La vie rêvée d’Ernesto G. – Jean-Michel Guenassia

la vie rêvée d'ernesto GCe roman m’a été offert par Yueyin il y a plusieurs années.  C’était l’un de ses coups de coeur incroyables du monde entier.  Et moi, comme je suis une championne de la procrastination, je l’ai lu presque 3 ans plus tard.  Oui, je sais, sans commentaire.  Mais voyons les choses du bon côté. je l’ai lu au bon moment, parce que j’ai vraiment aimé.  Je n’en parlerai peut-être pas avec la même passion que miss Yue (backgrounds différents, you know), mais sincèrement, si vous avez envie de visiter tout un siècle à travers une vie d’homme, c’est le roman pour vous.

 

C’est donc l’histoire de Joseph.  Oui, je sais, ça surprend.  Pas d’Ernesto mais de Joseph.  Il est né à Prague en 1910 et est juif, était enfant pendant la première guerre mondiale. a étudié la médecine, est parti à Paris et a vécu la deuxième guerre en Algérie, à soigner le paludisme à l’institut Pasteur.  Déjà, ça promet, n’est-ce pas!  Mais ensuite, ça s’améliore encore parce qu’il revient à Prague à la fin de la guerre et qu’on peut vivre avec eux toute la montée du communisme, l’exaltation et l’espoir d’une vie meilleure et ensuite, la désillusion et la vie sous le rideau de fer, dans cette prison à ciel ouvert qu’est la Tchécoslovaquie de l’époque.

 

J’ai aimé le souffle épique de ce roman.  La seule chose qui m’a laissée un peu de côté est la personnalité de Joseph, que je n’ai pas réellement saisie avant la moitié du roman.  Mais il y a tellement d’autres choses, et le contexte explique tellement cette personnalité façonnée par les événements, par la peur, par la nécessité.  Les personnages secondaires sont plus faciles à saisir et j’ai surtout, surtout aimé le côté « c’est la vie » où tout n’est pas bouclé, où les gens parfois ne font que passer.  Ça sonne vrai.  À travers la vie de Joseph et de ses descendants, nous verrons évoluer les pensées, certains événements sont carrément heartbreaking (surtout à la fin pour moi) et j’ai beaucoup aimé la manière de l’auteur d’entremêler la grande et la petite histoire.

 

On a envie de se dire, parfois « toutes ces souffrances pour ça ».  On a envie de visiter Prague.  Et d’écumer Wikipédia (mais je ne vous dirai pas quels articles parce que, pour une fois, je n’avais absolument rien vu venir).  Et après tant de pages, on sourit quand on voit soudain arriver le fameux Ernesto au détour d’une page.  Pour moi, il a été le sel de ce roman.  Mais je n’en dis pas plus.

 

Beaucoup aimé, donc.  Eu envie de relire Camus et Kafka.   Et je lirai Le club des incorrigibles optimistes!

 

Les avis de Yueyin et de Papillon

12 Commentaires

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  1. Ouiiiiiiiii La vie rêvée d’Ernesto, ouiiiiii 🙂 Joseph K. le héros hihi 🙂 bref voilà… J’arrête avec les i 🙂

    1. Mais bon… Ernesto reste quand même mon chouchou dans tout ça!

  2. Ce n’est pas un cadeau mais il traîne aussi dans ma PAL. J’ai lu « Le Club… » que j’ai adoré, je sens que je vais apprécier celui-ci aussi !

    1. J’ai le club, pour ma part. Un jour, un jour!

  3. Moi aussi je l’ai eu en cadeau de Yueyin et j’ai beaucoup aimé. 🙂

    1. Bizarrement, je ne suis ABSOLUMENT PAS surprise de la provencance du roman. Elle a de la suite dans les idées, miss Yue!

  4. Elle me l’a offert aussi et je procrastine aussi.
    Le Papou

    1. A toi aussi? Mais elle ne s’arrête pas!

  5. Un titre que j’avais noté, et puis un peu oublié.

    1. Moi aussi j’avais oublié. Mais Lau ne m’a pas laissée faire!

  6. Il est sur ma PAL depuis un moment, je vais le remonter !

    1. Oui, excellente idée!

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