La conspiration des ténèbres – Theodore Roszak

conspiration-des-tenebres.jpgPrésentation de l’éditeur

« En fréquentant les cinémas miteux de Los Angeles, Jonathan Gates découvre l’oeuvre fascinante de Max Castle.  Jeune prodige, celui-ci a tourné quelques petits films avant de tomber dans l’oubli.  L’élucidation des mystères qui entourent la vie et l’oeuvre de Castle va devenir une véritable obsession pour Gates.  À l’issue de la quête, qui va le mener des sommets de l’industrie cinématographique jusqu’au coeur des sociétés secrètes, où plane l’ombre des cathares, il apprendra l’incroyable vérité sur ce maître des illusions que fut Max Castle et mettra au jour un étonnant complot. »

 

Commentaire

Oh. My. God que ce livre n’était pas pour moi.  Je ne sais pas si c’est le moment ou encore une totale incompatibilité mais de dire que ma lecture fut ardue est un euphémisme.  Pourtant, j’avais une réelle envie de découvrir cet auteur, au sujet duquel j’avais lu beaucoup de bien et le thème me tentait.  Le Golden Age d’Hollywood m’a toujours fascinée et je croyais me plonger avec délices dans cette atmophère.  On s’entend, on est loin du glamour ici. 

 

Je vais donc tenter de faire un billet respectueux, sans rien révéler comme j’en aurais envie, vu que c’est un partenariat.  Je vais donc garder mes sarcasmes pour moi.  Et non, Cuné, je ne ferai pas un copier-coller de mes impressions de parcours… quand même, je vais vous épargner ça.  Ne me remerciez pas!

 

Nous rencontrons donc Jonathan Gates, jeune étudiant influençable qui découvre le cinéma entre les cuisses (littéralement) de Clare, passionnée du 7e art aux goût très élitistes et très tranchés.  Il n’y connaît rien, est influençable et ce que dit Clare est pour lui parole d’évangile. J’ai mis du temps à apprécier ce personnage somme toute assez désagréable au départ, aigrie à 30 ans, qui n’hésite pas à qualifier à peu près tout ce que je connais du cinéma de nul ou de navet.  Si les cinéphiles avertis risquent d’adorer les références et les techniques dont les personnages discutent (c’est complexe et érudit), j’ai été rapidement perdue dans tout ça et je me suis un peu ennuyée de mes beaux ténébreux et de des starlettes qui crevaient l’écran.  Mais malgré tout, cette partie, située dans le milieu du cinéma d’auteur et du cinéma underground, avait réussi à me placer dans une atmosphère en noir et blanc, rappelant parfois ces « films noirs » qui sont à l’occasion mentionnés.  Du moins de la vision que j’en ai.  Car je le rappelle, je ne connais rien au cinéma. 

 

Là où le bat blesse pour moi, c’est la longueur.  Vous lisez la présentation de l’éditeur?  Ben voilà, c’est exactement ça.  En 800 pages.  J’ai été tellement, tellement agacée de tout voir venir, énorme et évident, alors que le personnage n’y comprenait visiblement rien, vous ne pouvez pas savoir.  Ma lecture a été ponctuée de nombreux « Ben voyons! ».  Chaque « révélation » est « révélée » en moyenne 4 fois.  Et Jonathan qui est chaque fois ébahi.  (Ok, j’exagère. Mais bon.)  Et quand tout part en vrille avec des histoires de sociétés secrètes, de complots et de cathares, là, j’ai décroché.  C’est comme tellement gros, tellement déjà vu comme idée. (Précisions quand même ici que ce roman a été écrit en 1991.  Donc à ce moment-là, on en avait déjà beaucoup moins vu).  Bon, je comprends le point de vue (je ne veux rien dire ici, au cas où vous ne saisiriez pas comme moi au début du roman exactement de quoi il est question), mais je n’ai pas du tout embarqué.   J’ai même éclaté de rire à quelques occasions, ce qui n’était pas du tout le but visé par l’auteur, je le crains.  En fait, tout au long de ma lecture, j’ai secoué la tête avec découragement comptant les pages jusqu’à la fin et en me disant que je savais EXACTEMENT ce qui s’en venait.  Et oui, chaque fois, c’était ça. 

