The hunting of the Snark (La chasse au Snark)- Lewis Carroll

chasse-au-snark.jpgPrésentation de l’éditeur

« Un cireur de souliers, un fabricant de bonnets, un boulanger, un avocat et un castor, entre autres personnages, partent à la recherche d’un animal fantastique: Le Snark.  En espérant qu’il ne s’agira pas d’un boojum!  Moins connu qu’Alice au pays des merveilles mais aussi extravagant, La chasse au Snark conserve toute sa puissance comique.  En regard du texte anglais, accompagné des illustrations originales de Henry Holiday, la traduction de l’oulipien Jacques Roubaud respecte l’oralité de ce long poème.  Elle est suivie d’une analyse par le linguiste Bernard Cerquiglini. »

 

Commentaire

Afin de profiter de cette lecture un maximum, j’ai laissé passer un peu de temps après la fin d’Alice et de Through the looking glass sinon, ça aurait été la catastrophe assurée!  Et j’ai bien fait parce que bon, ça m’a finalement plu, même si je pense toujours que Lewis Carroll en fumait du bon!


C’est donc ici à une version toute Carrollienne du poème épique auquelle nous avons droit.  Sept chants (ou « crises ») nous relatent les méthodes et leurs idées pour trouver et chasse le Snark, un animal que personne n’a jamais vu.  Personne ne sait à quoi il ressemble et si l’hypothèse la plus admise est un mélange d’escargot (snail) et de requin (shark), je n’ai pu m’empêcher de penser que ce Snark symbolisait certainement quelque chose d’autre, quelque chose que tous recherchent, qu’ils soit Bellman ou Castor.  Chacun a son idée, ses méthodes et ses craintes et ce n’est pas sans risques non plus…. Et si le snark était un boojum??


Lire ce texte à voix haute en VO est un véritable régal.  Du grand nonsense, du grand n’importe quoi, à première vue et pourtant…  Les sonorités, les jeux de mots, les rythmes, les répétitions… ça m’a beaucoup plu!  Je craignais un peu quand j’ai vu la forme du roman parce que j’imaginais avec peine un tas de pages du style du Jabberwocky et je paniquais un peu!  Sauf que c’est très accessible malgré les personnages complètement loufoques et les situations cocasses.  C’est plein de contradictions, de situations très ironiques et à lire Carroll, on ne s’étonne plus du tout de voir les gens se faire réanimer avec des muffins!!!


La deuxième partie est consacrée à une analyse de diverses traductions du Jabberwocky, avec commentaires.  Très intéressant aussi car ça a dû être un terrible casse-tête!  Bon, juste de le lire, c’est un terrible casse-tête et j’avoue que ce poème m’a fait réaliser que j’aimais le weird… mais avec une certaine limite!!!  Les traductions sont tellement différentes, autant sur la forme que sur le fond, qu’il devient très, très intéressant de comparer le tout!!


Une jolie découverte, donc!  Merci à Lise et aux éditions Folio de me l’avoir fait parvenir!


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8 Commentaires

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  1. J’apprécie beaucoup votre blog mais…

    c’est quoi un oulipien ?

     

    Le Papou

    1. Le Papou: Ce sont les membres de l’OuLiPo (Ouvroir de Littérature Potentielle).  Je te renvoie à l’article de Wiki pour une explication plus claire mais il y est question de contraintes d’écriture.  http://fr.wikipedia.org/wiki/Oulipo

  2. C’est génial les editions bilingues en fait…

    1. Yue: METS EN!  Surtout dans des trucs du genre pour s’assurer que nous avons encore toute notre tête… et dans Shakespeare, dans mon cas!

  3. Aaaah, bien heureuse que tu l’as apprécié en fin de compte. J’ai aussi bien aimé le dossier sur la traduction à la fin du livre.

    1. GeishaNellie: Oui, j’ai aimé!  Il me fallait cette pause, je crois!  Pour la traduction… non mais quel casse-tête!  J’ai aimé voir les traduction si différentes, autant sur la forme que sur le fond!

    • amiedeplume sur 28/07/2013 à 02:52

    Un bon livre lu il y a quelques années!

    1. Amiedeplume: Un univers vraiment très particulier, en tout cas!

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