La Théorie du panda – Pascal Garnier

Résumé
« Grâce à ses talents de cuisiner et son charisme indolent, Gabriel – à peine débarqué d’on ne sait où – tisse des ilens très forts avec les habitants d’une petite ville de Bretagne: une belle réceptionniste d’hôtel, deux junkies au bout du rouleau et surtout José, le patron du Faro, dont la femme est à l’hôpital. 

Pareil au panda en peluche échoué sur le comptoir du Faro, Gabriel offre sa personne et son temps à celles et ceux qui viennet à lui, plus surpris ou séduits que méfiants.  En pourtant, s’ils savaient… »

Commentaire
J’ai refermé ce livre hier soir.  Depuis, j’ai attendu, attendu, dans l’espoir de trouver comment en parler.  Résultat, on est ce soir (donc le lendemain d’hier soir) et je ne sais toujours pas trop quoi en dire. 

Je n’avais lu que des avis dithyrambiques sur ce roman.  Pour ma part, j’ai aimé mais ce livre m’a déstabilisée et laissée perplexe.  Je l’ai refermée comme hébétée tout en me demandant quels chemins ce roman m’avait fait traverser.  Et surtout, je l’ai posé sans réellement tout comprendre.  Et après une journée de réflexion, si la plupart des éléments se sont mis en place, il en demeure un que je réussis pas à réellement cerner.  Et j’imagine que je devrais… Bon, ce billet va dans tous les sens, je sais!  Mais ça reflète un peu la confusion dans laquelle le roman m’a plongée. 

J’ai beaucoup aimé le style de Pascal Garnier.  Il réussit à créer une atmosphère juste assez oppressante, à mettre juste assez de distance entre ses personnages – ainsi qu’entre nous et eux – pour donner l’effet recherché et pour bien coller au personnage de Gabriel, qui semble tellement détaché, malgré la bonté dont il fait preuve.  Gabriel – nommé comme l’Ange – qui devient vite intime avec certains des habitants désoeuvrés et tristes de ce petit village un peu mort et battu sans cesse par la pluie.  Gabriel qui semble avoir un don inné pour réconforter les gens tristes.  Bien entendu, on voit, en italique, des fantômes  se profiler.  Et le sentiment de malaise s’accentue au fil des pages, comme ça, l’air de rien. Pourquoi Gabriel se laisse-t-il dériver ainsi de ville en ville?

La nourriture et les plats cuisinés par Gabriel sont omniprésents dans le roman.  Non seulement ils sont décrits mais plusieurs images tournent autour des aliments.  La plupart des gens ont adoré cet aspect.  Moi, il m’a énervée. Avouons tout, je crois que c’est parce qu’après 4 semaines de midis-recettes (résolution post-vacances : diminuer les repas au resto.  Résultat, 4 dîners par semaine à écouter mes collègues se partager des recettes et parler bouffe une heure complète, sans autre sujet… moi qui ne cuisine que pour me faire des toasts, on s’entend que j’en ai plus que mon voyage!!!!), j’ai assez parlé de cuisine et de bouffe pour au moins 4 ans!   C’est ce qui m’a le moins plu dans le livre et quand un truc commence à m’énerver… on dirait que je perds mon objectiviité par la suite.  J’ai élaboré plusieurs hypothèses au sujet du lien entre la cuisine et les autres thèmes du roman.. mais aucune ne me satisfait pleinement. 

Bref, un roman déroutant mais une plume très agréable (description d’oignons au beurre et de foie de veau exclus… mais ça, c’est très personnel) et un auteur que je relirai certainement un jour.  J’ai entendu beaucoup de bien sur « Comment va la douleur », qui me tente beaucoup!

7,5/10

24 Commentaires

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  1. Mon cher et tendre me l’a offert pour mon anniversaire et je ne l’ai toujours pas lu, mais ça ne devrait pas trop tarder. J’aime beaucoup la façon dont tu en parles…

  2. Je crois que je vais passer!

  3. Je crois que le côté cuisine du roman me derangerait comme toi ! Mais les billets ont piqué ma curiosité (et le tien peut-être encore plus ! mdr !)