 

Je soulignerai tout de même que j’ai aimé l’idée de la fin du livre (bon, la fin du livre s’étale sur presque 100 pages hein.  J’ai aimé la finale mais 100 pages, quand même…), très cohérente avec l’atmosphère du roman, on reste dans le « noir ».  J’ai apprécié que l’auteur ne cède pas à la facilité.   De plus, pour avoir lu sur les cathares suite à ma visite à Toulouse et à Albi (et après en avoir discuté avec Yue, que je ne me lasse pas d’écouter par ler d’histoire et d’anthropologie), la base est la même – mais je pense que l’auteur est très savant en ce domaine, il est prof d’histoire à UCLA, je crois – même si l’utilisation qu’il en fait est ma foi… particulière.  Notons finalement que certains passages sur le cinéma, sur les descriptions de certains films (pas tous hein) et certains génies ou fous géniaux ont retenu mon attention.

 

Mais mon ressenti général a été de l’ennui, une sensation deroman interminable et de l’agacement.  Si ce n’avait pas été un partenariat, j’aurais abandonné, pour la première fois depuis un bon 5 ans, mon niveau d’intérêt étant à zéro et quart.  

 

Mais je remercie BoB et Le livre de Poche pour l’envoi!  C’est quand même moi qui le voulait et qui l’ai demandé, ce livre! 

 

Pour contrebalancer mon avis pas très positif, je vous invite à aller consulter l’avis de SBM, qui a adoré.

48 Commentaires

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  1. Ce matin ma PAL te remercie 

    1. Aifelle: Faudrait pas se fier uniquement à mon avis, mais bon, ce n’est pas moi qui le recommanderai.

  2. en voila au moins un qui n’agrandira pas ma PAL

    1. Alinea: Il y a quelques autres personnes qui le lisent avec BoB… on verra leurs avis.  Mais bon, pour moi, ce fut une rencontre ratée.

  3. Je vais l’éviter!

    1. Mango: Disons qu’avec la lecture que j’en ai faite, je ne conseillerais pas.

  4. C’est simple, ce livre est un des meilleurs que j’ai lus, toute catégorie confondue ! J’ai adoré la restitution de l’univers cinématographique américain des années 60, et toute cette galerie de personnages tous plus formidables les uns que les autres. Lu d’une traite à l’été 2004, j’en garde un excellent souvenir !

    1. SBM: Je sais que tu adores cet auteur et j’avais lu quelque part que ce livre t’avait vraiment plu.  C’est d’ailleurs pour ça que j’ai voulu lire ce livre et que je l’ai demandé en partenariat (ce que je ne fais pas souvent, en fait), d’ailleurs!  D’habitude, je me fie quand même pas mal à tes avis.  MAis pour moi, là, vraiment, échec total.  J’ai beaucoup aimé le côté cinéma, cet univers, ainsi que l’atmosphère, par moments.  Mais pour le reste, je trouvais ça d’une terrible évidence et j’étais vraiment excédée par ça.  Par contre, la fin est très cohérente et ça, ça m’a plu.  Tu as fait un billet, pour que je puisse donner un avis contraire pour ne pas décourager tout le monde sur ma seule opinion personnelle?

  5. Et bien au  moins, je ne lirais pas celui-ci, si tout est gros comme une maison mais que le héros n’est pas perspicace…..

    1. Alex-Mots-à-Mots.  Il faut dire que je trouve toujours tout tout de suite, hein… Mais bon, pour moi, c’était d’une terrible évidence et je ne comprenais pas qu’ils ne comprennent pas.  Par contre, comme tu peux voir avec le commentaire de SBM, il y a des avis très distincts!

  6. quelle chance ! un livre que je ne note pas – de toute façon 800 pages, c’est trop pour moi !

    1. Niki: J’aurais peut-être apprécié davantage s’il avait été plus court, en effet…

  7. C’est sympa aussi de ne pas noter 🙂

    1. Cécile: Une chance qu’on ne note pas toujours, hein!

  8. Je l’ai lu il y a quelques années pour la même raison que toi : le cinéma et son Golden Age ! A l’époque, je n’avais pas le blog donc je n’ai fait aucun compte-rendu de lecture mais mon souvenir est que c’était une histoire alambiquée pour pas grand chose au final !!!

    1. Joelle: Oui, et on sent que l’auteur connaît le domaine et qu’il est passionné.  Mais bon, je pense que je vais garder le même osuvenir que toi.

  9. Je suis soulagée de voir que je ne suis pas la seule à ne pas avoir aimé ce livre! Comme toi, si ça n’avait pas été un partenariat, j’aurai abandonné, ce que je ne fais jamais!!

