Je suis celle qui veut sauver sa peau – Fanie Demeule

J’aime beaucoup Fanie Demeule. En fait, je lis pratiquement tout ce sur quoi je peux mettre la main. Bon, en disant ça, je réalise que je n’ai jamais parlé ici de ma lecture de « Déterrer les os ». Je vais clairement être obligée de le relire. Quel drame, n’est-ce pas!

De quoi ça parle

Nous avons ici une série de nouvelles indépendantes, qui traitent encore une fois de l’obsession, de la vulnérabilité et surtout, de la mort.

Mon avis

Mon appréciation de ce recueil a clairement été influencée par le fait que j’avais lu la plupart d’entre elles dans d’autres supports. C’était donc bien, souvent dérangeant, comme toujours avec Fanie Demeule, mais le fait de ne pas avoir beaucoup de nouveauté était ma foi fort anticlimatique.

Fanie Demeule a toujours eu une plume qui va droit au but mais qui nous emmène aussi dans nos retranchements. Elle a le don pour nous mettre mal à l’aise, parfois parce que c’est carrément un peu morbide et d’autres parce qu’elle réussit à nous faire voir le laid chez la personne qui peut presque nous ressembler. Elle nous fait voir ces gens qui, sur le fil, ont basculé du moins beau côté. La nouvelle « Reptilienne » nous fait rencontrer une femme qui réalise que, devant le danger, réalise qu’elle est celle qui veut sauver sa peau, en dépit de tout. Impossible de ne pas se demander comment on réagirait « si on était né en 17 à Leindenstadt ».

Désolée, joke facile!

Plusieurs nouvelles sont délicieusement morbides, plusieurs âmes « entre deux » nous parlent de ce qu’ils souhaitent laisser derrière eux, le concept de « soi » est aussi exploré, notamment pas le biais du théâtre et « Le jet » est magnifiquement obsessionnelle. Encore une fois, la femme est au centre de tout, autant sa tête que son corps. Toutefois, j’ai oublié plusieurs nouvelles, qui m’ont beaucoup moins marquée.

Ceci dit, je vais continuer à lire l’autrice, à la fois virtuose et « in your face »!

4 Commentaires

Passer au formulaire de commentaire

  1. le morbide ne m’attire vraiment pas.

    1. J’aime souvent… mais pas toujours. Ce n’est pas par celui-ci que je commencerais à découvrir l’autrice par contre.

  2. je ne crois pas avoir rien lu d’elle, il faudrait que je tente!

    1. J’adore ce qu’elle fait. Je recommande de commencer par « Déterrer les os ».

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.