Les meilleurs amis du monde – Gilly Macmillan

Je pense que j’avais entendu parler de ce roman chez Séverine de Ilestbiencelivre. Elle avait parlé d’un roman d’atmosphère, assez lent, avec des thèmes de société. C’est donc pour ça que je l’ai choisi et ça m’a beaucoup plu. J’aime bien lire des romans à suspense comme ça, qui se dévorent (en une journée à peine pour moi) et qui réussissent à me happer.

 

L’histoire se déroule en quatre jours, à Bristol, là où habite l’auteur. C’est sans doute pour ça que l’asmosphère est bien décrite et qu’on s’y croirait. L’inspecteur Jim Clemo est de retour de congé maladie (un truc qui a mal viré dans sa précédente enquête, que je n’ai pas lue, mais que je vais lire, du coup) et se voit confier une enquête de routine. Deux adolescents semblent avoir fait le mur en pleine nuit et l’un d’entre eux est dans le coma suite à une chute dans le canal. L’autre, quant à lui, se mure dans le silence et semble en état de choc. Comment savoir ce qui s’est passé quand le témoin principal refuse de prononcer le moindre mot, qu’il y a une barrière linguistique d’un côté et des parents éprouvés et souffrants de l’autre?

 

Si le récit part de cette fameuse nuit, le roman ne se limite pas à ça. En effet, Noah, le jeune dans le coma, est blanc, issu d’une famille aisée et souffre d’un cancer depuis plusieurs années. Abdi, son meilleur ami, est fils de réfugiés somaliens qui ont vécu la guerre et les camps et vit chichement. L’auteure nous emmène donc dans le passé des deux familles et traite, à travers son enquête, de plulsieurs thèmes comme le sort des réfugiés, la douleur des parents ayant un enfant malade, l’identité, l’appartenance et l’amitié.

 

Les personnages sont bien développés, l’auteur de les épargne pas, ce qui leur donne une belle épaisseur. Ils m’ont pour ma part beaucoup touchée, même ceux qui font des erreurs. L’écriture est simple, accessible et agréable malgré quelques répétitions et sérieusement, ça se lit tout seul. Pour ma part, ça m’a fait fouiner sur l’accueil des réfugiés somaliens en Angleterre et sur la guerre civile en Somalie (même si j’avoue que je suis loin d’avoir tout compris) et même si l’intrigue est bien faite et bien tissée, on voit quand même venir. Ceci dit, ça se tient et l’intérêt ne s’émousse pas pour autant.

 

Une auteure que je relirai car j’aime beaucoup son traitement des personnages.. .et je suis bien curieuse de savoir ce qui a mis l’inspecteur Clemo en burn out!

4 Commentaires

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  1. Une lecture qui permet d’apprendre pleins de choses en géographie politique, on dirait.

    1. Du moins, ça donne une idée de base. Un point de part où chercher.

  2. Tu as l’air d’avoir apprécié ta lecture !

    1. Tu vois, c’est le genre de roman que j’ai bien aimé. Pas de wow, pas de gros points noirs non plus… mais un bon moment.

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