devenir plus qu’un crush.  Elle n’est donc pas ravie quand son père décide de l’envoyer en pension dans une chic école de Paris – jusqu’à ce qu’elle rencontre Étienne St. Clair, le garçon parfait.  Le seul problème?  Il est déjà pris et Anna peut peut-être l’être aussi, si tout fonctionne comme elle le veut avec le garçon d’Atlanta. »

 

Commentaire

J’avais d’abord noté le roman chez The Story Siren, il y a plusieurs mois.  Puis je l’ai revu chez Lilie et ensuite chez Cess, qui a fini par me convaincre, à coups d’arguments plus convainquants les uns que les autres.  Ça semblait être tout plein de Paris – et bon, en tant que bonne petite Québécoise, j’ai une graaande histoire d’amour avec cette ville (j’y vais quand même chaque année), ça commence à être connu – et d’amours très sweet… pour moi, quoi. 

 

Mais avant de vous parler du roman, je vais vous raconter quelque chose.  Parce que c’est bien connu, j’aime raconter ma vie, n’est-ce pas! 😉  Il y a « quelques petites années », j’avais 18 ans.  J’avais une gang d’amis que je trouvais géniaux, une meilleure amie  – qui l’est encore – et un « meilleur ami de gars » depuis des années.  J’avais mon club de patinage, mes spots préférés où j’étais comme chez moi, j’avais aussi un chum, que je croyais – comme on le croit souvent à 17-18 ans – l’amour de ma vie.  Et puis, est arrivé un truc horrible.  J’ai été acceptée dans tout ce que je voulais à l’université.  Je n’avais que l’embarras du choix.  Et bon, je sais que ça ne paraît pas comme ça, mais je suis une fille super rationnelle.  Alors je suis partie étudier à 500 km de chez moi.  Alors que TOUS mes amis restaient dans mon Saguenay natal et allaient à l’université locale. Où, chaque jeudi, il y avait ce qui était selon moi THE party du siècle parce que bon, je connaissais tout le monde. 

 

Et moi, je n’étais pas là.  J’étais loin, toute seule, complètement perdue devant une machine à laver ou une cuisinière (bon, pour ça, je le suis encore un peu, direz-vous) et surtout au désespoir.   Le début, ça a été l’enfer.  Et puis j’ai marché Montréal, je me suis fait des amis… et j’ai passé 4 années géniales, rien de moins. 

 

Alors vous ne pouvez pas vous imaginer comment j’ai été solidaire avec Anna au début du roman.  Quand sa mère PART (oh my, je m’en souviens comme si c’était hier… de ma maman qui a fermé la porte de mon tout nouvel appart Montréalais… et ça fait quoi… 17 ans), quand elle ne sait plus où est son chez elle, quand elle revient et qu’elle se sent étrangère partout… vous ne pouvez pas vous imaginer.  Et bon, parce que j’avoue, à cet âge, j’étais aussi nounoune qu’Anna question débrouillardise et question relations humaines.  Vraiment.  Certains diront que je le suis toujours mais bon, ça, on en discutera devant une bière hein!

 

Du coup, les petits défauts d’Anna, sa manie de se culpabiliser, de tout tourner vers elle, de de faire de grandes déductions un peu exagérées par rapport à elle-même, je les ai regardés en souriant doucement, vous comprendrez pourquoi. 

 

Mais bon, après cette longue digression qui n’intéresse – j’en suis consciente – pas grand monde, je vais vous parler du roman.  C’est l’histoire d’Anna, 17 ans, qui est expédiée pour un an à Paris par son père – romancier over kitsch à succès qui écrit des romans larmoyants – afin de faire sa dernière année de secondaire.  Sa terminale, comme vous dites chez vous.  Elle ne comprend pas un traitre mot de français mais elle rencontre rapidement dans sa résidence d’étudiants un groupe de copains avec qui ça clique et la voilà avec Meredith, Josh, Rashmi et aussi St. Clair, Étienne de son prénom. Nous la suivrons donc dans son année d’études, avec ses hauts et ses bas, ses petites joies, ses petites gaffes, et surtout, à travers la belle amitié qui se lie entre elle et St. Clair.  Parce que bon, ils sont juste copains hein, il faudrait bien réussir à s’en convaincre vu qu’il a une copine, qui a gradué l’année précédente et qui habite toujours à Paris. 

