A discovery of Witches (Le livre perdu des sortilèges) – Deborah Harkness

A-discovery-of-witches.jpgPrésentation de l’éditeur (traduit approximativement par moi)

« À Oxford, dans la Bodleian Library, Diana Bishop, une jeune historienne descendante d’une longue lignée de sorcières, découvre un manuscrit alchimique enchanté.  N’étant aucunement intéressée par la sorcellerie, elle retourne le livre aux archives.  Mais cette découverte a mis le monde fantastique tout à l’anevers et bientôt une horde de daemons, sorcières et autres créatures envahissent la bibliothèque.  Parmi eux se trouve l’énigmatique Matthew Clairmont, un vampire très intéressé par le livre.  Avec ses parts d’histoire, de magie, de romance et de suspense, « Le livre perdu des sortilèges » est une histoire prenante de passion et d’obsession qui révèle les secrets bien gardés d’un monde magique. »

 

Commentaire

Définitivement, il y a du bon et du moins bon dans ce roman.  J’avais très envie de le lire et si je lirai certainement la suite pour voir où l’auteur veut nous emmener, je n’ai pas été non plus passionnée et je n’ai pas ressenti toute l’émotion que plusieurs ont ressentie.  Oui, je sais, deux fois le mot « ressenti » dans la même phrase.  Je suis à court de synonymes en ce samedi matin.  Et je suis par définition paresseuse. 

 

Mettons-nous d’abord en contexte.  Nous rencontrons Diana, historienne assez géniale, qui travaille à Oxford  sur l’alchimie et la représentation imagée des processus alchimiques.  Elle veut réussir grâce à elle-même, pas grâce à la magie à laquelle elle a tourné le dos.  Puis, elle rappelle un livre.  Un livre magique.  Et toute la communauté surnaturelle va apparaître sans qu’elle ne sache trop pourquoi.  Puis arrivera Matthew, vampire (et Mâle, of course), vers qui elle sera immédiatement attirée… et c’est parti. 

 

La mise en contexte a l’air simple, comme ça, mais en fait, le roman est foisonnant.  Il y a énormément d’idées, énormément de pistes, de concepts.  C’est foisonnant, on parle de magie, de sortilèges (ce n’est pas la même chose), de diverses créatures, de types de magie, d’une Congrégation un peu mystérieuse, d’un ordre de Chevaliers, de lignées, d’alchimie, d’ADN, d’évolution (Matthew est généticien)… Bref, ça fait beaucoup, rien n’est résolu dans ce tome et la finale donne envie de lire la suite.  Vraiment.  J’ai beaucoup aimé le côté des recherches, j’ai aimé que l’héroïne soit adulte, pour une fois, et qu’elle soit historienne.  J’ai aimé l’atmosphère de la bibliothèque, j’ai ADORÉ la maison Bishop, j’ai aimé apprendre l’historique de Matthew, bref, il y a beaucoup de bons côtés.   J’aime les légendes, le passé, les liens.

 

Ce qui m’a moins plu?  Ok, par quoi je commence…  Disons que j’ai eu l’impression d’un Twilight pour adultes.  Le problème, c’est que j’ai un peu de mal à expliquer d’où vient cette impression.  Peut-être à cause de la perception des vampires, de leur description.  Ok, je vous rassure, aucun glitter ici hein!   Mais je ne vous dis pas le nombre de fois où l’auteur mentionne que sa main, son corps, ses lèvres… tout quoi est froid.  Cold hand, cold body… bref, 5 fois par page, un moment donné, ça va, j’ai compris.  Et je me rappelle que ça m’avait énervée dans Twilight aussi.   Et tant qu’à parler de répétitions… est-ce possible d’avoir lu ce livre et de ne pas savoir que Matthew sent la cannelle et le clou de girofle?  Qu’il « sent » les émotions de Diana?  J’ai eu l’impression que tout était dit au moins 2 fois. 

 

De plus, j’ai eu du mal à accrocher aux personnages principaux.  Diana est supposée être une puissante sorcière.  Mais qu’apprend-elle dans ce tome? Qu’il faut écouter Matthew et qu’il sera là pour la sauver et la protéger.  Bon, ok, j’avoue, j’exagère.  Beaucoup, même.  Elle évolue tout de même, miss Diana et réclame son indépendance.  Souvent.  J’ai aussi eu du mal avec cette fille qui se dit capable de s’occuper d’elle et tout, et qui est prête à donner sa vie pour un homme rencontré 3 semaines plus tôt.  Mais bon, ça, on peut passer, romance power!  Mais les conversations artificielles du genre : « Oh, tu fais du yoga? » (super, il le pratique depuis des siècles) et « oh, en plus, tu montes à cheval » (non mais quelle merveille, n’est-ce pas), disons que ça m’a un peu refroidie.

 

Autre point?  Comme je le disais, le roman a beaucoup, beaucoup d’éléments.  Du coup, j’ose espérer que le cours de dégustation de vins où Matthew sent (oui, encore) et goûte les vins et explique le tout à Diana a un lien dans l’histoire.  Parce que sinon, je m’en serais un peu passée.  Idem pour le cours de yoga.  Par contre, l’écriture remplie de détails quotidiens m’a plu.  J’ai aimé pouvoir m’imaginer les scènes, les lieux, visualiser les regards et tout.  J’aime ce genre de façon d’écrire très visuelle, pleine de petits éléments.  J’ai cependant regretté le manque d’humour.  Et si je n’ai pas beaucoup aimé Diana et Matthew, Ysabeau et Em me plaisent beaucoup, ainsi que Marcus!  Oui, je sais, je suis bizarre!

