La Prisonnière – Tome 5 – Marcel Proust

La PrisonnièreMe voici encore à vous parler d’un autre volume de Proust.    Je dois avouer que même si je suis toujours aussi prise dans la Recherche, c’est tout de même le tome qui m’a donné le plus de mal, surtout au début.    En fait, de façon générale, je n’arrive pas à « vraiment » comprendre la relation entre le narrateur et Albertine, surtout dans ce volume.   Pourtant, ce n’est pas faute d’avoir des explications!   Beaucoup d’explications.   Il aime, puis il n’aime plus.  Il se languit, puis il s’ennuie.  Mais surtout, surtout, il ne semble l’aimer que quand il est jaloux et a peur de la perdre.   Et pour se calmer, il tente de l’enfermer dans sa vie à lui.  Et de l’empêcher de se livrer à des amours « coupables », selon lui.

 

Et si on sent bien qu’Albertine ne lui dit pas tout, on comprend difficilement pourquoi elle reste là, à part peut-être parce qu’elle n’a nulle part d’autre ou aller… Bref, cette relation me rend un peu agressive parfois.  Ça me semble tellement… malsain.  Bref, j’attends de voir la suite.

 

Par contre, il y a des parties qui me transportent carrément.  J’adore le côté synesthésique de l’écriture de Proust.  La description de l’écoute du septuor de Vinteuil chez les Verdurin est juste magiquement magnifique (oui, je sais.  Magiquement magnifique, ce n’est pas du Proust, hein!).  Les descriptions d’Albertine endormie sont sublimes de sensualité.   Et toute la partie de la soirée sur les Verdurin est épique.  J’avais le goût de hurler en lisant les bitcheries (encore du vocabulaire indigne de Proust) de Madame Verdurin et de son mari à l’égard de Monsieur de Charlus, pour être ensuite surprise par eux.  Les scène du monde de Proust sont toujours savoureuses, avec tout ce qu’elles impliquent de petites (et grandes) mesquineries, de trahisons, de passions et de léchage de bottes.

 

Mais de plus en plus, j’aime quand Proust parle d’art.  Musique, écriture, peinture… j’adore ces passages.  Ils sont juste superbes.

 

Je continuerai donc ma lancée… plus que deux tomes.  JAMAIS je n’aurais pensé que je lirais la recherche… étrange, non!

4 Commentaires

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  1. Bravo!!! Tu continues sur ta lancée. le tome suivant est encore un peu dans la même veine avec Albertine, mais ça va aller, jusqu’au temps retrouvé où là, franchement, tu vas sauter au plafond! (yes, je reste calme)

  2. J’espère que tu auras les réponses à tes questions dans les derniers tomes. Marcel Proust, l’inventeur du polar ?

  3. Bravo, moi aussi je repousse toujours cette lecture…

  4. Je me garde la continuation pour cet été, c’est decidé, ce sera une lecture parfaite pour la Bretagne 🙂

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