Botchan – Natsume Sôseki

Quand PatiVore a proposé de célébrer le 150e anniversaire de Natsume Sôseki, j’ai réalisé que j’avais deux romans de l’auteur dans ma pile.  Bon, ok, je pensais que l’auteur était une femme (visiblement, ce n’est pas le cas) (oui, mon inculture est quand même impressionnante des fois) mais peu importe, n’est-ce pas!

 

Nous sommes donc transportés au Japon, avec un jeune homme de Tokyo, le Botchan du titre.  Élève indifférent, il obtient un diplôme en physique parce qu’il pouvait réussir les cours, pas nécessairement par intérêt. Tout juste sorti de l’école, il obtient un poste au bout du monde et il doit laisser son petit confort ainsi que Kiyo, la domestique qui l’a toujours vénéré.  Et gâté.

 

Il arrive donc dans un pensionnat pour garçons rempli de certitudes quant au – seul – mode de vie et de pensée acceptable.  Il est aussi fort naïf et très condescendant.  Il regarde tout le monde de haut, ses collègues (auxquels il s’amuse à donner des surnoms) comme les élèves.  Il se croit un peu tout permis et se rebelle de toutes les façons possible, tout en étant tout à fait certain qu’il a tous les droits.  Vous pouvez vous imaginer que ce n’est pas un personnage fort sympathique.

 

J’ai mis un bon moment à entrer dans l’histoire et à m’attacher un peu au personnage, qu’on a souvent le goût de secouer.  Il a du  mal à juger par lui-même et ce n’est que petit à petit qu’on commence à vouloir qu’il s’en sorte.  C’est que ce petit monde clos de l’enseignement est rempli de pièges et de gens qui sont tout aussi pleins d,eux-mêmes et de certitudes.  En plus, ils sont un peu prêts à tout pour que les choses fonctionnent à leur manière.  Entre magouilles et manipulations, notre personnage principal n’aura pas vraiment le choix d’apprendre à penser par lui-même… et de grandir un peu.

 

Une satire réussie et un roman très connu au Japon depuis plusieurs années.  C’est très différent et plus terre à terre par rapport à la littérature japonaise que j’ai lue à date.  J’avoue que je suis fort curieuse de voir si ce titre est représentatif de l’oeuvre de l’auteur.

8 Commentaires

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  1. J’ai lu la série Botchan de Taniguchi…
    Sinon, coincidence, je viens de lire un recueil de haikus de Soseki!

    1. Et il est bien, le Botchan vu par Taniguchi?? Je suis curieuse!

      1. Lu il y a longtemps. Mais tu peux découvrir Je suis un chat, de Soseki

        1. Dis-moi qu’ils ne font pas de mal aux chats par contre!

  2. Toi aussi, tu as fait un petit tour au Japon en lisant.

    1. Yep! En attendant d’y aller pour vrai! Un jour.

  3. L’activité organisée par Pativore a été pour moi aussi l’occasion de découvrir cet auteur avec Oreiller d’herbes, dont je retire un peu le même ressenti que toi : j’ai eu un peu de mal à me faire au départ à ses passages contemplatifs, et puis, une sorte de charme a pris, et avec le recul, je dirais que ce fût une lecture agréable.

    1. Voilà! Tout pareil. J’ai Oreiller d’herbe dans ma pile aussi et je veux découvrir autre chose de l’auteur. Je saurai à quoi m’attendre.

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