Le silence des femmes – Thérèse Lamartine

Silence-des-femmes.jpgEn ouvrant ce roman, j’étais certaine que ça me plairait.  Après tout, la condition de la femme, le féminisme, j’en lu de nombreux essais sur le sujet.  Je me sens concernée.  Du coup, inutile de dire que le thème et la façon de l’aborder me plaisait beaucoup.  La condition de la femme vue par un homme qui s’éveille subitement au sujet, suite à des meurtres perpétrés lors du passage à l’an 2000… comment ne pas être intrigué?

Or voilà, je crois que je préfère ce thème et ces thèses très apppuyées quand, justement, elles sont sous la forme d’essais.  Parce que je dois avouer que j’ai vraiment eu du mal à partir d’un certain point.  Question de préférence personnelle hein…  j’ai toujours du mal quand je sens qu’un auteur (de roman) veut vraiment, vraiment faire passer un message et qu’il est martelé.  L’opposante en moi se réveille.  À tout coup.  Même si à la base, je suis d’accord avec plusieurs des affirmations (pas toutes… mais plusieurs) et que l’avenir des femmes et des jeunes filles me fait parfois peur.  Et que certaines situations, considérées presque normales, font frémir.

Brian, le personnage principal, est psychanalyste à New York.  Sa vie va basculer le 1e janvier 2000.  Ces meurtres, et surtout, le coupable, va l’amener à se remettre en question, en tant qu’homme mais aussi en tant que psychanalyste.  Il épouse donc la cause de la condition féminine.  La première partie nous parle de sa démarche en tant qu’homme, de son parcours, de ses questionnements.  Pourquoi tant de violence, tant de haine envers les femmes?  Pourquoi on ferme les yeux?  Pourquoi les mères acceptemnt que leurs filles aient un tel traitement?   Et cet aspect m’a plu.  J’ai aimé m’attacher à ces personnages.  Puis, soudain, l’impression qu’ils ne sont plus que des marionnettes en spectacle illustrer la thèse de fond.  La finale m’a à moitié réconciliée parce qu’elle a de  risqué et d’inattendu mais j’aurais préféré un propos plus nuancé… et un résultat plus nuancé aussi (oui, je sais, je réutilise le même mot… suis pas écrivaine, moi!)  J’ai peur que ce choix de positions extrêmes, même sous forme de satire (car je crois sincèrement que c’en est une… du moins, j’espère) n’influence négativement plusieurs lecteurs qui auraient pu adhérer et réfléchir de façon constructive… mais ça, c’est moi.

Ça, limite, ça aurait pu passer.  Mais mon réel problème avec le roman a été le style que j’ai trouvé lourd et surchargé d’adjectifs (répétés à quelques reprises dans le roman pour les mêmes objets… yep, j’ai une mémoire stupide.  À la deuxième « poitrine somptueuse », je me souviens parfaitement de la première, genre).  Chaque mot a été soigneusement choisi, et ça paraît.  Trop travaillé pour mon goût perso, tout en restant dans la simplicité syntaxique la plupart du temps.  Oui, je généralise, je sais.

Somme toute, c’est un roman avec des idées auxquelles il faut réfléchir, en tant que femme, mais surtout en tant qu’être humain.  J’ai été toutefois moins convaincue par la forme.  Et pour contrebalancer mon avis, je vous envoie chez La bible urbaine (qui ont beaucoup aimé l’écriture… tout le contraire de moi, quoi) ainsi que chez Voir.ca.  La bouquineuse boulimique a un avis plus mitigé.  À vous de vous faire une idée!

6 Commentaires

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  1. Hum, bof… 🙂 En tout cas ça y est je suis inscrite à la nouvelle newsletter, et un jour où j’aurai le courage je mettrai à jour ma liste de lien ^^ En attendant attention, dans tes commentaires (chez moi en tout cas) c’est toujours l’ancienne adresse qui apparait !

    1. Oups… je pensais avoir corrigé partout. Mais je vais faire attention! Et il a fallu que je déménage pour mettre à jour ma liste de liens… et je ne parle même pas de mon index! Je payerais pour qu’on fasse mon index à ma place!

  2. j’ai des soucis avec les commentaires aujourd’hui – bref je disias que je comprends tout à fait ce qui a pu te gêner et cela me gênerait aussi donc… (c’est pas comme si on avait les mêmes goûts hein)

    1. Ben oui… bizarrement, on aimeait les mêmes choses??? Étrange étrange!

  3. Le féminisme comme toute idée imposée de force me fatigue.
    Le Papou

    1. Sérieux, ce n’est pas un roman pour toi. Il va plaire à beaucoup… mais pas à toi!

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