La fortune des Rougon – Émile Zola

La fortune des RougonVoilà, j’ai découvert Zola.

 

Vous savez, ce Zola qui me faisait peur.  Je pense que c’était la cause du « z »… les « z », ça fait peur.  Non?  Peut-être?  Bref, j’avais peur que ce soit complètement passé date.   L’est-ce?  Je ne sais pas si « passé date » est le mot, mais ce roman décrit parfaitement, avec beaucoup de véracité, la vie dans le petite village de Plessans, dans le midi de la France.   Nous sommes à l’aube du Second Empire et dans le petit village, ça spécule grave.  C’est à travers cette histoire que nous sont exposées les racines de la famille Rougon-Maquart.

 

Après avoir commencé le roman, je me suis informée (ben oui, ça m’arrive… et on n’étudie pas Zola, ici) et j’ai lu qu’à travers cette fresque, Zola voulait décrire « l’histoire naturelle et sociale d’une famille à travers le second empire », la famille représentant l’Empire.   On m’avait dit  que de n’était pas nécessaire de commencer au début, que chaque roman se lit séparément, mais je suis psycho-rigide et j’avoue que je suis bien contente d’avoir commencé par le début.  C’est ma foi fort intéressant de voir d’où part cette famille, quels gènes étaient là au départ et comment ont évolué ces gens que nous allons suivre sur plusieurs volumes.

 

L’aïeule de base, c’est Adélaïde Fouque.  D’abord mariée à un jardiner nommé Rougon dont elle aura un fils, Pierre, elle a une longue liaison avec un dénommé Maquart, braconnier de son état, sans pour autant être mariée.  De là sont nés Antoine et Ursule.   Ce premier tome va donc nous les faire rencontrer dans leur 19e siècle, et l’histoire va culminer avec le coup d’État du 2 décembre, où Louis-Napoléon Bonaparte prit le pouvoir.   Tous ces hommes (ou presque), veulent s’élever et sortir de leur milieu.  Et, je dois l’avouer, ils sont tous aussi désagréables et sournois les uns que les autres.  Mais qu’est-ce qu’il est agréable de les regarder s’agiter et magouiller!

 

Soit, l’intrigue se déroule sur quelques jours ou presque, soit, l’intrigue secondaire entre Sylvère et Miette n’est pas vraiment essentielle au récit, mais sans cette dernière, je pense que sans elle, je n’aurais pas tenu au milieu de tous ces personnages antipathiques et détestables.   Un peu d’idéalisme dans ce monde de brutes et de profiteurs, que souvent j’ai eu le goût de secouer.   Mais malgré tout j’ai adoré la structure, les retours en arrière, la façon qu’a Zola de se balader dans le temps… et je suis assez curieuse de cette famille pour avoir le goût de lire la suite.

 

Ce que j’ai d’ailleurs commencé à faire!

 

 

11 Commentaires

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  1. Je n’ai pas lu dans l’ordre (on étudiait l’assommoir au lycée de mon temps) mais j’ai tout lu avant mes trente ans!!! (après y’a eu Proust… ^_^)(et Austen)

  2. Il y a bien longtemps que je n’ai pas lu Zola tiens…

  3. C’est mon rêve de lire la série dans l’ordre, tu me motives à réaliser un jour ce rêve !

  4. J’ai lu presque toute la série dans l’ordre et j’aimais beaucoup (je n’ai rien étudié à l’école, donc pas dégoûtée à l’avance ..). J’ai capitulé à « La terre » que j’ai trouvé vraiment trop sombre, mais je caresse l’idée de tout reprendre un jour.

  5. Bonne idée de lire la suite. Ici aussi j’ai commencé et j’en suis à La conquête de Plassans 🙂

  6. J’ai lu la moitié du cycle zolien dont celui-ci. J’adore le contexte historique même si c’est très épique ! Je suis sûre qu’une fois le cycle terminé, je recommencerai à le lire

  7. Les Rougon-Macquart est une oeuvre exceptionnelle ! Par contre j’ai moins aimé « Les Trois Villes », un autre cycle littéraire de Zola…

  8. Je les ai tous lus dans le désordre quand j’étais ado. Un jour je les relirai dans l’ordre.
    Celui-ci n’a pas du me marquer très fort car je n’en ai aucun souvenir.

  9. J’avais lu Zola au lycée sans en garder un bon souvenir, mais j’ai choisis de reprendre tous les Rougon-Macquart avec la même logique chronologique que toi. Cela permet de mieux se rendre compte de la dimension culturelle, sociale et familiale qu’il veut donner à son oeuvre.
    Pour l’instant, j’ai adoré « Le ventre de Paris » qui se passe aux Halles et « Une page d’amour ».

  10. Lus dans l’ordre et il me reste les deux derniers de cette grande oeuvre à lire. Je devrais y  »arriver » bientôt. Jusqu’à présent j,ai passé de beaux moments à travers les mots de Zola racontant cette  »saga » des Rougon-Macquart.

  11. C’est une bonne chose de lire ce tome en premier, même si ce n’est clairement pas celui que j’ai préféré… Pour les personnages détestables, ce sont presque toujours les principaux chez Zola. Mais on s’y fait. Hâte de lire ton avis sur la suite.

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