Ghosts of Harvard – Francesca Serritella

Le comment du pourquoi

C’est l’automne. Et l’automne, j’ai envie de dark academia et de romans d’école. Du coup, celui-ci m’appelait, littéralement. Alors je l’ai lu. Et il fittait parfaitement dans le Pumpkin Autumn Challenge. Parce que fantômes, voyez-vous!

De quoi ça parle

Cady entre à Harvard, l’endroit où son frère schizophrène s’est enlevé la vie l’année précédente. Elle, elle veut comprendre. Aller sur les traces de son grand frère Eric, qu’elle a toujours admiré. Mais bientôt, elle commence à entendre des voix. Perd-elle la raison?

Mon avis

Nous avons ici un étrange roman, dont j’ai aimé plusieurs aspects, mais pour lequel j’ai aussi des bémols, surtout vers la fin. Ça a bien commencé, entre ce roman et moi. Nous arrivons à Harvard en même temps que Cady, qui a une idée très précise en tête : comprendre ce qui a mené Eric à se suicider. J’aurais pris plus de « Harvard », mais l’atmosphère est pour moi réussie. On est dans la tête de cette narratrice « non reliable », qui a peur de de perdre la raison et qui doit gérer un deuil très lourd à porter. Ça parle de culpabilité, de deuil, de maladie mentale et la spirale dans laquelle se retrouve l’héroïne fait peine à voir. Elle s’auto-sabote, rejette les mains tendues et s’immerge complètement dans cette quête, quitte à négliger tout le reste. Elle est perdue, prend des décisions n’importe comment… et ça fitte avec l’état du personnage à ce moment.

Il y a également ces voix qu’elle est la seule à entendre et dont elle découvre peu à peu l’histoire. Je ne veux pas trop en dire à ce sujet car une partie de l’intrigue repose sur ce fait. Que se passe-t-il vraiment? Et je ne vous dirai rien du tout, seulement que c’est intrigant à souhaits et qu’il faut garder l’esprit ouvert.

J’ai beaucoup aimé le traitement du deuil dans la famille, quand la douleur est trop lourde à supporter et qu’on est à la limite du choc post traumatique. Ce n’est nullement un thriller (je l’avais vu annoncé comme ça… et ce n’est pas le cas), c’est lent, on se laisse entraîner dans l’histoire et si on voit certaines choses venir, en gros, j’ai passé un bon moment. Les parties dans le passé sont émouvantes. Je me suis questionnée sur le chemin que prenait l’histoire, j’avais l’impression que ça s’éparpillait un peu mais finalement j’ai apprécié certains aspects « inachevés ». Parce que des fois, les choses ne sont pas si claires.

Mes bémols maintenant. L’épilogue. Non, pardon, LES épilogues. Pas besoin. Trop de nouvelles infos. Trop. Le prologue aussi, j’aurais pu m’en passer. Et une certaine révélation… je DÉTESTE quand un « méchant » révèle comme ça, tout son plan machiavélique. Ça me hérisse, vous ne pouvez pas vous imaginer. Mais… POURQUOI! Qui fait ça? Autant certains personnages sont en teinte de gris, pour d’autres, pas du tout.

J’ai vraiment aimé la plume et j’ai apprécié en connaître davantage sur l’histoire de Harvard. Je ne pourrais me prononcer sur la représentation de la schizophrénie, mais l’effet de la maladie mentale sur la famille, l’impuissance face à la descente aux enfers d’un enfant ou d’un frère m’a beaucoup touchée. Une autrice que je vais suivre.

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