    1. Alice: Et moi aussi ça me soulage un peu de voir que je ne suis pas seule.  Tu as fait un billet? 

  10. Et bien  moi je serai, bien curieuse par ce livre. Tout simplement, j’ai passé un nombre incalculable de vacances sur des tournages puisque mon Papa fut chef opérateur (l’homme à la caméra) j’ai été nourri par l’amour du cinéma. De l’âge de 20 à 25, j’ai été très souvent à la cinémathèque. 800p ! cela me rebute, pourquoi pas à l’occasion;-) Un livre que je te conseil si tu aime Fizgerald : c’est le Dernier des nababs le dernier Fitzgerald ouvrage inachevé. Lu il y a très longtemps et passionnant.

    1. Alice: Ah, alors si tu connais le milieu et que tu aimes le cinéma d’amour, je pense que ça peut te plaire davantage qu’à moi.  Parce que bon, on est carrément immergés dans ce monde-là et que vraiment, on sent que l’auteur est passionné.  Je vais voir pour le Fitzgerald (oui, j’aime).  Je serais bien curieuse, en fait.

  11. Une belle première déception de l’année !!! Pas sûre d’aimer le côté glauque et new âge !

    1. Constance: Ce n’est pas nécessairement glauque, c’est une atmosphère noire, érudite, en fait.  Et oui, ça a été une rencontre totalement ratée pour moi.

  12. Pour l’instant je ne note pas. J’attendrai de lire d’autres avis dessus

    1. belledenuit: En effet, je pense que c’est mieux ainsi! 😉  Peut-être que d’autres seront plus positives.  J’ai été déçue de ne pas aimer, en fait, parce que j’étais persuadée que c’était pour moi.

  13. Ah ! Si on savait avant ce que contient un  livre, on n’aurait pas besoin de le lire. 

    C’est à cela que servent les blogs.

    Merci Karine, il n’ira pas dans ma PAL.

    1. Le Papou: Oui, c’est un fait!  ET ce serait dommage de n pas lire.

  14. Oui, j’ai fait un billet, colonne de droite sur mon blog, il suffit de cliquer sur l’image du livre (je me suis rendue compte ce matin que le lien n’était pas bon mais j’ai réparé ça!!) 😉

    1. Alice: Je vais voir, alors.

  15. Dommage pour moi…il est déjà dans ma PAL…

    1. Freude: Sait-on jamais, peut-être seras-tu comme SBM et adoreras-tu!  J’ai l’impression que c’est un livre qui va susciter des réactions extrêmes.

  16. Hum, je ne sais même pas si j’avais dépassé les 100 premières pages… et je crois que je n’avais pas compris grand chose en plus !

    1. Moustafette: Les 100 premières pages, on est dans le cinéma et je pense que c’est ce qui m’a le plus plu.  Au début, ça a l’air complexe mais sur le long, je n’ai pas trouvé ça compliqué, en fait.

  17. Euh j’en ai abandonné la lecture en cours de route…..

    1. Suzanne; Sérieux, je pense que si ce n’avait pas été un partenariat, je serais allée lire la fin et c’est tout.  Mais bon, j’ai tout lu…

  18. J’en suis à la page 600 et si j’adhère à 100% à tout ce que tu dis, je dois aussi dire que mon ressenti n’est pas aussi négatif. Je m’explique. Je trouve aussi que c’est beaucoup trop long, que chaque chapitre aurait pu être quatre fois plus court mais malgré tout, j’arrive à ne pas trop m’ennuyer. Par contre, j’en suis à la partie sur les cathares que je trouve auss vraiment énorme, et j’ai hâte de le finir !!!

    1. Manu: Ah non, si tu ne t’ennuies pas, c’est quand même plus positif que moi.  Le pire, c’est qu’il y a des trucs super dans le livre.  Mais qui sont, à mon avis personnel, bien entendu, noyés sous bien du blablo…  La partie cathare, bon, c’était vraiment trop pour moi.

  19. Ce que tu écris là me fait bien plaisir, et je suis donc d’autant plus désolée que tu n’aies pas aimé… c’est bien plus l’atmophère qui m’a plu, les mystères du cinéma américain ainsi que l’éducation sentimentale du jeune héros. Et ce Max Castle, quel personnage !

    Voici mon billet ici. J’espère qu’à l’occasion de ce partenariat, il y en aura beaucoup d’autres et qu’il sera plus apprécié.

    1. SBM: Le côté cinéma m’a beaucoup intéressée aussi, cet univers me fascine.  Mais je crois qu’il me manquait une base pour bien saisir toutes les subtilités.  Et oui, Castle est un personnage ma foi assez mystérieux et particulier.  J’ai mis ton lien à la fin de mon billet! 😉  Je cherchais sur ton autre blog, bizarrement!

