Volkswagen Blues – Jacques Poulin

Volkswagen-blues.jpgPrésentation de l’éditeur

À part l’auteur, mon édition ne présente rien du tout… il va donc falloir lire mon billet!

 

Commentaire

Ce livre est le livre préféré d’un de mes bons amis qui ne lit presque pas.  Il l’avait lu à l’école et avait été transporté.  Je l’ai pour ma part trouvé dans une biblio-vente… et l’avais laissé dormir sur une étagère.  Il a donc fallu que j’aie une Promenade des écrivains sur Jacques Poulin que je sorte le roman de ma pile. 

 

Ce roman commence avec un bus Volkswagen.  J’imagine un vieux Wesfalia, un genre de truc qui donne le ton un peu bohême au roman.  Jack Waterman est entre deux âges.  En fait, c’est son pseudonyme d’écrivain.  Et là, il est entre deux romans.  Quinze ans après avoir reçu une carte postale de son frère Théo, parti depuis plusieurs années, il décide de partir à sa recherche à Gaspé.  C’est à cet endroit qu’il rencontre la Grande Sauterelle, métisse mi-blanche, mi-amérindienne.  Cette rencontre et les circonstances les mèneront sur les routes du Canada et des États-Unis, sur la piste de Théo mais, surtout, à la recherche d’eux-mêmes. 

 

Ces deux personnages, tout les sépare.  Leur âge, leur vie, leur façon d’appréhender les choses.  Ils passeront pourtant l’été tous les deux.   Jack a rêvé son grand frère Théo.  Le plus grand, le plus fort, le plus aventureux.  Un héros comme ceux qui ont traversé l’Amérique et découvert l’Ouest.  Lui, il se trouve un peureux, ordinaire.  Elle, la Grande Sauterelle, elle se cherche.  Pas tout à fait blanche, pas tout à fait Amérindienne. 

 

Ce roman m’a donné une envie folle d’embarquer un sleeping bag et un sac de vêtements et de partir comme ça, sur la route.  Sur l’Oregon Trail ou la Route 66.  Avec un but un peu lointain, presque improbable.  Dans Volkswagen Blues, il y a la route, l’errance mais aussi ces découvreurs, ces explorateurs dont ils suivent les traces.  Les deux personnages confrontent leurs visions de l’histoire et des événements.  Parce que les héros des blancs et les héros des autochtones ne sont souvent pas les mêmes.  Et avec une autre lunette, les événements sont bien différents.  J’ai eu aussi envie de relire à ce sujet, sur Daniel Boone, Jolliet et Marquette.  Sur tout ce qu’on m’a appris à l’école sur l’histoire de l’Amérique et que je me suis empressée d’oublier. 

 

Bien entendu, il y a des coïncidences un peu incroyables.  Voire même improbables.  Mais j’ai choisi en ouvrant ce livre de mettre ça de côté et de me laisser porter par cette histoire.  On y retrouve les thèmes chers à Jacques Poulin: l’écriture, un certain mal de vivre.  Il y a même un chat.  Rien n’est dit clairement, rien n’est précisé quant aux relations des personnages.   Cest au lecteur de s’imaginer.  Et si la plume de Poulin m’a semblé un peu moins poétique que dans Le vieux chagrin, ça s’accorde très bien au thème et on retrouve également le côté nostalgique, rêveur, qui m’avait plu dans le précédent roman que j’ai lu de l’auteur.  Il y a beaucoup de littérature aussi, avec Kerouac en tête de liste.  Certaines phrases sont magnifiques.

 

Un voyage à travers une Amérique aux multiples facettes mais aussi un voyage intérieur pour les personnages.  Une belle lecture, donc.  J’ai beaucoup aimé!

 

Mon Québec en septembre

32 Commentaires

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  1. titre original (comme « skoda » l’an passé), je note !

    1. Lystig: Il m’a bien plu, ce roman!  Je conseille!

  2. J’avais eu un peu de difficulté dans la première moitié: trop de coïncidences, d’invraisemblances… Toutefois la deuxième moitié est magnifique!

    1. Grominou: Ah oui, Poulin est bien bon des coïncidences.  Mais bon, parce que c’est lui, je lui pardonne!

  3. Un roman que j’ai beaucoup aimé moi aussi ! Mais j’aime beaucoup la plume de Jacques Poulin aussi 😉

    1. Malice: Je pense que je pars avec un apriori positif avec cet auteur!

  4. Après avoir lu la traduction est une histoire d’amour, il me le fallait absolument… Bref il est dans ma pal :-)))) Est-ce que c’est bien son premier roman, c’est ce que j’avais compris 🙂

    1. Yueyin: Dans ta pile… qui l’eut cru!  Et non, ce n’est pas son premier roman.  Il y en a eu un autre certain avant mais je ne sais plus trop s’il y en a eu plus qu’un.  Jules a lu le premier il y a peu.