 

Alors après tout ça, j’en pense quoi?  J’ai plutôt aimé pour la trame, pour le côté historique et j’ai aimé les dernières pages.  Et si j’ai été agacée par les répétitions et les clichés à l’occasion, je ne me suis pas pour autant ennuyée et j’ai voulu savoir où l’auteur nous emmenait.  Et je veux visiter Oxford maintenant.  Et me convertir en lectrice de vieux manuscrits.  Et je veux apprendre l’histoire…  Et malgré le côté « ado » de ce roman pour adultes (amateurs de scènes hot, s’abstenir), j’attendrai la suite avec impatience. 

 

Qui a dit que je n’étais pas remplie de paradoxes?

24 Commentaires

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  1. Pour moi ça avait été une bonne surprise et j’attends impatiemment la suite !

    1. Adalana: En fait, le fait que je sois plus ou moins convaincue ne m’empêche pas d’avoir une furieuse envie de lire la suite.  On ne se refait pas.

  2. Je n’aimais pas trop Diana et Matthew non plus mais j’avais beaucoup apprécié l’histoire :).

    1. Iluze: J’ai hâte de voir où ça s’en va, en tout cas!

  3. J’ai rencontré l’auteur qui était le week-end dernier à Saint-Malo au festival Etonnants Voyageurs. Elle est tout à fait sympathique, mais ne m’a pas donné envie de lire son livre. Ton billet non plus…

    1. SBM: Oui, j’ai entendu dire qu’elle était là…  Je ne suis pas enthousiaste tant que ça, en effet… et le romantisme du truc risque de te taper un peu sur les nerfs, je le sens!

  4. Tu sais déjà ce que j’en pense qu’il y a comme tu l’as dis du bon et du beaucoup moins bon. Au final je ne sais pas si je lirai le second tome, je vais attendre certaines critiques…

    1. Perséphone; Oui, je sais déjà.  Mais je vais lire le tome 2 malgré tout.  Juste pour voir où ça s’en va.  J’espère que ça ne s’enlise pas.

  5. Il me tente quand même toujours, même si je pense que je vais être un peu agacée par les mêmes éléments que toi. Au moins, je suis prévenue. Et je comprends tout à fait ce type de paradoxe, ce n’est pas parce qu’on a moyennement aimé qu’on n’attend pas avec impatience la suite 🙂 

    1. Shelbylee: Voià, au moins, tu sais.  Quand je l’ai lu, j’avais d’énormes attentes alors du coup, j’ai été un peu déçue.  Et oui, je veux quand même lire le reste.  Call me weird!

  6. Pareil. Déception due à des passages trop longs. Mais j’attends la suite.

    1. Syl: Voilà!  On s’entend parfaitement sur ce coup!

  7. Dans ma PAL celui là aussi…. Même si tu n’es pas totalement convaincue tu m’as quand même bien donné envie de le lire… Pour pleins de petites choses dont tu parles, entre autres l’atmosphère de la bibliothèque, la maison et les détails quotidiens qui m’aide bien moi aussi à visualiser l’ambiance d’un roman !!

    1. L’or des chambres: Tant mieux, alors!  Pour moi aussi l’atmosphère, c’est super important.  C’est fou, c’est parfois indéfinissable mais c’est ça quand même!

  8. C’est ce que j’appelle un avis vraiment mitigé! Tu donne envie de le découvrir malgré tout!

    1. Serena: Oui, c’est tout à fait ça.  Je suis super mitigée, je ne réussis pas à me décider à savoir si je suis plus positive que négative.  Au moins, mon billet transmet cette impression!

  9. Hum, j’étais tentée par le début de ton billet, mais ce côté «Twilight pout adulte», je crains que ce soit trop pour moi!

    1. Grominou: Tout le monde ou presque a aimé hein… pour ma part, je suis mitigée mais bizarrement… je vais lire la suite.  Oui, je sais. ;))

  10. C’est vrai que tu es moins enthousiaste que moi mais disons que les choses qui te dérangent m’ont également interpelées mais dans une moindre mesure, ça ne m’a pas agacée plus que ça, j’ai trouvé que l’histoire était passionnante et qu’elle comblait les lacunes. De plus, je pense que c’est un premier roman (enfin, je ne suis pas sûre ^^). 

    1. Emilie: Je ne sais pas si c’est un premier roman, je n’ai pas vérifié.  Je suis parfois bizarre.  Quand un mot, une expression ou un truc commence à m’énerver, j’ai du mal à me pas focusser là-dessus… et je deviens limite agressive!

  11. Ben mince alors! Un je ne pensais pas que ça parlait de vampires. De deux un Twilight pour adultes!! Ouhhhhh je saute dessus^^tu m’as intriguée!  Je l’ai en ebook. Je ne devrais pas tarder à le lire.

    1. Lael: Moi non plus, je ne pensais pas qu’il y avait des vampires! ;))  J’ai hâte de voir ce que tu vas en penser! 

  12. J’ai un peu le même ressenti que toi : il y a des moments originaux mais aussi beaucoup de clichés et une histoire d’amour banale au possible (et un peu mièvre … on dirait des ados, pas des adultes !). Par contre, j’ai aussi aimé le côté historique et le fait qu’une partie se déroule à Oxford, ville que j’adore !

    1. Joelle: Ravie de voir que je ne suis pas toute seule à avoir trouvé qu’ils se comportaient comme des ados.  Ca a été ce qui m’a le plus dérangée dans tout ça.  Un jour, je visiterai Oxford.

  1. […] vous renvoie à mon billet sur le premier tome si vous voulez davantage d’informations… parce que je risque de spoiler. Difficile de […]

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