A tale of two cities (Le conte de deux cités) – Charles Dickens

Résumé coup-de-coeur.gif
« Il était une fois le temps de la révolution française – un temps de changement et de dangers.  Il était un temps oèu l’injustice était combattue par un désir de vengeance, et où la distinction entre les innocents et les coupables étaient rarement faites.  C’est dans ce décor que cette histoire nous est racontée.

Injustement emprisonné pendant 18 ans èa la Bastille, le Dr. Alexander Manette est retrouve sa fille Lucie et est transporté en Angleterre pour y vivre en paix.  Le destin veut toutefois qu’ils soient tous les deux demandés comme témoins à Old Bailey pour démoigner contre un jeune Français – Charles Darnay – faussement accusé de trahison.  Étrangement, Darnay présente une ressemblance étonnante avec un autre homme dans la salle de Cour, un homme dissolu du nom de Sydney Carton.  Cette coïncidence sauvera Darnay d’une mort certaine. »

(traduction très très libre du résumé de l’éditeur)

Commentaire
Autant le dire en partant, c’est un énorme méga coup de coeur que j’ai eu pour ce livre de Dickens.  Ayant déjà lu « Les grandes espérances », j’ai déterré ce livre du fond de ma PAL « officieuse » (i.e. : celle que j’ai cachée quelque part et que j’ai décidé de ne plus compter tellement ça fait longtemps que j’ai ces livres… et que je ne les lis pas) pour le challenge Fashion Klassik (horriblement en retard, d’ailleurs… comme tous mes challenges cette année!).   Et ce fut une révélation.  Immédiatement, je me suis laissée porter par les mots de Dickens… et j’y étais.  J’ai passé trois jours carrément magiques plongée dans cet univers.  Bref j’ai adoré.  

Avant de parler de l’histoire, il FAUT que je parle de la plume de Charles Dickens qui est un merveilleux, merveilleux conteur.  J’avais apprécié la dite plume dans « Great Expectations » et « A Christmas Carol » mais dans ce livre-ci, j’ai vraiment goûté toute sa magie… et pour que je savoure à ce point en VO, il faut quand même que ce soit particulier.   Sa façon de dire les choses, de décrire les personnages, les événements, les atmosphères m’a permis de voir un film dérouler devant moi. Certains mots qui reviennent, certains thèmes (l’ombre et la lumière, par exemple) ou caractéristiques associées à un personnage, les surnoms, toutes les redondances…  chacun de ces éléments donnent un cachet vraiment particulier au roman.  J’ai aussi particulièrement aimé la construction du roman, où chaque épisode trouve son sens plus tard, où rien n’est de trop.  Les échos de l’avenir dispersés ici et là m’ont également beaucoup plu.  Le chapitre où on voit le temps s’écouler à travers ces échos dans la maison de SoHo… wow!  Et cet humour qui pointe son nez de temps en temps – surtout au début, dans ce cas-ci- sans crier gare…  magistral selon moi!  Pas une seconde d’ennui!!  Entendons-nous tout de suite, je n’ai absolument pas les mots pour parler du style d’un roman… mais j’essaie!  Dans un autre ordre idée, quand je lis Dickens, j’ai toujours le goût de boire du thé… mais cette fois, en plus, j’ai été submergée par un goût incroyable de manger des scones avec de la crème lorsque l’action se déroule à Londres… sans même qu’on mentionne ce dessert dans le roman!  Faut-il que ce soit assez British à votre goût?? (Je sais, je sais, ce commentaire est sans aucun intérêt… mais ce n’est pas une joke, j’en ai cherché partout!!!  Et NON je ne suis pas enceinte pour avoir des goûts si bizarres!)

Quant à l’histoire, j’ai réussi à m’attacher à ces personnages parfois stéréotypés mais tout de même très vivants.  Le fond historique est très intéressant et ajoute un aspect de plus au roman.  L’injustice sociale est encore une fois abordée, mais des deux côtés.  J’ai tremblé devant leur destin car après quelques heures auprès de Lucie et son père près de la fenêtre, après avoir assisté au mariage de Lucie et Charles, après quelques minutes à la banque Tellson avec Mr. Lorry, après quelques promenades nocturnes avec Sydney dans les rues de Londres, après avoir assisté aux procès de Charles Darnay, après avoir vu comploter les personnages d’ombre, comment ne pas s’attacher à ces personnages pris dans un tumulte qu’ils ne contrôlent pas?  J’ai été carrément emportée. 

