La Daronne – Hannelore Cayre

Je ne me rappelle plus où j’ai entendu parler de ce roman.  Toujours est-il que, sans que je sache pourquoi, il a atterri dans ma boîte.  Je pense que certains ont des antennes!   Ceci dit, je vais retrouver tout à l’heure, quand je vais chercher des liens, où j’ai pris l’idée.  Mais je ne veux pas voir avant pour ne pas m’auto-influencer dans mon billet… bref, j’ai mes routines quand je blogue, depuis le temps!  Mais revenons au sujet!

 

Patience Portefeux est quiquagénaire et elle a dû mal à joindre les deux bouts.  Veuve depuis l’âge de 27 ans, elle est mère de deux filles et a vu sa mère, maintenant placée en maison de retraite pour 3000 euros par mois (au frais de sa fille) dilapider l’héritage familial à coup de virées de magasinage dans les Grands Magasins.  Elle est traductrice judiciaire arabe-français et, pour l’instant, elle travaille surtout – au noir – pour la police, à traduire des écoutes téléphoniques de dealers parlant arabe.  À force, elle a presque l’impression de les connaître.  Puis, un jour, quand elle aura l’occasion de traverser la ligne… pourquoi pas!

 

Au début, j’ai eu du mal.  L’univers étant tellement éloigné du mien que je n’accrochais qu’à moitié.  Puis, Patience se décide et nous découvrons la fameuse Daronne du titre.  Nous glissons alors vers un roman noir et grinçant mais aussi jubilatoire, avec un personnage à la morale élastique et aux idées réjouissantes… dans un roman!  C’est qu’elle connaît les rouages du système, la dame!   Et le pire dans tout ça, c’est qu’on se surprend à prendre pour elle, limite à l’appuyer!

 

Vous aurez donc compris que ma lecture a été un peu en dents de scie.  Surtout que j’ai beaucoup aimé la fin mais que je l’ai trouvée très rapide… et que j’en aurais aimé un peu plus.   L’auteur en profite aussi pour écorcher au passage le système judiciaire et ses aberrations ainsi que l’univers des maisons de retraite, sur la vieillesse.   Je suis donc moins enthousiaste que les copines (oui, je viens d’aller lire les billets) mais c’est tout de même un très bon moment de lecture!

 

Je vous renvoie donc chez Cuné, chez Yueyin et chez Cathulu.  Krol a un avis un peu plus semblable au mien.

12 Commentaires

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  1. J’ai beaucoup aimé cette lecture. J’avais entendu une interview de l’auteure d’abord à la radio et j’avais énormément apprécié la dame, aussi corrosive que dans son roman.

    1. Je ne suis pas aussi enthousiaste que la plupart, mais je suis agréablement surprise par l’esprit cynique de l’auteur. Me semble qu’elle doit être drôle en entrevue!

  2. Une lecture que j’ai bien aimé, mais il est vrai que j’adore cette auteure qui ne m’a encore jamais déçue.

    1. Tu as lu quoi d’autre de l’auteur?

    2. J’aime ce qu’elle écrit mais je l’ai rencontrée en juin et elle n’est vraiment pas sympathique.

      1. Ah oui? Qu’est-ce qu’elle a fait pour ne pas être sympathique?? (Mode potineuse on)

  3. Tiens, on se retrouve un peu sur cette lecture. Nous n’avons pas eu le même enthousiasme que les autres même si on a passé un bon moment en compagnie de cette daronne.

    1. Voilà. Une bonne lecture, mais un peu moins d’enthousiasme que la majorité!

  4. Tu es moins enthousiaste que d’autres mais j’ai toujours très très envie de découvrir cette Daronne !

    1. C’Est hyper particulier, en fait… et une bonne dose de cynisme. Je pense que ça peut te plaire!

  5. J’ai beaucoup aimé. On sent qu’elle parle d’un monde qu’elle connait bien (Hannelore Cayre est avocate pénaliste) et n’hésite pas à en dénoncer les aberrations. Ce qu’elle nous conte est tragique, choquant mais elle parvient à le faire avec drôlerie.

    1. Oui, j’avais lu ça pour le métier de l’auteur. Ça sent le vécu, disons.

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