Luz ou le temps sauvage – Elsa Osorio

aionøXa@Ïe1Xaä

Ce roman traînait dans ma pile depuis une éternité.  En effet, c’était le premier livre que le blogoclub de lecture (anciennement « Le club de lecture des blogueuses ») lisait quand j’ai commencé à bloguer… en 2007.  Les avis étaient bons alors je l’avais acheté, avec l’objectif de le lire rapido pour pouvoir en parler aussi avec les membres du club.  Résultat?  Je le lis 8 ans plus tard.  Comment on dit?  Oups?

 

J’ai aussi traîné ma lecture sur presque 2 semaines par total manque de temps (j’avais de la visite!), ce qui ne m’a pas empêchée de vivre dans cette histoire pendant  ces deux semaines.   C’est un roman bouleversant, avec une construction qui m’a beaucoup plu (j’ai un faible pour les constructions non-linéaires, je l’avoue), qui nous emmène dans une Argentine pas si ancienne (années 70, début 80) dans laquelle régnait une dictature militaire et une répression importante.  Cette période a résulté en milliers de « disparus » et en de nombreux « enfants de disparus » volés à leurs parents et élevés par des proches de la dictature militaire.  Bien entendu, je ne connaissais rien de tout ça.  Call me inculte.

 

Le roman s’ouvre donc sur Luz, adulte et mère, qui rencontre son père biologique, en Espagne.   Il n’avait aucune idée de son existence.  Aucune idée qu’elle avait survécu.   Et à partir ce cet événement, nous retournerons en arrière où, sous différents points de vue, nous vivrons l’histoire de Luz, qui débute à sa naissance, d’une mère en captivité.  Nous rencontrerons donc Miriam, ancienne prostituée qui veut devenir mère, Eduardo et Mariana, jeune couple sur le point d’avoir un enfant, et  un général de l’armée qui veut réprimer les rebelles.   Tous ces personnages gravitent autour de la petite Luz, qui grandit sans trop savoir qui elle est et qui se sent étrangère à la famille qu’elle croit la sienne.

 

Les horreurs de la dictature ne nous sont pas épargnés.  C’est souvent très dur, j’en ai frissonné d’horreur et je n’ai pu m’empêcher de souffrir avec Luz aux propos de sa mère, terribles, dévastateurs.   Ce personnage est devenu réel pour moi et impossible de ne pas se dire que cette jeune fille a une force de caractère incroyable pour échapper à cette emprise et à chercher la vérité.   Le personnage de Miriam est poignant et quelle émotion pour les Grands-mères de mai…

 

Bref, j’ai adoré.

 

On en parle ailleurs…  Sylire, Papillon, Praline

 

 

14 Commentaires

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  1. Je dis toujours « mieux vaut tard que jamais » quand les blogoparticipants mettent leur billet en ligne en retard . Ça vaut pour toi ! L’essentiel est que tu aies pris du plaisir à le lire. J’en garde un très bon souvenir et il me replonge du temps de mes débuts de blogueuses.
    Un livre que j’ai offert depuis à ma fille et elle a beaucoup aimé également.

    1. Un roman dont je vais me souvenir longtemps. Il fait partie de mes préférés à date cette année. Et bon, c’est un GROOOOS retard!

  2. Je l’ai lu bien après (pas de blog en 2007!) mais j’ai totalement aimé!

    1. Ton blog, c’est 2008? 2009? Me semble que ça fait longtemps.

  3. J’avais bien aimé la consturction et les différents points de vue. Une lecture difficile mais très intéressante et émouvante.

    1. Oui, tout à fait. La construction est très intéressante et je ne savais rien de tout ça… du coup, ça frappe.

  4. Je veux le lire aussi depuis une éternité. J’ai pourtant rencontré deux fois l’auteure au salon du livre ; je finirai par y arriver.

    1. Ah mais il faut, si ça te tente! Je suis pas mal certaine que ça peut te plaire, en plus.

  5. Les constructions non linéaires me plaisent bien aussi, à condition que ce ne soit pas trop tarabiscoté.

    1. Non, pas trop tarabiscoté, ne t’inquiète pas! On s’en sort super bien!

  6. Un roman très fort et très efficace dans sa dénonciation, j’ai aussi adoré !

    1. Voilà! Ca en dit suffisamment pour que nous comprenions, et juste assez pour ne pas que ça semble artificiel. Adoré!

  7. Très bon souvenir de lecture que tu me remets en mémoire.

    1. Il était bien hein!!

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