  4. Celui-ci ne me tente pas trop. Je passe…

  5. Il n’y a pas trop de recettes et d’allusions culinaires dans « Comment va la douleur ? », tu pourras donc l’essayer !

  6. Bladelor: C’est très particulier comme roman. J’ai hâte de voir ce que tu vas en penser! Et comment ça, tu ne lis pas immédiatement tous les romans que tu reçois? vilaine!!! :)) Mireille: Probablement que mon billet n’est pas à la hauteur du roman! Mais il en faut pour tous les goûts! Joelle: C’est horrible de fois, hein! Plein de billets positifs et c’est celui qui l’est, mais un peu moins, qui fait qu’on est de plus en plus curieuse!!! Karine (et ses livres): Ce n’est pas que ce n’est pas bien! Mais je comprends que mon billet ne soit pas super tentant!!! Kathel: Merci de l’info! Je risque bien de faire un essai, en effet. J’ai beaucoup aimé la façon d’écrire de l’auteur!

  7. Moi aussi quand je suis dérangée par un point, je n’arrive plus à être objective. 😉 Ce livre m’intrigue …

  8. Pas encore lu, et je n’y aurai certainement plus penser sans ton billet qui m’intrigue beaucoup 🙂 Donc le je note illico, place spéciale dans le panier… En ce qui concerne les repas, je raisonne exactement comme toi en ce moment 😉 C’est simple même mon mari a décrété à son retour de vacances, je cite « Ah la rentrée ! au moins on ne va plus être obligés de se mettre à table à tous les repas », ce qui me convient très bien…

  9. J’ai tellement aimé « Comment va la douleur? » que je veux absolument lire ce titre-là. Excuse-moi, je passe donc outre ton avis mitigé ;-(

  10. Les romans déroutants sont peut être ceux qui nous marquent le plus…

  11. Il ne me tente pas spécialement, sauf peut-être le panda dans le titre ! Peut-être plus tard quand il sera en poche.

  12. J’avais bien aimé ce livre, c’est vrai assez déroutant, mais très original.

  13. Ca pour être déroutant il est déroutant!

  14. Leiloona: En effet, c’est très intrigant. Même en le lisant, on reste intrigué! C’est fou, quand même, cette réaction que nous avons parfois quand un détail insignifiant vient nous énerver, n’est-ce pas! Lily: Que j’aime lire quelqu’un qui pense comme moi au sujet des repas!! Je passe pour une extra-terrestre au boulot! J’ai hâte de voir ce que tu vas en penser! Anne: Tu n’as pas à t’excuser, je reste persuadée que c’est un très bon livre! C’est juste moi qui ai plus ou moins accroché. Et je lirai certainement « comment va la douleur? », cet auteur m’intrigue! Cathulu: Bien d’accord! Ca nous pousse à y repenser ensuite!! Manu: C’est vrai que ce titre est particulier! Bon, c’est surtout une image (selon moi) mais quand même! Sylire: D’accord pour l’originalité. C’Est vraiment particulier! Fleur: Je ne peux qu’acquiescer! J’étais complètement déstabilisée!!

  15. On est ressent à la fois malaise et envoûtement à la lecture de ce livre que j’ai beaucoup aimé.

  16. Flo: Oui, ces deux mots décrivent bien l’ambiance du roman. J’ai d’ailleurs de la difficulté à me concentrer sur une autre lecture depuis que je l’ai refermé… je me rabats sur des mangas!

  17. « Déroutant » est bien « le » mot pour qualifier ce roman…

  18. Brize: C’est en effet le qualificatif idéal!

  19. En tous cas, moi j’ai une tendresse particulière pour le titre (je suis amoureuse des pandas et des pingouins ^^).

  20. Cécile: J’avoue que les pandas sont very cute!!!

  21. Très envie de le lire, malgré ton billet un peu tiède !

  22. Liliba: Même si certains détails m’ont moins plu, je suis capable de dire que c’est un bon roman! J’espère que ça te plaira!

  23. j’ai rédigé un billet plus que mitigé sur ce roman… je n’ai pas du tout accroché, et en lisant tous les billets positifs sur ce livre, je crois que j’ai du passer à côté…

  24. Sylvie: Je suis allée lire ton billet et je me retrouve dans le fait que tu n’aies pas détesté mais que tu n’aies pas été super emballée non plus. Et comme tout le monde a aimé, j’étais peu déçue de ne pas partager leur enthousiasme… mais bon, je lirai un jour autre chose de l’auteur!!

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