Les enfants endormis – Anthony Passeron

C’est suite à un VLEEL que j’ai voulu découvrir ce roman et quand j’ai vu que MAPS l’avait mis dans sa liste de favoris, j’ai clairement choisi ce titre pour mon vlog « je lis les favoris de booktubeurs québécois ». Ceci dit, je suis complètement aphone depuis que j’ai commencé à filmer ce vlog alors si vous réussissez à entendre ce que je dis dans mes updates, vous avez des oreilles bioniques!

De quoi ça parle

Dans la famille de l’auteur, il y a un tabou : son oncle Désiré, enfant chéri de ses parents mais aussi mort du sida. En effet, il était l’un de ces enfants qu’on retrouvait endormi dans la rue, une seringue plantée dans le bras. Alors qu’il retrace cette histoire, il nous raconte en parallèle l’évolution des recherches sur le VIH et le sida en France.

Mon avis

Entendons-nous, j’ai grandi dans les années 80-90. Vous savez, celles où le sida, c’était LE fléau. Les années où on avait peur, où on détournait les yeux des malades et où ceux-si étaient coupables et presque ostracisés par la société. Du coup, le thème m’intéresse et je garde des souvenirs très forts de plusieurs romans traitant de ce thème (on en parle, de « N’essuie jamais de larmes sans gants« ? Juste le titre m’émeut!). Ici, le ton et le propos est un peu différent car le personnage qu’on a tenté d’effacer était héroïnomane et non pas gay. Il se croit supérieur, est addict, vole, ment… on l’aime déjà n’est-ce pas?

Pourtant, même si l’auteur réussit à nous faire comprendre les impacts non seulement de sa maladie mais aussi de son comportement sur ses proches et sa communauté, je suis ressortie de ma lecture en ayant de la peine pour ces jeunes gens « ordinaires », qui ont succombé à un fléau qui les sortait de leur vie de petit village près de Nice. Ils ont été effacés car on en avait honte et ici, la réaction des parents de Désiré fait mal au coeur. Entre déni, amour inconditionnel et immense tristesse, tout le monde a souffert. Le père de l’auteur, le « bon garçon », toujours 2e derrière l’enfant prodigue a également eu une vie modelée par ce drame familial. C’est criant de vérité, les réactions sont tellement, tellement humaines qu’il est impossible de ne pas être ému.

Étant sur le continent américain, j’ai surtout entendu parler de la recherche états-uniennes. Du coup, j’ai beaucoup aimé voir le côté français, les recherches françaises. Certes, c’est un peu enrageant. Voire même beaucoup. Mais j’ai autant aimé les deux parties qui, en combinaison, nous permettent vraiment de nous plonger dans l’époque et de réaliser à quel point les gens mouraient dans l’indifférence totale. Un roman à découvrir et une très bonne lecture.

6 Commentaires

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  1. je ne sais pas ce qu’est un VLEEL
    Nice en France ?
    La période Sida a été terrible pour tant de gens !

    1. Ah oui, tellement. Et de voir que plusieurs états n’ont rien fait! C’est tellement rageant. Un VLEEL, c’est une rencontre de la page Instagram Varions les Éditions littéraires. Des entrevues d’auteur souvent très intéressantes.

  2. Je te rejoins complètement.

    1. C’est définitivement un bon choix.

  3. intéressant, j’avais aussi tellement aimé N’essuie jamais de larmes sans gants, un bijou !

    1. Ah, le Gardell… j’ai TELLEMENT aimé, c’est fou.

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