  20. J’avoue que c’est un livre que j’ai beaucoup aimé pour ma part. C’est vrai que c’est long et parfois répétitif mais l’atmopshère, le personnage m’ont totalement happée. Par contre j’ai moins adhérée au fantastique à la fin. Par contre, si tu as aimé l’écriture, je pense que tu aimreas un autre roman de Roszak « Les mémoires d’Elisabeth Frankenstein » que je peux t’envoyer (c’est le cherche midi qui édite Roszak en grand format).

    1. Solène: Je suis bien prête à redonner une chance à l’auteur hein.  Je serais bien déçue de terminer sur cette note parce que j’aime la base d’érudition dans tout ça.  Cette histoire n’était juste pas pour moi, en fait.  Donc oui, j’aimerais bien.  Au fait, tu n’as pas répondu à l’offre que je t’ai faite sur FB ;))  Je vais en France dans 5 semaines (hiiiiii) et je peux facilement t’apporter ça, si ça te tente, sur un mode léger-léger! 

  21. Tu as fait un marathon de l’ennui sur 800 pages ???!!!! Chapeau, bravo, sincèrs condoléances, quel héroïsme !!! Partenariat ou pas, je n’aurais pas eu ton endurance !  lol !

    heu… Pour les sarcasmes, on peut vraiment pas avoir un petit copier/coller ???   😉

     

    1. Marie: Ah mais il y avait des passages bien qui me faisaient me raccrocher hein.  Bon, je pense que ce n’était simplement pas pour moi, en fait.  Et naaaaa pas de sarcasmes… je ne veux pas spoiler.  Je crois que c’est un roman qu’on adore ou qu’on déteste, en fait…

  22. Tout le monde n’aime pas ce roman, je le comprends mais je trouve ça dommage. Moi cela m’avait beaucoup plu. trés instructif pour les cinéphiles, il est aussi rudement bien bâti. Mais c’est sur qu’il laisse pas mal de monde sur le bord de la route.

    1. Angelina: Oui, il suscite des avis très diversifiés, c’est le moins qu’on puisse dire.  Je pense en effet que si j’avais été une vraie cinéphile, calée dans ce domaine, j’aurais davantage apprécié.  Ce n’est cependant pas ce côté qui m’a gênée, toutefois.  C’est plus la quête…

  23. tu as bien raison de dire que c’est long comme livre. J’ai reçu ce livre très en retard (et je suis en train de le lire dans le cadre du même partenariat avec BOB). Je ne m’ennuis par contre pas, même si je ressens également un peu la longueur.

    mes amitiés!!

    a+

    1. Labib Dadi: Je suis bien contente que ca te plaise plus qu’à moi.  Parce que oui, je me suis vraiment, vraiment ennuyée.  Bizarrement, par contre, un mois plus tard, je me rappelle de longueurs mais de passages qui m’ont intéressée sur le cinéma.  Ca me choque quand je passe à côté d’un truc qui avait du potentiel pour me plaire…

  24. Je l’ai lu le mois dernier. Je l’ai dévoré en moins de 5 jours et encore, je me suis refrené (je fais des heures de permanances).

    Bon, étant un cinéphile de longues dates, le sujet ne pouvait que me plaire mais Roszak m’a vraiment surpris par la pertinence de ses analyses portés par sa galerie de personnages. Il s’amuse avec le genre tout en témoignant du respect à son sujet.

    Bien meilleur que tous les bouquins à la Da Vinci Code et Cie

    Dommage pour toi que tu sois passé à côté  et surtout que certains s’arrêtent à ton avis et n’essayent pas de le lire même si tu les y incites dans tes coms ^^

    1. Vincent: C’est en effet bien différent de Dan Brown et je pense que ça ne s’adresse pas du tout au même public, en fait.  Malgré les ressemblances, c’est tout à fait autre chose.  J’avais de grandes attentes pour ce livre, peut-être est-ce pour ça que j’ai du tant de mal et quand j’ai commencé à m’ennuyer, j’ai eu du mal à apprécier la caractérisation des personnages pendant ma lecture, même si quelques semaines plus tard, je constate que j’ai de forts souvenirs de Clare et de Castle, personnage ma foi assez fascinant.  En y repensant.  Sur le coup, comme je voyais tout venir à des milles, j’ai vraiment eu du mal à me plonger dans l’histoire. 

       

      Et oui, je suis déçue d’être passée à côté, je retenterai certainement quelque chose de l’auteure, mais je suis surtout ravie que ce livre trouve son public.  Quand je suis si négative sur le coup, j’essaie toujours de compenser avec un avis positif (celui d’Ys, cette fois).  Mon avis n’implique que moi et j’essaie d’être le plus claire possible à ce sujet… je suis une lectrice, pas une critique!

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