 

C’est un roman very very cute, un roman doudou, avec tout plein de sweet, que j’ai lu avec un grand sourire et que j’ai refermé – à 3h du matin – avec l’envie d’en relire des parties.   Parce que c’est mignon comme tout, parce que c’est très naïf, très ado, très « first kiss ».  Par first kiss, je veux dire très chaste mais ça n’embête pas, c’est juste tout mignon, avec les maladresses des deux héros, leurs incompréhensions, leur mauvaise foi, alors que bon, tout le monde autour sait bien, hein.  Anna n’est pas parfaite, elle est insécure et se trouve des défauts.  St. Clair non plus n’est pas parfait, il est même plus petit que l’héroïne (ce qui m’a fait tiquer au départ hein… parce qu’avec mon mètre 73, ça a été toujours primordial que le gars soit plus grand que moi et oui, je sais, c’est stupide).  Oui, il y a attirance tout de suite mais ce n’est pas un coup de foudre sans fondement… la relation se développe à long terme, évolue, avec ses hauts et ses bas.  La vie d’ado, quoi. 

 

Bien entendu, on n’échappe pas à certains clichés.  Bien entendu, certaines choses sont dites plutôt que montrées – ou alors sont dites ET montrées.  Bien entendu, parfois, les déductions de l’héroïnes sont très naïves.  Mais ça ne m’a pas du tout dérangée, en fait.  J’ai lu le roman en une soirée, sans pouvoir m’arrêter.  J’ai ri aux éclats à 1h30 du matin (celles qui l’ont lu… dans l’avion… Oh. My.), j’ai été touchée, j’ai eu envie d’avoir à nouveau 18 ans et surtout de retourner dans ce Paris que j’aime et qui, en plus, est pour moi habité.  Non mais j’ai eu la MÊME réaction devant Notre Dame et je le jure, je dois faire mon pélerinage (by day and by nights) à chaque fois. 

 

Bref, une lecture doudou, so very cute (les promenades dans Paris, le quotidien de la vie étudiante, les petites routines… la vie un peu bohême d’étudiant, quoi) sans prétention, très adolescente… mais ça fait tellement de bien!

40 Commentaires

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  1. Je ne lis ton article qu’en diagonale parce qu’il est dans ma pal à cause d’Heclea qui a craqué à cause de Cess 😀 Et t’as l’air d’avoir adoré alors hop il remonte dans ma PAL vo celui là ! 

    J’adore quand tu racontes ta vie 😀

    1. Mallou: Yep, j’ai adoré.  Vraiment.  C’est tellement, tellement sweet que ça m’a redonné le goût d’avoir 16 ans.   Ce qui n’est pas peu dire!

  2. C’est que tu me donnerais presque envie de le relire là !

    Et noooon je ne me souviens plus de la scène de l’avion, misère !

    (moi j’aime les anecdotes de ta vie !)

    1. Cess: Bon, je te parle de la scène de l’avion par mail, alors.  Et c’est vraiment un roman que je relirai.  J’ai vraiment beaucoup aimé.

  3. Ah, à lire la description du livre et cette partie de ta vie, je me revois trop au début de mon expatriation au Japon… Il faut que je lise celui-là!

    1. Pascale: C’est très ado mais c’est cute, cute, cute!  Je me suis vraiment identifiée à Anna au départ, c’est fou.

  4. Haa, tu me donnes envie ! J’ai des envies de Paris, c’est pour ça ! Dans le genre littérature jeunesse, avec une américaine qui débarque à Paris, tu as Die for me ! Un peu plus fantastique et bien ancré dans la ville, j’ai passé un très bon moment en le lisant ! (pas encore de billet, je suis à la bouuure !!)

    1. Sandy: J’ai bien noté Die for me, merci pour l’idée. Et je pense que ça te plairait beaucoup.  Lis-le, lis-le, lis-le!

