La valse de l’espoir – Janet Dailey

valse-de-l-espoir.jpgSyl semblait avoir souffert. 

 

Du coup, je me suis dit que puisque c’était ma faute, je pourrais bien souffrir avec elle.  Et bon, surtout, je ne me souvenais plus du tout de cette histoire de guide de demeure historique.  Je l’ai donc repêc hé dans mon Harlequinobibliothèque et l’ai lu sur une heure de dîner particulièrement ennuyante. 

 

Commençons par le positif.  Ce livre a une grande qualité. 

 

Il est court. 

 

Et encore, il aurait pu l’être un peu plus.  Mais ne pinaillons pas.

 

Pourtant, au départ, je me suis dit que ça pourrait être pas mal.  Le grand-père qui vit encore au siècle dernier, le côté « Gone with the Wind » des grandes demeures sudistes, le bal costumé avec des costumes à la Scarlett O’Hara… pourquoi pas.

 

Sauf que non, en fait. 

 

Amanda (ce nom joliment sudiste) a 21 ans et vient d’une famille un peu prise à la gorge en raison des études universitaires de son assez nombreuse progéniture.  Elle doit donc travailler comme guide dans une grande demeure sudiste. Jusque là, ça passe.  Sauf que la demeure est la maison de Jerome, qu’elle a confondu avec le Prince Charmant alors qu’elle avait 15 ans, en le voyant se balader à cheval (aucun cliché ne nous est épargné… et ce n’est que le premier… tout ceux du vieux sud y passent). 

 

Six ans plus tard, juste son nom la vire à l’envers.  Bien entendu, quand elle le revoir et qu’il lui démontre de l’intérêt, elle tombe immédiatement amoureuse folle.  Voyons donc.  Un amour d’adolescence, çe ne s’oublie pas.  Et on aime toujours autant, même quand il nous envoie promener, qu’il est méchant, qu’il dit qu’il veut nous sauter mais qu’en fait, il ne nous aime pas et ne nous aimera jamais et, surtout, qu’il va bientôt se lasser.   On dirait qu’Amanda n’a pas compris que pour être amoureuse, il faut aimer au moins un petit quelque chose!  J’avoue, des fois, ce n’est pas grand chose, mais quand même.  Quelque chose. 

 

Mais Amanda est amouuuureuse, il lui fait subir des horreurs, la traite comme de la m…, veut la faire souffrir… mais elle l’aime, voyons,  Parce que, of course, c’est ça, l’amour.  C’est perdre tout amour propre, tout endurer, mais aimer toujours autant et y aller de mon chéri par-ci, mon chéri par-là.

 

Non mais qu’est-ce qu’elle est conne!  Même Christian Grey est un gentil agneau comparé à cet homme méchant et dur.  Mais bon, pauvre p’tit pit, c’est pas sa faute, il n’a pas été aimé et a eu la vie de pauvre petit garçon très très riche.  Ça lui permet d’être ignoble et de ne rien écouter.  Il faut le comprendre, le pauvre chéri.  Pffff…  N’importe quoi. 

 

Bref, je vous passe sur le genre de mariage, sur la manoeuvre de la fille, la manipulation du gars et la révélation finale du grand amour aussi soudaine qu’improbable… et je vous dis de passer votre chemin. 

 

Parce que même en tentant de lire ce roman dans son époque (milieu des années 70), il n’y a aucune raison pour qu’une femme se fasse traiter de cette manière et reste là comme une dinde.  Voire même une dinde pas très brillante, sur l’échelle des dindes. 

 

Croyez-moi, dans l’énorme bibliothèque de mon sous-sol, il y a mieux.  Vraiment mieux!

 

Et c’était ma 2e lecture pour les Harlequinades Vintage! 

 

Harlequinades Vintage

10 Commentaires

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  1. Au moins tu m’as fait rire !

    1. Clara: Tant mieux!  C’est plus que moi dans ma lecture du roman!

  2. Oui, oui, c’est tout cela !!! Et tu me fais rire également ! car tu le présentes avec l’ironie mordante qui lui sied.
    Merci pour ce début de journée qui commence jovialement…

    1. Syl: On a lu le même roman.  Le même épouvantable roman, devrait-on dire!

  3. mouahahaha!!!
    harlequin ne décoit jamais hein? (bon après, ce n’est as un gage de qulaité :p   )

    1. Tam-Tam: On sait souvent à quoi s’attendre, en effet!

  4. Parfois, il faut savoir souffrir pour l’amour de la science des Harlequinades c’est tout ce que j’ai trouvé d’instructif à dire. Sincères condoléances à Syl.

    PS : le truc de la dinde j’adore ! 

     

     

    1. Chimère: Oui, nous sommes des chevaliers Harlequinesques, rien de moins!

  5. Tout à fait dans la veine des Janet Dailey que je lisais dans ma jeunesse (en les piquant dans les étagères de ma tante). Je les ouvrais toujours en me disant, allez dans celui-là la fille aura un peu de caractère. Mais non. jamais. Toujours un paillasson sur lequel le « héro » s’essuyait les pieds. Je n’ai jamais trouvé ça romantique, et je n’ai jamais compris qu’on puisse le penser !! Ca entre dans la catégorie wallbanger, non ? 

    1. Laurie: Tout à fait wallbanger, tu as raison.  Sérieusement, c’est une totale catastrophe… j’aurais pitché tout le monde par la fenêtre… et rien de romantique dans tout ça! 

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