  5. Je crois que nous avons ici le roman en deux exemplaires, mais je ne l’ai jamais ouvert. :/

    1. Maribel: Ah mais il faut, il faut!  C’est un roman qui se lit tout seul, du moins, ça a été le cas pour moi!

  6. Il est sur ma tablette moi aussi, et acheté dans une vente. On le dit un classique. Hâte de le lire mais quand en aurais-je le temps avec toutes les nouveautés que je reçois et que je dois recenser …. misère !

    1. Venise: La rançon de la célébrité :)))  J’ai pour ma part décidé de lire beauuucoup moins de SP pour lire ma pile.  Bon, j’en ai encore quelques uns mais je les trie sur le volet :))

  7. Oh un road-trip, ça pourrait me plaire !
    Enfin, il faut déjà que je lise ceux que je viens d’acquérir !

    1. Jainaxf: Oui, surtout que ce que tu as acheté, c’est du bon!

    • Lise pas de blogue sur 13/09/2012 à 01:46
    • Répondre

    Bonjour Karine,

    évidemment il est dans ma bibliothèque et j’ai beaucoup aimé aussi, même si ce n’est pas l’un de mes préférés. Avec Jacques Poulin il faut accepter le rêve, le flou, la poésie des mots sinon on n’embarque pas (Volkswagen ou pas) pour le voyage.

    Il faut aimer les chats aussi

    Son écriture est subtile, faite d’émotions, d’humour fin, de non-dits, d’une grande sensibilité, et pour moi immensément réconfortante. Ça me fait toujours du bien de le lire, et j’aime aussi ses références à d’autres écrivains; d’ailleurs c’est lui qui m’a amenée à lire Ernest Hemingway…que je n’aimais pas après avoir lu un seul livre. Mon opinion a bien changé!

    1. Lise: Oui, tout à fait.  Il faut aimer les chats, les histoires qui n’en sont pas et les coïncidences.  Se laisser porter par les mots, quoi.  Moi, ça fonctionne presque toujours.  Merci pour ton commentaire, on sent bien à quel point tu aimes l’auteur!

  8. Alors là, je prends en note sans hésitation ! Ce road-book semble être une petite pépite… et il y a un chat pour couronner le tout !

    1. Flora: En effet, il m’a beaucoup beaucoup plu!  Et dans Jacques Poulin, il y a souvent des chats!

    • Lise pas de blogue sur 13/09/2012 à 02:31
    • Répondre

    Karine,

     

    mille excuses pour mon commentaire précédent aux lignes trop serrées; j’essayais de prendre moins de place.

     

    Je n’ai pas osé le dire tantôt mais « L’homme de la Saskatchewan » est un peu une suite de ce livre, sans l’être vraiment…

    1. Lise: La place n’est pas un souci, ne t’inquiète pas!  J’ai lu « L’homme de la Saskatchewan » il y a peu… j’en parlerai un peu plus tard dans le mois!

  9. Jacques Poulin qui traverse l’Amérique…ça me semble super. Surtout qu’il fait souvent référence à la littérature américaine dans ses romans. Je le garde en tête celui-là !

    1. Topinambulle: Oui, on sent qu’il aime la littérature en général et dans ce cas, c’est une quête un peu folle qui le mènera tout à fait ailleurs.  J’ai tellement eu envie de partir en voyage!

  10. Rien qur le titre donne envie !

    1. Clara: Et le roman est tout à fait à l’image du titre!

  11. Ton billet m’a donné le goût de relire du Poulin en septembre. J’ai commencé L’anglais n’est pas une langue magique hier soir. Merci pour l’inspiration 🙂

    1. Topinambulle: Il est dans ma pile, celui-là… je vais bientôt vous parler de « La traduction est une histoire d’amour » aussi!

  12. Je n’ai pas lu celui-là mais j’en ai lu plusieurs de J Poulain, toujours avec le m^eme plaisir !

    1. Sylire: C’est devenu l’un de mes auteurs chouchou!

  13. Je crois que je l’ai lu celui-ci mais que je l’ai un peu oublié… je me souviens mieux de « La tournée d’automne ». J’aime beaucoup Jacques Poulin !

    1. Cryssilda: Et moi, il faut que je le lise, La tournée d’automne.  En fait, je veux tous les lire, les Jacques Poulin.

  14. Lu il y a quelques années, ce livre m’a beaucoup plus tout comme les autres de cet auteur!

    1. Amiedeplume: Poulin ne m’a pas encore déçue à date!

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