  5. Ha, j’ai aimé ta digression! Il y a des livres, ou des films parfois (pour moi du moins), qui semblent peut-être inintéressants à prime abord, mais qui viennent nous chercher, car ils mettent le doigt sur quelque chose qu’on a vécu. J’ai bien aimé ton anecdote 🙂

    1. Mélodie: Je ne pouvais pas ne pas faire cette digression.  Je pense que ce livre a vraiment trouvé écho en moi en raison de tout ça alors pour moi, c’était essentiel d’expliquer ça.  Un beau moment de lecture.

  6. Je me payerais bien un so cute roman en ce moment, tiens…

    1. Maijo: Moi je dis que tu le mérites bien, en fait!

  7. Ce roman me tente bien, mais en français sûrement… je vais attendre! En tout cas ta digretion m’a bien fait sourire, mais il va bientôt me falloir un dictionnaire franco quebecois pour te comprendre, parce que là tu y vas fort en mot que je ne connais pas 🙂 Une gang, chum, des spots… Alors bon, je pense que je devine mais quand même 🙂

    1. Hérisson: Je pense que ça va te plaire!  Désolée pour l’abus de vocabulaire québécois… je ne réalise pas toujours, en fait.  Une gang –> un groupe d’amis.  Pas de sens péjoratif, énormément d’ados ont « leur gang ».  Chum.  Son chum –> son copain.  Ses chums (ex; une gang de chums –> un groupe d’amis.  Des spots –> des endroits préférés.  C’est directement tiré de l’anglais.  Ça t’Éclaire?  Sorry again!

  8. Merci karine c’est bien ce que je pensais en fait donc ça va tu vois c’était compréhensible 🙂 Spot j’aime bien l’idée en fait 🙂 je vais essayer de le replacer, mais pas à mes élèves^^

    1. Hérisson: Ah oui à tes étudiants, ce n’est pas l’idée du siècle de shooter des mots québécois ou anglais 🙂  Tu risques de te faire regarder bizarre!

  9. Je voulais me le garder pour un jour de cafard ou de grand froid (le sort réservé aux livres doudou) mais… tu me donnes quand même sacrément envie pour là, tout de suite et maintenant !

    1. Fée bourbonnaise: Pour un roman doudou, c’est réellement un roman doudou.  Très ado, mais mignon comme tout!  J’ai bien hâte de voir ce que tu vas en penser.

  10. Rha, ne me tente pas, je suis à deux doigts d’abandonner ma lecture en cours.

    1. Fée Bourbonnaise: J’aime jouer les vilaines tentatrices!  C’est bien, ta lecture en cours ou pas du tout?

  11. C’est Incredibly Alice, je ne sais pas si tu connais. Ca m’emballe pas terrible pour l’instant (j’en ai lu un gros quart), ça manque d’action et l’héroïne est trop « gentille », « propre sur elle »… bref, elle m’ennuie.

    1. Fée Bourbonnaise: J’en ai entendu parler sur des blogs anglo mais je n’ai jamais été tentée à date… et bon, les héroïnes vraiment trop gentilles, ça m’énerve.  Dans le roman de Kay Cassidy que j’ai lu ily a peu (The Cinderella Society), elle m’a tellement énervée que j’ai carrément pété un cable dans mon billet (à paraître)!

  12. en voyant le couverture, j’ai cru que c’était une affiche de film !

    1. Gambadou: C’est vrai que ça ressemble à ça, en plus.  Le titre pourrait très bien passer,aussi!

  13. Oh, ça me donne vraiment (x10) envie de le lire , surout que je l’ai vu chez plein de monde, et que je suis un peu sweet heart  et tout et tout… et que ça fait telllllllement de bien de se plonger dans un univers tout doux et moelleux, naïf, insouciant et sécurisant… oh, j’ai vraiment envie de m’y plonger, là !! 

    Pour tout casser, je suis dans l’Assommoir, que j’adore, franchement je suis fan de Zola, mais on peu comprendre que j’ai besoin de mon doudou !! 

