Les fous de bassan – Anne Hébert

Fous-de-bassan.jpg Résumé
« un des derniers soirs de l’été 1936 deux jeunes adolescentes disparaissent sur la grève.  Dans le village de Griffin Creek, face à la mer et au vent, chacun sait que cette tragédie vient de loin: de l’histoire d’un peuple soumis aux commandements de Dieu. »

Commentaire

J’ai vraiment beaucoup aimé ce livre d’Anne Hébert.  En fait, j’ai surtout aimé son écriture, dans laquelle on entend le vent et les cris des fous de bassan.  La structure du roman, par livres de différentes personnes est aussi très intéressante.  On y parle de fatalité, de personnalités usées par le vent et la mer et surtout de folie, mot qui revient constamment dans les pages.    L’histoire, à travers différents yeux, les personnages, leurs mots se révèle peu à peu.  Le choix des mots… la poésie de cette écriture.  On se laisse emporter! 

10 Commentaires

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  1. Cela fait un moment que je veux lire Anne Hébert. Est-ce un bon livre pour la découvrir ? J’avais noté aussi « Karamoustra » (ou un truc dans le genre) mais ça me semblait plus complexe.

  2. D’Anne Hébert, j’ai moins aimé « Kamouraska », mais peut-être est-ce parce que c’était une lecture obligatoire d’école, au secondaire. Je n’ai pas tout lu de l’auteure mais celui-là est mon préféré. Ce n’est pas vraiment « simple » mais j’ai adoré son écriture!

  3. Malheureusemt, bien que j’aime la poésie, je n’ai pas du tout accroché sur ce livre.

  4. Amiedeplume: C’est une atmosphère particulière qui ne plait pas nécessairement à tous! Quant à moi, j’entendais presque le vent entre ces pages!

  5. Je pense qu’il est plus facile d’aimer le livre, une fois qu’on a vu le film de Yves Simoneau, avec Jean Louis Millette, et plusieurs autres grands acteurs québécois. Ca commence avec la jeune fille, sur la plage, et ses hurlements, qu’on pourrait confondre avec ceux des fous de Bassan. C’est ce qui donnera le ton au film. Et puis, la narration du vieux Stephen: …pas un geste d’homme, de femme, dans ce pays, qui ne soit acompagné par le vent. Ce film, ce livre, c’est comme les huitres, comme le clavecin, d’autres diraient, la cornemuse. Au début, ca peut paraitre étrange. Mais il faut y gouter, au moins une fois. Après, on ne peut plus s’en passer.

     

    Bien sur, il faut aimer la mer, les côtes de la Gaspésie, celles de la Bretagne, ou de la Normandie, le vent frais, le bruit des vagues. Mais c’est aussi l’histoire d’un jeune homme qui quite sa famille, pour aller vivre une aventure aux États, aux États-Unis. Au Québec, on retrouve ces jeunes hommes dans Un homme et son péché. Alexis, l’exilé, qui abandonne sa belle, pour le Colorado, ou encore, dans le Survenant. Des jeunes hommes qui osent partir, et qui osent revenir. Personne ne croit leurs histoires. Elles sont trop formidables. Dans les fous de Bassan, les amis de Stephen pensent qu’il n’est jamais allé en Floride. Ils n’y croient pas, parce que eux, ils n’auraient pas osé. Et ces jeunes aventuriers, on les accuse ensuite de tous les crimes: voleurs, violeurs. Mais le plus terrible des crime, c’est celui d’aventurier. Un crime qu’on ne leur pardonnera pas. Et pourtant, c’est la pasteur qu’on aurait du surveiller, soupconner, accuser. Mais ca aussi, ca fait partie de l’histoire du Québec. Un curé, c’est forcément un saint homme, ca ne peut pas faire de mal. Et puis, dans une société de paysans, ou de pauvres pécheurs, le seul criminel dont on puissie être certain, c’est celui qui quite la terre de ces ancêtres, pour aller chercher l’aventure aux États-Unis.

     

    Enfin, il y a cette facon tout à fait nouvelle, pour un auteur québécois, de raconter une histoire, avec les journaux, la corrspondance et les souvenirs de différentes personnes. D’une part, ca permet la répétition de certains événements, puisqu’on les raconte d’une manière différente. Mais aussi, ca évite à l’auteur d’avoir à conclure, ou de terminer en proposant une morale. Elle ne fait que rapporter les faits. Tout le reste, ca se passe dans notre imagination.

     

    Le film est magnifique. Et après, on a le gout de lire le livre. Et même, on le lit en écoutant le vent, et les fous de Bassan…

    1. Yvon Verrier: Je n’ai pas vu le film… mais j’adore ce livre!!  Le cri des oiseaux est entêtant et le personnage de Stephen est fascinant.  Je l’ai lu plusieurs fois et je le relirai encore.  Et, bien entendu, personne n’aurait même osé penser au pasteur, à l’époque.  Personne!  C’était bien trop ancré dans les croyances et toute façon, ça ne se faisait pas.  J’ai presque envie de le relire, tiens… et je pense bien que ça va faire partie d’un cadeau à une copine bientôt!!!

  6. Je relis presque tous les livres sur lesquels je fais des commentaires. Ca me semble être le prix à payer, pour remuer de vieux souvenirs. Et puisque je parlais du film, je l’ai revu, aussi. Je voulais entendre Jean Louis Millette, le vieux Stephen: …pas un geste d’homme, de femme, qui ne soit accompagné par le vent.

     

    Cette simple phrase amène le récit à un autre niveau. Stephen est un poète, un artiste, un peintre. Il habite au bord de la mer, une vieille cabane, traversée par le vent. Et, dans son souvenir, il y a plus qu’une histoire de crime, plus que la faute du pasteur, ou l’aveuglement et l’ignorance des pêcheurs, qui sont tous pécheurs, selon le pasteur. Et puis, est-ce pour qu’on associe les deux mots, que l’auteure a installé son récit dans un village de pêcheurs? L’histoire aurait pu se passer ailleurs, dans n’importe quel autre village. D’ailleurs, elle s’y passe peut-être, encore.

     

    Mais il est certain, après avoir remué ces souvenirs, que je devrai aussi relire le livre. Ca ne sera pas une peine bien lourde. J’aime beaucoup Anne Hébert.

     

    Bien sur, le film est différent du livre. Les personnages disent et font, dans le film, ce qu’on ne retrouve pas dans le livre.

    1. Yvon Verrier: Je suis assez terrible sur les relectures aussi… j’y découvre plusieurs choses que je n’avais pas vu avant.  Ce film me tente définitivement.  Jean-Louis Millette est un acteur que j’ai beaucoup aimé et que j’aime revoir.  Je vais relire le livre avant de voir le film, par contre, pour mieux apprécier les différences et l’adaptation!

  7. En relisant rapidement le livre, à la recherche de cette citation, sur le vent, j’ai réalisé que j’avais plutôt basé mon commentaire sur le souvenir que j’avais du film. Et déjà, j’ai détecté d’intéresantes différences, entre le film et le livre. J’en ai donc repris la lecture complète. Et je ne le regrette pas. Mais puisque vous êtes aussi en relecture, j’attendrai votre commentaire, avant de vous faire le mien, pour na pas vous enlever le plaisir de redécouvrir le livre.

    1. Yvon Verrier: Je vais le relire… mais pas tout de suite!  Je l’ai ressorti de ma biblio, par contre. 

  1. […] l’ai découverte avec Les fous de bassan, un roman dont je vous parle bien mal dans ce vieux vieux billet, du temps où le blog […]

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