Pourquoi Bologne – Alain Farah

pourquoi-bologneOh boy.  Comment vous parler de ce roman?  Qu’en dire?  Comment donner envie de le lire au public qui peut aimer ce genre de « chose »?  Parce que, soyons clairs, ce n’est pas un roman qui plaira à tout le monde.  Son public cible?  C’est genre… moi?!?!  J’adore quand  un auteur nous fait basculer dans son monde, nous balade à travers les espaces et les temps.  Et vous savez quoi?  C’est ce qui se passe dans ce roman, mélange d’auto-fiction et de science fiction, avec une pincée de réalisme magique… bref très difficile à définir!

 

Le personnage principal, Alain Farah (oui, je sais, quelle coïncidence) est professeur à McGill (comme l’auteur) et est en train de faire écrire son livre par quelqu’un d’autre.   Il est à cheval entre 1962 et 2012.  Il vit dans un monde où réalité et fiction s’entremêlent, où Umberto Eco est un homme à femme avec qui il prend un verre de temps en temps, et où les réservoirs d’eau sont des labyrinthes entre les époques ou entre les méandres d’un cerveau.  Vous voyez, j’ai du mal à vous parler de l’histoire.  Mais même si je ne suis pas certaine de saisir tous les tenants et les aboutissants (je l’ai quand même lu deux fois, appréciant autant les deux fois, mais pas pour la même chose), j’ai la nette impression que là n’est pas l’important.  J’en ai surtout retenu une réflexion sur la littérature et sur l’acte d’écrire, sur la mémoire, la résilience.   Se sauver en écrivant.  En transcendant la réalité.

 

Vous y trouverez donc une sombre histoire de psychiatre montréalais qui se livre à des expériences de lavages de cerveau sur ses patients, financé par la CIA (rien que ça), un homme qui ne sait plus où il en est, qui désire découvrir la vérité et qui a des doutes sur lui-même, hanté par des voix et des façons particulières de voir le monde.  On y croise une femme qui a perdu son père et son frère le même jour, à 50 ans d’écart.  On visite Ravenscrag, l’ancienne demeure de Hugh Allan, aujourd’hui le Allan Memorial, pavillon psychiatrique.   On inaugure la place Ville Marie et on  avale de mystérieuses capsules.

 

Étrange bestiole qui pose beaucoup de questions mais apporte peu de réponses, pleine d’intertextualité avec des tas de références « pas toujours expliquées » (mais quand mêmes claires) à la pop culture et à la littérature, j’ai adoré me faire barouetter à travers ces pages, sans m’ennuyer une seconde.  Pour apprécier, il faut se laisser porter, ne pas toujours tout analyser.  Car il y a des éléments véridiques dans tout ça.  Réalité, fiction, un mélange des deux… là est la question!

 

À découvrir si vous avez le goût de lire quelque chose de différent.  Très différent!

10 Commentaires

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  1. Je me demande si j’aimerais ou pas…

    1. C’Est le genre de roman qu’il faut tenter! Difficile de savoir avant.

  2. Te faire barouetter ? J’espère que tu t’en est remise ?!

    1. Yep, tout va bien maintenant. Mais j’en ai rêvé quelques jours!

  3. Aaaaaaaah c’est tentant 🙂 j’aime bien les étranges bestioles 🙂

    1. Ça vaudrait la peine que tu essaies, je pense. Je te l’apporte quand je vais te voir à Mtl dans le temps des fêtes??

  4. J’aime bien les trucs différents, mais là ça m’a l’air vraiment étrange !

    1. Oui, tout à fait étrange. Mais selon moi, ça vaut le coup d’essayer. Ne serait-ce que pour voir.

  5. ça à l’air un brin trop tordu pour moi . Je passe *Marie*

    1. C’est disons… particulier! Mais pour ma part, ça m’a vraiment plu.

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