My name is Will – a novel of sex, drugs and Shakespeare – Jess Winfield

My-name-is-will.jpgPrésentation de l’éditeur

« Willie Shakespeare Greenberg n’est pas à la hauteur de son nom.  Nous sommes en 1986 et au lieu de terminer sa thèse sur le Barde, cet étudiant dit « oui » aux drogues, au sexe, et à la livraison d’un champignon psychédélique géant à un mystérieux collectionneur.  Pendant ce temps (ou plutôt, autrefois, en 1582), le futur écrivain William Shakespeare est un professeur de latin de 18 ans dont le monde est chamboulé lorsqu’un étranger lui remet une relique sacrée de Rome, l’entraînant dans un réseau secret de dissidents catholiques.  Quand les vies de Sillie et de William s’entrelacent, leurs mésaventures influenceront non seulement le « Shakespeare » que chacun est destiné à devenir… mais le cours même de l’histoire. »


Commentaire

Qui me connaît un peu ne sera pas surpris de voir apparaître ce roman dans ce salon!  J’aime énormément le théâtre de Shakespeare, dont les sous-entendus me font souvent mourir de rire, même quand ce n’est foutument pas le moment, et depuis ma visite en Angleterre l’an dernier, et à Stratford upon Avon, je suis littéralement passionnée et j’ai relu je ne sais combien de ses pièces, tout en lisant sur sa vie.  Bref, ce livre, il était IMPOSSIBLE que je ne l’achète pas!


Bien que j’aie apprécié certains côtés, je suis quand même un peu mitigée par rapport à la partie « moderne » du roman.  Il paraît que tout es lié, que chaque événement a son parallèle en 1582 mais j’avoue ne les avoir pas tous trouvés, peut-être par méconnaissance de l’oeuvre de Shakespeare.  Les chapitres se déroulent en alternance dans un 1986 américain où Reagan fait la chasse aux drogues et à Stratford, fin du 16e siècle, où on fait joyeusement la chasse aux catholiques.  


Willie, qui est supposé écrire une thèse sur Shakespeare depuis deux ans mais qui, en fait, dilapide joyeusement l’argent de son père en dope et en coucheries diverses, choisit son sujet de thèse un peu au hasard, en raison d’une ligne trouvée dans un sonnet; Shakespeare serait catholique.  Il doit convaincre une étudiante graduée, Dashka, de l’approuver, son directeur étant parti on ne sait trop où.  Admettons qu’il réussit à la convaincre de façon disons… rythmée, à l’arrière d’un autobus qui l’amène à Berkeley voir sa petite amie, et livrer un méga champignon psychédélique dans une foire de la renaissance près de là.  Quant à William, il a 18 ans, n’est pas encore le génie qu’il deviendra, mais il aime le théâtre et est, comme beaucoup de jeunes de 18 ans, obsédé par le sexe.   Il devra quant à lui livrer une relique sacrée à son ancien maître d’école, poursuivi par les catholiques.  À travers cette histoire, nous le verrons se marier à Anne Hathaway et nous ferons connaissance avec sa famille. 


Devinez quelle partie j’ai préférée??


La thèse que Shakespeare était peut-être catholique a déjà été explorée ailleurs, de façon plus sérieuse.  C’est autour de celle-ci que se base le roman, qui utilise ce qu’on sait (ou ce qu’on suppose) de Shakespeare pour construire cette théorie.  Je crois que ce que j’ai préféré dans ce roman, ce sont les clins d’oeil à ses pièces futures, les possibles origines de certaines de ses grandes répliques.  Bon, j’admets que j’ai parfois ouvert de grand yeux et aussi éclaté de rire!!!  Il faut dire que les interprétations à connotation sexuelles sont choisies plus souvent qu’autrement par l’auteur!