    1. Perrine: Oui, ça fait vraiment, vraiment du bien ces univers tout doux.  J’adore ça, je reviens vraiment ailleurs, ça me plaît.  Pour Zola, me crois-tu que je n’ai jamais osé?  Il me fait peur, je ne sais pas pourquoi?

  14. C’est tentant! Mais interrogation rituelle : existe-t-il en français?  Et bien pas pour le moment visiblement!

    1. Edelwe: Nope, pas pour l’instant.  Mais j’espère vraiment qu’il va être traduit!

  15. C’est dommage que tu n’aies jamais tenté Zola, je suis sûre que tu dévorerais, vu comme tu aimes Dickens ; c’est pareil, tout en étant différent… Je m’explique : dans les deux, tu as un univers foisonnant de personnages, d’actions, de retournements de situations… bref, tu vis dans un micro-monde. Mais Zola étudie de façon beaucoup plu clinique, et ses romans sont plus noirs et critiquent sa société. J’ai lu Au bonheur des Dames que j’ai adoré ; c’est tout l’univers des premiers grands magasins… Le rêve est plutôt en marge de sa grande production Les Rougon-Macquart. Il est très différent, je n’arrive pas bien à le cerner. Thérèse Raquin est le livre le plus noir et par conséquent dur (moralement) que j’ai jamais lu, mais j’ai pourtant aimé. 

    Bref, Zola me semble un auteur culte et très particulier ; et une fois qu’on a vaincu sa peur, on ne peut plus les lâcher, on vit dedans ! 

    1. Perrine: Est-ce que tu crois qu’il faut commencer les Rougon-Maquart par le début?  Le pire, c’est que comme tu le décris, j’ai vraiment envie de tenter le coup.  Vraiment.  L’idée du micro-monde me plaît beaucoup mais j’ai toujours entendu dire qu’ils étaient tous détestables, ces personnages…  ceci dit, je n’ai rien lu du tout hein alors je ne sais pas!

  16. Lecture doudou, je prends, c’est ce dont j’ai besoin en ce moment. Touchant ton récit de tes premières années d’études supérieures.

    1. Bladelor: Je pense bien que ça va te plaire.  C’est vraiment doudou pour moi, une belle histoire d’amitié, pleine de Paris en plus.

  17. Aucune importance de commencer par le début ; je ne l’ai pas fait et pour cause : il y en avait qui me tentait moins. 

    Et pour les personnages, je suis dans l’Assommoir, et il y a des personnages très attachants !! Pareil pour au bonheur des dames et le rêve. Mais Thérèse Raquin par contre, faut pas chercher… 

    Franchement, tu devrais te lancer, parce que à mon avis, tu vas adorer. Il ne faut jamais se priver d’un plaisir 😉 

    1. Perrine: Ok, si tu me dis que je ne serai pas mêlée dans les personnages et que je vais tout comprendre leurs motivations quand même.  Bon, un jour, hein.  Je ne sais pas quand, mais un jour!

  18. C’est la première fois que je lis un billet sur ce roman, mais oh là ! Tu me donnes envie de le lire, c’est pas possible ! Ça fait une éternité que je n’ai pas lu un bon roman du genre, et je sens que j’en ai besoin !

    1. Isabelle: Pour plein de raisons, il a vraiment fait écho en moi.  J’espère qu’il te plaira tout autant!

  19. Hâte de lire ton billet sur The Cinderella Society. Je ne connais absolument pas mais j’aime quand les blogueuses se lâchent dans leur billet. 😉 Et sinon, je l’ai commencé ce Anna and the french kiss… j’en ai lu juste un quart mais j’adore déjà.

    1. Fée Bourbonnaise: Je suis ravie que tu adores!  Ça m’a tellement plu!

  20. Eh oui, un bon roman! Il est difficile de vivre par soi-même la première année, mais finalement on y arrive toutes et tous!

    1. Amiedeplume: On y arrive, en effet.  Dans mon cas, les premiers mois ont été cahotiques, disons!  On était tellement dispersés sur le campus que je n’étais « chez moi » nulle part.  À partir de la 2e session, ça a été autre chose! Mais après, quelles belles années!

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