Le bourreau de Gaudi – Aro Sainz de la Maza

Je pense que j’ai récupéré ce roman au décès de ma tante. Il lui avait été donné par mon autre tante. Et, je dois l’avouer, je ne l’aurais JAMAIS lu si Séverine de Ilestbiencelivre, ne l’avait pas proposé en LC. Et savez-vous quoi? Elle ne l’a jamais fini. Elle m’a lâchement abandonnée. Et moi ben… je l’ai terminé!

De quoi ça parle

Un corps en flammes est retrouvé pendu au balcon de La Pedrera, l’un des bâtiments très connus d’Antonio Gaudí, le fameux architecte emblématique de Barcelone. Le tout juste avant une visite du pape à la Sagrada Familia, sinon ce n’est pas drôle. Les services policiers sont alors obligés par une certaine juge de réintérer l’inspecteur Milo Malart, éternel solitaire révoqué par mesures disciplinaires. Il se voit associé avec une jeune policière amatrice des t-shirts de séries policières américaines alors que les meutres et les disparitions continuent. Et on semble viser Barcelone elle-même.

Mon avis

Disons-le tout de suite, nous avons ici un typique roman policier où nous sommes pratiquement toujours avec les inspecteurs qui tentent de résoudre des meurtres. Nous avons tout le package deal typique: inspecteur un peu louche, avec des trucs à régler, une ex-femme superficielle et un penchant pour l’alcool, acolyte jeune et un peu sexy, des intuitions extraordinaires, chasse aux indices et méthodes peu conventionnelle. Le tout imbriqué avec l’enquête personnelle du policier principal dont le neveu s’est suicidé récemment.

Comme je le disais : typique.

J’ai bien aimé ce roman. Ça se lit tout seul, on veut connaître la suite des événements et surtout, SURTOUT, il y a Barcelone. Je garde de magnifiques souvenirs de Barcelone, visitée avec des copines blogueuses il y a ouf… presque 15 ans. On s’était alors rendues au bout du monde et découvert qu’il y avait beaucoup, beaucoup de rues à Barcelone. Celles qui y étaient comprendront. Et quel plaisir de retrouver cette ville, ses rues, ses bâtiments et la Rambla toujours animée. Je crois que c’est l’aspect que j’ai préféré, cette omniprésence de la cité, de Gaudi, son oeuvre et son histoire. La ville est presque un personnage en elle-même et c’est assez génial. L’enquête est aussi intéressante, on veut connaître le comment du pourquoi. Y a-t-il des longueurs? Certes, quelques unes. Mais c’est assez rare que je ne trouve pas quelques passages moins utiles dans un roman policier de presque 800 pages. C’est un peu un red flag pour moi, habituellement! Toutefois, c’est hyper accessible, très facile à lire et je ne me suis pas ennuyée. Je ne suis pas certaine que je vais me rappeler les détails de l’histoire dans quelques semaines.

Ceci dit, il y a une vraie réflexion sur la corruption dans les milieux politiques, sur le rôle parfois pervers de certains médias et sur l’impunité de certaines personnes. J’ai toutefois moins apprécié la relation qui se développe entre les deux enquêteurs principaux (non mais ça sortait d’où?) ainsi que l’attitude teeeeellement désagréable (et improbable) de l’enquêteur en chef mais j’en garderai un bon souvenir. Pas certaine que je poursuivrai la série, toutefois. Surtout s’ils sont tous aussi longs.

10 Commentaires

Passer au formulaire de commentaire

  1. C’est ce que je reproche à l’auteur : c’est trop long.

    1. Ceci dit, j’ai passé un bon moment. un bon long moment!

  2. Rien que pour Barcelone, j’achète 🙂 Je vais voir si je peux le trouver.

    1. J’avoue que pour l’atmosphère de Barcelone, ça le fait!

  3. « pas mon genre » … je lis si peu de polars ! je ne vais pas essayer ceux où les amatrices ont quelques réserves.

    1. Je ne suis pas la plus grande connaisseuse, j’avoue!

  4. a lire pour barcelone… De toutes façons en général c’est ce que j’aime dans les polars, l’ocasion donnée d’explorer des personnages et des lieux c’est connu. Bon 800 pages c’est un peu long quand même mais si ça se lit bine 😀

    1. Yep, je sais. Et bon, ya tout plein des rues de Barcelone là-dedans.

  5. Bonjour Karine:), c’est vrai que c’est long mais cela ne m’a pas dérangée. Un bon roman. J’ai lu le suivant, Les muselés qui est plus court et moins touffue que le premier. Bonne après-midi.

    1. Ça se lit super bien malgré le nombre de pages, j’avoue! Je lirai peut-être la suite.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.