Jour 95 – Varsovie et Voie royale

Aujourd’hui, on part pour la Pologne. Comme toujours quand elle part en voyage (train, avion, même combat), Delphine est un vrai paquet de nerfs. On finit les bagages et on a un peu l’air de deux poules pas de tête. On avait l’air un peu nounounes, mettons. J’avais – encore – perdu ma brosse à dents, je ne savais pas quelles chaussures amener… bref la joie des départs. Finalement, ma valise est à moitié vide. J’ai limite peur.

Étrangement, on arrive à l’aéroport, on réussit à s’enregistrer, et Delphine repère illico les gens qui partent avec nous. Elle me fait aussi un petit « guide du Français en voyage de groupe » et j’avoue que j’ai peur. Ça semble être hyper différent du groupe foufou et soudé que j’ai eu en Turquie. Bref, ça a l’air qu’il faut que je m’attende à entendre chiâler, se plaindre et poser 20 fois les mêmes questions.

L’avion a une bonne heure de retard et en plus, je suis à côté du PIRE mec de la terre pour voyager dans un avion. Je n’étais pas sur le bord de la fenêtre (le gars à l’enregistrement a voulu nous mettre l’une à côté de l’autre) mais je n’ai pas trop fait la folle. Delphine va même pouvoir confirmer que je n’ai pas hurlé, ni fait d’hyperventilation. Bravo à moi… et prions pour que ça continue comme ça pour  mes autres vols.

Mais le mec, le mec…

D’abord, il ne savait pas comment s’attacher. Ensuite, il refuse de remonter son plateau pour le décollage et s’étale, s’étale… je suis pognée entre les deux (une chance que Delphine me laisse de la place). Il a pris possession de l’accoudoir et est ben écartillé. Quand l’hôtesse passe, il lui crie après en allemand pour avoir du café, fait semblant de ne rien comprendre…  Et son fun, c’est de passer devant moi avec son grand bras (sans déodorant) pour donner un truc à la serveuse. Et comme par hasard, son grand bras se frotte langoureusement sur mes lolos qui n’en demandent pas tant. La première fois, tu dis que c’est un adon, mais la troisième, il a pris la peine de tourner sa main! Gros gigon! Il a ensuite fait semblant de dormir pour ne pas avoir à remonter sa tablette et ne répondait pas aux hôtesses qui tentait de lui parler. Joyful. C’est la première fois que j’avais hâte d’atterrir pour me débarrasser du voisin et non pas parce que j’avais peur.  Delphine a bien fait sa française et l’a copieusement engueulé alors qu’il tentait de me passer carrément dessus (au sens propre) alors que les moteurs de l’avion n’étaient même pas arrêtés.  Voyez-vous, lui, il était pressé!

On récupère le groupe et on part à l’hôtel, en plein cœur de Varsovie. On dépose nos sacs et on repart presque tout de suite pour aller visiter la ville. On a pris des conseils de la part du réceptionniste à l’hôtel et on décide de commencer par monter en haut du PiNK, le musée de la science et de la culture, où se trouvent actuellement des sculptures de métal. On passe vite sur l’expo et préférons aller voir la superbe vue 360, à l’observatoire. J’aime toujours avoir une vue d’ensemble et, avouons-le, les hauteurs, j’aime bien. On repère avec les cartes et les plans et on redescend pour tenter de se rendre sur la Voie Royale.  Ah oui, Delphine a rentré tête première dans un panneau. Mais c’est la faute du panneau, il était trop bas et dans son chemin!

On réussit assez bien et on se retrouve sur cette longue artère qui menait le roi au palais. Les maisons ont été restaurées, c’est bien large, plein de boutiques et de bars à lait. C’est agréable de se balader dans cette allée animée.

On passe devant l’université, le parlement, ainsi que plusieurs églises dans lesquelles on entre. Le seul problème, c’Est que je ne sais plus du tout dans quel ordre on les a faites alors laissez-moi vous dire que pour trouver quelle photo correspond à quoi, c’est pas gagné.  Les églises sont souvent modernes ou alors très baroques.

Nous visitons la cour du palais royal, où se trouve maintenant un musée ainsi que des salles de réception.  À voir les formes dans l’un des murs, il devait y avoir une chapelle à cet endroit, et voir le soleil se coucher  à travers les fenêtres est de toute beauté. Nous traînons un peu longtemps dans les rues (les 20 minutes polonais semblent bien différents des 20 minutes Delphino-Karinesques, vu qu’on arrête partout prendre des détails en photo) et nous arrivons juste à temps pour rencontrer Katerina, notre guide polonaise, qui nous accompagnera tout le long du voyage, ainsi que nos compagnons. Nous sommes les bébés du groupe (encore) et j’attends de voir les comportements de chacun.  Il y a plusieurs voyageuses qui sont seules et on repère rapidement le clown du groupe. C’est aussi drôle de voir pourquoi certaines personnes ont choisi ce voyage particulier. Voyage de noces au pays de sa mère, voyage pour aller voir Ste-Faustine, ou encore par hasard.

Le buffet de l’hôtel est bon mais très international… j’espère qu’on va avoir des menus un peu plus typiques pendant les journées suivantes! Ah oui, Delphine a trouvé le moyen de perdre sa montre podomètre dans le hall de l’hôtel… je me demande bien comment elle a réussi ça! Et ça finit notre journée… somme toute, l’avion m’a fatiguée et hop, au dodo!

4 Commentaires

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  1. J’ai visité la ville en décembre, pendant une vague de froid exceptionnelle ou tout était gelé, transports arrêtés etc .. etc .. et comme c’était dans les années 70 l’ambiance était très très différente. La grande affaire de l’époque était de trouver à manger au quotidien et de faire semblant de ne pas voir les Russes, archiprésents. C’est là que j’ai vu les gens les plus saouls de ma vie … la mauvaise vodka ça fait des ravages (j’ai compris l’expression : boire comme un Polonais).

    1. Ah oui, en effet, très très différent, en effet! Je n’ai pas vu de polonais si saouls, mais sérieux, la grosseur des drinks est parfois impressionnante!

  2. Je n’avais pas vu passer cet article et le suivant ! Dis donc le mec dans l’avion, quelle horreur ! Tu as été bien gentille, il ne m’aurait pas effleuré les seins deux fois !

    1. J’imagine que tu l’aurais ramassé, après ce que je connais maintenant de toi! Je lui ai donné le bénéfice du doute une fois, mettons!

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