La librairie de Téhéran – Marjan Kamali

Le comment du pourquoi

C’est clairement à cause de la couverture que j’ai voulu lire ce roman. Je suis encore tristounette que l’ENC n’ait pas le côté shiny shiny mais bon, je n’ai qu’à trouver une vraie copie hein. Il n’en tient qu’à moi!

De quoi ça parle

Téhéran, 1953. Les parents de Roya tiennent par dessus tout à ce que leurs filles soient éduquées et soient indépendantes. Le climat de Téhéran s’échauffe pendant que la jeune fille fait la connaissance, dans la papeterie de M. Fahkri, du jeune Bahman, activiste qui veut changer le monde. Ils sont jeunes, elle n’a jamais connu l’amour et tout de suite, il se passe quelque chose entre eux. Sauf que dès le début, nous savons que la vie va les séparer…

Mon avis

Sur l’histoire de l’Iran, j’ai déjà lu pas mal dans le cadre d’un cours en auditeur libre. Du coup, avant d’entrer dans ce roman, je CONNAISSAIS le contexte politique et social. Du coup, ce qui est dit dans le roman m’a suffi pour m’immerger dans l’époque et dans l’effervescence du moment. Aurait-ce été le cas si j’étais entrée dedans complètement néophyte? Aucune idée… mais ce n’est pas un « roman historique » en soi… plutôt une histoire d’amour et de vie dans un contexte particulier. Toutefois, nous sommes bien plongés dans la culture iranienne et dans ce mode de vie. My god que ce roman donne faim!

De façon générale, j’ai passé un bon moment de lecture, très doux-amer. Les personnages sont très humains, pleins de failles et j’ai réussi à m’attacher à eux, malgré leurs dissonances. Dès le départ, nous savons qu’un jour, Bahman va cesser de donner des nouvelles à Roya et qu’elle ne saura pas ce qu’il est devenu. Nous savons aussi que cette histoire va hanter la jeune femme et j’ai beaucoup aimé cette représentation de l’amour adolescent, idéalisé, né de quelque regards, d’exaltation, de révolution et d’une séance de tango. C’est tellement ça, tellement fort et tellement basé sur peu de choses. Est-ce que ça pourrait m’arriver en tant qu’adulte? Non, certes. Mais ça me ramène loin en arrière!

On se balade entre passé et présent, le roman se déroule – un peu rapidement selon moi – sur plusieurs décennies et on sent le poids de cette grande inconnue dans sa vie d’adulte. J’ai beaucoup aimé les deux époques, ça se lit tout seul et si je n’ai pas été non plus jetée par terre, j’en garderai un bon souvenir. Je ne sais pas si je pourrai un jour visiter l’Iran (et manger ces trucs qui ont l’air trop bons) mais ça donne envie!

Par contre… pourquoi cet épilogue? C’était nécessaire? J’aime pas les épilogues. Bon-e. Ouais, c’est mon mode schtroumpf grognon. Parfois, j’aime mieux qu’il reste du flou. Mais ça, c’est moi!

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