A Lesson in Vengeance – Victoria Lee

Le comment du pourquoi

Ce roman est celui que j’ai reçu dans ma Owlcrate d’août avec le thème Dark Academia. Et le dark academia, c’est mon truc en automne. En plus, j’avais besoin d’un bouquin « sorcières » pour le Pumpkin Autumn Challenge. Je l’ai donc lu dans la foulée. Et oui, je vous mets la couv originale, que je préfère à celle que j’ai reçue avec ma Owlcarte. Je suis miss « je-ne-suis-jamais-contente ».

De quoi ça parle

Felicity Morrow a un lourd passé à Dalloway, une école privée des Catskills où elle a vécu un drame l’année précédente, avec la mort de sa petite amie. Elle y revient l’année suivante, décidée à terminer sa scolarité et à tourner le dos à la sorcellerie et au monde occulte qui l’avaient passionnée jusque là. C’est que cette école semble hantée par le souvenir de cinq jeunes femmes /sorcières mortes dans des circonstances mystérieuses et que leur esprit semble parler à Felicity et que Ellis, nouvelle élève, écrivaine déjà connue qui dit relever de la « méthode », veut écrire sur ce sujet.

Mon avis

Comme je vous le disais, j’aime bien les romans d’école, avec un groupe de personnes au carrefour de leur vie qui forme un microcosme et qui évoluent ensemble. (Cette phrase est syntaxiquement bizarre). Donc, une école de filles, de la sorcellerie, des traumas, des relations entre filles, ça entrait parfaitement dans ce que j’avais envie de lire. Et côté atmosphère, c’est réussi. Vraiment réussi. On est dans ce petit monde clos, dans une école très particulière et un peu high class, avec des étudiants triés sur le volet et passionnés par leur sujet d’étude. Felicity a pris un an de retard, toutes ses collègues d’études sont parties et dans son bâtiment très sélect, elle va faire la connaissance d’un nouveau groupe, qui semble rapidement sous l’influence d’Ellis, célèbre et vénérée. Dans ce genre de contexte, les priorités changent et les choses prennent rapidement des proportions incroyables. La « bulle » dont je parle souvent.

Ici, on doute de la réalité. Machination? Sorcellerie? La narratrice est totalement « unreliable », elle est encore en deuil et explore son sentiment de culpabilité face à la mort de sa petite amie. Le côté « est-ce que c’est dans sa tête » est super bien exploité et ajoute encore au côté envoûtant du truc. C’est très jeune adulte, très passionné et la relation qui se crée entre Felicity et Ellis m’a beaucoup plu. (D’ailleurs, c’est juste moi ou la description physique d’Ellis, c’est Donna Tartt, dont le roman « The secret history » a quand même mis en lumière le genre « dark academia »??) Ellis fascine et prend toute la place… un peu au détriment des personnages secondaires, d’ailleurs, qui sont un peu interchangeables. Et c’est ce que je reprocherais au roman, un léger manque de profondeur dans les relations entre les personnages autres que le couple principal. Ça aurait donné de l’épaisseur au récit.

Je ne sais pas non plus si la description du deuil, du choc post-traumatique, est crédible. Mais j’ai décidé de me laisser porter pour apprécier ce roman malgré quelques haussements de sourcils. La souffrance de Felicity est palpable et c’est ce qui compte. Un roman à tenter pour l’atmosphère, les relations sapphiques et certains personnages qui sortent du lot. Un bon moment, même si je ne le mets pas au niveau de The secret history. Mais comme c’est moi, pas étonnant!

3 Commentaires

  1. ça donne envie tout ça, et la couverture est magnifique

  2. Bonjour, est-ce que ce roman est un roman « young adult » ? En effet je dois écrire une dissert sur un roman young adult (genre que je connais très mal), mais bcp des livres vers lesquels je me tourne sont en fait plus proches de la catégorie « new adult », d’où ma question. La distinction entre les deux est fine mais réside principalement dans l’âge des personnages (15-17 ans, de « grands » adolescents, mais encore mineurs). Je vous serais très reconnaissante si vous pouviez m’éclairer sur ce point.

    1. Oh, la question! En fait, pour moi, la différence est principalement l’âge des protagonistes (15-18 ans vs 18-25 ans) mais également, dans les new adult que j’ai lus, le contenu était clairement plus explicite et il y avait quand même pas mal de romance. Dans A Lessons in Vengeance, selon moi, c’est davantage YA.

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