Dieu et le docteur Grübbel – Mario Vivier

Dieu-et-le-Docteur-Grubbel.jpgMario Vivier est un auteur avec qui j’aurais aimé discuter lors du salon du livre de l’Outaouais.  Bon, il était trop occupé, ce n’est pas grave, mais après avoir terminé la lecture de ce roman, je réalise que j’aurais VRAIMENT aimé discuter avec lui.  Car j’ai l’impression la difficulté ne vient pas du roman, mais de la lectrice, qui en a vraisemblablement manqué un bout.  

 

La mise en scène est celle-ci.  Un psychiatre avec  une clinique dans la campagne environnant Berlin.  Un jour, un patient sonne à sa porte.  Dieu.  Qui croit qu’il est fou.  Mais qui ressemble drôlement à un collègue du Dr. Grübbel.  Un certain Sigmund Freud.  S’ensuit un tête à tête étrange et onirique, ponctué d’extrait du journal du patient et du médecin, le tout dans un huis-clos à ciel ouvert, entre la demeure bizarre du médecin et celle de sa jeune voisine,veuve d’un explorateur disparu sur le terrain.  

 

C’est un roman particulier, qui nous emmène ailleurs.  Les mots de l’auteur savent créer une atmosphère lourde, menaçante, malgré le décor limite idyllique.  On se laisse emporter par le tourbillon de pensées du psychiatre qui se sent pris au piège, remis en question, épié.  Les mots sont précis, lourds de sens, l’ambigüité constante.  

 

Mais bon, après ces louanges, pourquoi est-ce que je parle de difficulté en introduction, direz-vous.  Je m’explique.  En tant que lectrice-qui-comprend-toujours-tout-trop-vite, j’ai vu très rapidement.   Vers page 40 (et ce même si un personnage me questionne un peu).  Si j’ai trouvé très intéressante la façon de l’auteur d’explorer le duel entre les deux personnages, si l’évolution du docteur – que j’attendais – est très bien décrite et que j’ai tourné les pages avec avidité pour voir comment le tout allait bien pouvoir se terminer, j’ai refermé le livre sur un sentiment d’inachevé.  Un genre d’anti-climax.   Et je me remets en question, as usual!

 

Bref, un roman à découvrir, ne serait-ce que pour me dire ce que vous en avez pensé!

2 Commentaires

  1. emmener ailleurs ? Ton résumé est très intriguant !

    1. Maggie: Oui, je sais !  Je ne veux pas trop en dire!

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