Jour 80 – Abbaye cistercienne et foie gras mi-cuit

Autre agréable journée dans le Gers, avec ses paysages vallonnés (et verdoyants cette année), ses petits villages hauts perchés et ses vieilles églises qui poussent au milieu de nulle part.  C’est vraiment un très beau coin, qui est joli partout où on regarde.  On profite de la route, mettons.

Le matin a débuté par un faux buzz qui a abouti à une réservation… pour les studios Harry Potter. À Londres. En septembre. Totalement imprévu et totalement chouette aussi! Un petit 2 jours à Londres, complètement out of the blue, comme ça.  Du coup, toutes nos réservations sont faites, question de ne pas avoir le temps d’y réfléchir et de changer d’idée!!

Nous partons donc sur les petites routes une demi-heure plus tard que prévu, direction château de Cassaigne pour profiter de la vue et faire le tour du village. Le jardin est très beau et la vue sur la campagne environnante est vraiment belle. J’ai aussi un petit crush pour la cour intérieure.

Puis, l’une des belles visites du jour, l’abbaye de Flaran, abbaye cistercienne fondée au 12e siècle mais terminée au 14e, avec des aménagements aux 17-18e siècles.  Elle était habitée par quelques moines… et je vous jure qu’à la grandeur de l’église, ils avaient de la place pour prier. Le cloître est aussi très beau, avec ses deux étages et tous les bâtiments monastiques sont encore en place.  L’abbaye présente une collection privée (la collection Simonow) de tableaux et de sculptures, dont plusieurs Dali, un Renoir, un Monet, un Bonnard, un Claudel… et je tombe en admiration devant une vue de Venise de Brangwyn. Bref, du beau monde.  Dans l’église abbatiale, une expo de Jean-Paul Chambras et des œuvres de Béatrice Tillier sont dans le réfectoire.  Très très joli.

Nous flânons un peu dans les jardins avant d’aller manger au Florida dans le village de Castera-Verduzan. Et c’est bon, c’est bon!  Je déguste avec délices mon tataki de thon (avec des fraises) tandis que Mylène préfère des cèpes. Bref, on se régale, sous le regard un peu ébahi des poules qui se baladent plus haut.  Par contre, je vous assure que les vieilles dames gersoises qui se parfument (au moins 4 fois) à la naphtaline avant de sortir déjeuner, c’est pénible!  Mon eau goûtait le parfum, je vous jure que je n’exagère même pas! Et My compte toutes les bouteilles de Tariquet qui sont servies ce midi-là! Je suis morte de rire!

L’après-midi est consacré au château de Lavardens, château du 17e ayant récemment été racheté par les actuels propriétaires – dont l’un, avec qui nous avons piqué une jasette, connaît vraisemblablement le Gers au complet et qui nous a bien fait rire (« non mais ces murs, ça a l’air d’une grange, impossible que le compte de Roquelaure ait habité dans un truc pareil! ou encore « Non mais vous avez vu ces deux beaux gosses ») – construit sur le site d’un ancien château médiéval ayant appartenu aux comptes d’Armagnac. Roquelaure était un proche d’Henri IV (encore lui) et l’une des pièces a un pavement en forme de marguerite en l’honneur de Marguerite d’Angoulême, la grand-mère du roi.

Le château est tout plein d’escaliers, n’est-ce pas Mylène? Celle-ci écarquillait les yeux à chaque volée de marche et tentait de les monter en sautillant tant bien que mal en s’excusant à chaque fois à son genou amoché. Il abrite des expos et nous en avons pris plein les yeux, surtout avec la verrerie d’art.  Mon coup de cœur du château? Les pavements originaux du 17e. Chaque salle est unique, avec un motif différent et je m’extasie à chaque fois.  Sérieux, c’est d’une beauté! Nous avons failli craquer pour des objets hors de prix (et, dans mon cas, intransportables dans une valise), mais ça valait le coup.  Clin d’œil à la chapelle qui a été transformée en boulangerie au 18e… ce qui fait qu’il y a une ancienne cheminée en plein milieu, au grand dam du propriétaire!

Une petite pause en terrasse plus tard, nous voilà reparties vers le village de Larressingle, petite bastide fortifiée faisant partie des plus beaux villages de France.  Les fortifications datent de la 2e moitié du 13e siècle tandis qu’il y a des traces du bourg à partir du 10e. Le pont et les fortifications sont super belles, très bien conservées, en particulier l’entrée, une porte fortifiée à brêtèche, avec un pont maintenant en pierre. On se balade, on en fait le tour, on visite l’église de St-Sigismond (on dirait une demi-église, c’est bizarre!), qui a droit à une statue à l’air assez vilain merci! Mylène lui a donné un autre qualificatif, mais nous passerons là-dessus!

Un petit stop au pont roman d’Artigues, probablement du 12e, sur la route de Compostelle et hop, retour pour nous reposer un peu (le genou de Mylène demande grâce) avant d’aller au resto La vie en rose. Je n’ai même pas le choix du menu. My a décrété que je DEVAIS manger du foie franc poêlé aux pêches! Et elle a bien raison parce que c’est bon! Et que dire de la croustade d’ici! Rien à voir avec ce qu’on mange chez nous. En fait, c’est pas du tout la même chose.  On se balade un peu dans « Éauze, ville fantôme pour un vendredi soir » avant de rentrer.  Pas mal non?

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