Chemin de Croix – Hervé Gagnon

Je vous ai déjà parlé de romans d’Hervé Gagnon.  Il est en effet un historien et auteur prolifique qui a déjà publié du fantastique et des romans policiers.  Quand je l’ai revu au Salon du livre de Montréal, je lui ai mentionné que non, je n’avais pas demandé ce roman parce que non, je n’avais pas encore lu celui d’avant.  Il a fait ni une ni deux, est allé chercher un responsable pour que je puisse repartir avec en me précisant que c’était une autre série, un autre enquêteur et une autre époque.  Ici, exit le masque d’historien.  On est maintenant, dans notre Montréal, avec un personnage qui a plusieurs de ses propres travers (ça, c’est lui qui le dit).

 

Notre personnage principal est ici Patrick Kelly, détective privé.  Policier retraité suite à une vilaine histoire qui lui donne encore des cauchemars, il est aussi divorcé, père d’une ado pas toujours facile, amateur de scotch, de blues et – mauvais – joueur de guitare.  Il se spécialise en cocus mâles et femelles ainsi qu’en fraudeurs en tous genre.

 

Un jour, une jeune religieuse débarque dans son bureau avec une enquête très lucrative et assez étrange.  En effet, sa communauté s’est fait voler un crucifix.  Pas une croix, un crucifix.  Et un cruficix avec une histoire, en plus.  Il aurait servi à invoquer le diable… en 1742.  Inutile de préciser que la communauté veut garder ça secret.  Notre enquêteur va donc se retrouver enchevêtré dans une sombre histoire de satanisme.

 

Disons-le d’emblée, il n’y a aucun temps mort dans ce roman.  Les événements s’enchaînent, la tension monte et il y a certaines parties qui sont bien dégueulasses (mais j’étais avertie… et bien avertie) et pour lesquelles il faut avoir le coeur bien accroché.  L’intrigue est biein tordue (mais ma malédiction a encore frappé…  page 57 j’avais une bonne idée et page 146… j’aurais été surprise de me tromper!), bien entortillée .  Malgré tout, je l’ai lu hyper rapidement et les pages se sont tournées toutes seules.

 

Le personnage principal semble un peu déjà vu mais j’ai adoré sa passion pour le blues, les extraits de chansons ainsi que son amour fou-fou-fou pour sa fille.  Il est sarcastique, cynique et ne fait pas dans la langue de bois (en fait, le potically correct, lui, il connait pas).  Ses réflexions surprennent à l’occasion et font tiquer, mais c’est côté « pas-lisse-lisse » et à la morale élastique qui m’ont fait apprécier le personnage.  À un tel point que j’espère bien que l’auteur décidera d’en faire une série.

 

J’avoue avoir parfois eu le goût de secouer le personnage (mais je pense que c’était parce que je « savais » des choses) et qu’il y a une partie de la résolution qui aurait peut-être mérité un tout petit peu plus de précision, mais les dernières phrases secouent.  Vraiment.

 

Bref, un passage à l’historique contemporain réussie pour moi.  Bon, j’en lis relativement peu, mais j’ai passé un très bon moment.  C’est ce qui compte, non?

6 Commentaires

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  1. Un roman qui a l’air passionnant. Sympa l’auteur de t’avoir donner un de ses précédents roman.

    1. J’ai beaucoup aimé. En tout cas, je l’ai lu hyper vite!

  2. La thématique m’attire, une histoire de crucifix, ça me fait déjà sourire. Je note aussi pour une prochaine pioche québécoise 😉

    1. Dans ce cas-là… c,est n’est pas particulièrement comique… mais l’idée m’a plu, même si j’avais quand même deviné plein de trucs. As usual.

  3. Je ne connaissais pas, mais hop dans la wish!

    1. Tu me diras!

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