Le deuxième mari – Larry Tremblay

Le comment du pourquoi

Avec moi, Larry Tremblay, ça passe ou ça casse… mais ça m’intrigue toujours. C’était officiel que j’allais le lire pour cette 8e saison de Québec en novembre.

De quoi ça parle

Sur une île, dans un continent inconnu, Samuel a eu la malchance de naître homme dans un monde où les femmes dirigent. Sa mère l’a vendu en mariage pour pallier aux difficultés financières de sa famille et il va devoir vivre avec Madame, qu’il n’avait jamais vue de sa vie.

Mon avis

J’aime la plume de Larry Tremblay, ce n’est pas un secret. J’avais été bouleversée par certains texte, je suis restée plus dubitative devant d’autres et face à celui-ci, je suis perplexe. Je ressens un malaise, sans trop comprendre pourquoi, en fait. Avouez que vous le sentez venir, le billet fantabuleux (et nébuleux) vous aussi!

L’idée de base m’a bien plu. Ce qui est fait aux hommes n’est ni plus ni moins que ce que les femmes vivent à plusieurs endroits du monde. Je suis fort consciente que, pour certains, il fallait en arriver là pour qu’ils puissent en saisir l’absurdité, mais on se contente quand même d’une – habile, certes – inversion des rôles. Les personnages ont, pour moi, manqué de nuances. Vous me direz que ce n’était pas le but du récit, mais il aurait été pour moi beaucoup plus fort au final si nous étions moins tombés dans le manichéisme par certains aspects. Samuel, toutefois, est bien construit et plein de failles. Ça, c’est bien!

Ceci dit, j’ai particulièrement apprécié le fait que l’auteur occulte – volontairement, je crois – toute idée de religion dans son récit, ce qui permet de se concentrer sur le thème principal : la domination d’un sexe sur un autre et les mesures qui sont prises pour que cet état de fait demeure. C’est très habile et évite au récit de tomber dans la facilité.

Si j’ai passé un bon moment de lecture et que je ne me suis pas ennuyée une minute, je regretterai sans doute un peu avoir eu l’impression d’avoir souvent lu ce récit, mais avec un personnage féminin en lieu et place de Samuel. La fin m’a touchée, je trouve l’idée très bonne (et probablement nécessaire), mais peut-être ai-je déjà trop lu à ce sujet pour être totalement conquise. Je relirai l’auteur par contre, ne serait-ce pour voir où il va aller ensuite.

10 Commentaires

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  1. Il me tente celui-là, mais il faudra que j’attende de le trouver en France. J’ai lu un autre billet et on dirait que c’est plus dérangeant de lire l’histoire d’un homme persécuté qu’un ixième roman sur une femme maltraitée. Serait-ce que malgré tout, un part de notre esprit s’est habituée à considérer que c’est quasi la norme ?

    1. C’est ce qui m’a frappée aussi. Ça met en lumière le ridicule de la situation, en fait… malheureusement, je pense qu’il faudra ça à certaines personnes pour comprendre…

  2. Je me dis chaque fois qu’il faut que je découvre cet auteur. Merci pour le rappel.

    1. Je pense qu’il faut, en effet! L’orangeraie est facilement trouvable en France, me semble!

  3. Tu m’intrigues… Après mon coup de coeur pour L »orangeraie, je sais que je relirai cet auteur, peut-être avec celui-ci (si on le trouve en France)

    1. Je pense bien que tu vas pouvoir le trouver en France. Ou en epub.

  4. il faudrait que je découvre!

    1. C’est un auteur qui vaut le coup, en tout cas.

  5. Intriguant

    1. Très particulier en tout cas!

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