Quant à l’histoire de Willie, j’avoue avoir eu du mal à m’y intéresser durant la première moitié du livre.  Ok, pendant les trois quarts du livre. C’est décalé, mais pas assez pour garder mon intérêt et me faire vraiment accrocher.  Et je n’ai vu les parallèles avec l’histoire de Shakespeare beaucoup plus tard.  Il faut dire que la livraison d’un super champignon psychédélique (et courir le risque d’être arrêté par la DEA) et celle d’une relique sacrée (et courir le risque d’être mis à mort), c’est quand même assez éloigné comme truc.  Et Willie est tellement indolent, tellement peu engagé au départ qu’il en est assez désagréable.  En fait, les trois quarts de son histoire se limitent au titre: sex, drugs, et accessoirement, Shakespeare!   Beaucoup de sexe, en fait.  Pas que ça me dérange mais parfois, je me suis demandé à quoi ça servait…  faut dire qu’en lisant les questions de réflexion à la suite, je réalise qu’il y a des parallèles que je n’ai sans doute pas compris… le trip à trois, entre autres!!   


Une lecture mitigée, donc.  Une bonne idée de départ, un thème qui me fascine, un auteur qui connaît son sujet, mais une exploitation et des histoires qui m’ont plus ou moins captivée, surtout celle de Willie.  J’ai toutefois bien aimé l’idée d’un Shakespeare jeune, pas encore célèbre et un peu insouciant!  Pourtant, il paraît que ce sera le premier tome d’une trilogie et suite aux histoires qui s’entrecroisent, j’ai bien aimé la fin… et je lirai forcément la suite quand elle sortira.  Je sais, je sais, je suis irrécupérable!!!

 

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14 Commentaires

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    • fashion sur 13/06/2010 à 09:44

    Moui, bof, je ne suis pas très attirée par ce bouquin. Quand je connaîtrai mieux la vie de William peut-être.

    1. Fashion: Je suis presque certaine que ça ne te plairait pas, en fait! ;))

  1. Tu es irrécupérable ???

    Et bien tant mieux ! On t’aime comme cela !!!

    Bonne journée !

    1. Richard: Thanks! ;))) 

    • Manu sur 13/06/2010 à 07:15

    Euh moui, ben je passe hein 🙂
    Par contre, mi juillet, je suis là ! Mais je travaille aussi !

    1. Manu: On se reparle pour la mi-juillet!  Je sais que le Bookomaton voulait organiser un truc et qu’elle voulait te contacter! 😉

  2. J’ai un petit faible pour Will moi aussi;)

    1. Zorane: Et moi un gros faible.  Il me fascine ce personnage… et ses mots, ses mots… *soupirs* (mode couineuse « on »!)

    • Emily sur 13/06/2010 à 01:38

    Why not ! ça a l’air marrant, mais comme toi, je crois que mon intérêt se porterait plutôt sur la jeunesse de Shakespeare. J’adorerais chercher les références à ses pièces comme dans « something rotten » de Jasper Fforde.

    1. Emily: Chercher des références à Shakespeare, c’est un régal!  Malheureusment, j’en manque énormément parce que bon, je ne connais quand même pas toutes ses pièces et leur genèse… loin de là!

  3. Si tu as eu du mal à faire les parallèles alors que tu viens de lire et relire l’oeuvre de Shakespeare (ainsi que sur sa vie), ce n’est même pas la peine que j’essaie ce roman car mes souvenirs sont trop lointains !

    1. Joelle: Ah, attends, je n’ai pas lu et relu… ya plein de pièces que je ne connais pas du tout (les historiques, entre autres) et plusieurs lectures datent!   Mais je pense que je n’arriverai jamais à suivre toutes les références à Shakespeare!

    • cline sur 08/11/2010 à 03:52

    Je crois que je vais me laisser tenter même si (parce que?) je connais mal Shakespeare!

    1. Cline: Ce n’est pas une bio de Shakespeare et en fait, je n’ai pas encore etrouvé de dérivé du grand Will qui me plaise réellement…  Mais j’espère que ça te plaira!

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