Et pour la petite histoire, je suis certaine que tous mes collègues de travail qui dînaient dehors avec moi le midi où j’ai terminé ce livre vont garder ce jour en mémoire… parce que je leur ai flanqué une frousse pas possible en éclatant en sanglots à un certain moment et en refusant toute tentative de secours de leur part (pas question de perdre de l’intensité en me faisant consoler!!!).  Je pense qu’ils vont penser je suis complètement folle (bon… de ça, ils en avaient une vague idée, déjà)!!! Aurais-je des tendances « madeleine » ces temps-ci??? (Et je le répète, je ne suis PAS enceinte!!!)

À noter que ce livre a aussi porté le titre français de « Paris et Londres en 1793 ». 

Mon plus gros coup de coeur de l’année à date!  Désolée pour l’incohérence, je suis encore émue, faut croire!!

10/10

32 Commentaires

Passer au formulaire de commentaire

  1. Bienvenue au club ! Dickens est un immense auteur de toute façon … En prime on a la révolution française. C’est aussi très romantique, et cela ne m’étonne pas qu’il y ait eu des passages kleenex. Ah l’amour …

  2. En tout cas, c’est noté pour moi !

  3. Aaaah!!! C’est un roman que j’adore, moi aussi et qui m’a fait sangloter comme une folle (j’étais dans le métro, tout le monde me regardait). Je partage entièrement ton avis et je suis d’accord avec tout : un chef-d’oeuvre!!! (et on a un roman-à-pleurs en commun maintenant, yeeeeeeeeeees!!!:))))

  4. Keisha: J’ai toujours aimé ce que j’ai lu de Dickens mais là, c’est le coup de coeur absolu!!! Et j’ai teeeeeeellement aimé sa plume, c’est fou, fou, fou! Pas une seconde d’ennui! Karine: Si tu veux faire une petite incursion dans les classiques, je te le conseille vivement! Fashion: Toi dans le métro, moi devant mes collègues de travail, beau tableau! *MINI-MINI-TRUC-QUI-POURRAIT-PEUT-ÊTRE SPOILER* Et le pire, le lendemain, j’étais sur la route et j’ai passé devant un magasin qui s’appelait « Monsieur Carton »… et les larmes ont repris de plus belle… et moi qui esasie d’expliquer à mon co-voitureur (un monsieur très gentil par ailleurs, mais qui considère que le summum de la lecture, ce sont les pages du sport dans le journal): « C’est à cauuuuuse du livre que j’ai fini hier… ça vient de m’y faire penser… et c’est triiiiiste ». J’ai eu, encore une fois, l’air complètement folle!!! *FIN-DU-MINI-TRUC-A-PEUT-ETRE-SPOILER ». Je sens qu’il va faire partie de mes incontournables, celui-ci!!

  5. Ouh là, du lourd, donc 🙂 ! Va falloir se pencher d’urgence sur l’édition françiase, s’il y en a une !

  6. Hé ben, quel enthousiasme! Que de points d’exclamation! Et 10/10!! Bon ben je note, et je crois que je vais me remettre plus vite que ça au challenge Fashion Klassik List! 😉 (mdr pour les sanglots au milieu des collègues!)

  7. Ah la la, je comprends ta crise devant le magasin Carton!!! Tu sais que Terry Gilliam voulait adapter ce roman avec Mel Gibson dans le double rôle : ça aurait pu être fantastique à mon avis mais le projet a capoté il y a longtemps… Cathulu : je l’ai lu en français, il est publié en Folio. Rien que d’y repenser, je frémis… Quel roman!!!

  8. Tu m’as donné envie de relire du Dickens ! 😉

  9. A ma grande honte, je n’ai jamais lu de Dickens:( Je note donc celui-là. PS: je t’admire de pouvoir lire en français et en anglais sans problème.

  10. Mais enfin, qu’est-ce donc que ce billet qui ne laisse pas d’autre choix que de suivre ton coup de cœur, les yeux fermés ? J’aime beaucoup Dickens (que j’avais découvert, visiblement comme toi, avec « De grandes espérances », que j’ai adoré au-delà du concevable), pour le challenge fashionesque j’ai personnellement lu « Oliver Twist » (j’en parlerai, euh… plus tard !) mais au moins, grâce à toi, je sais quel sera mon prochain Dickens ! Et il me tarde 🙂

  11. Cathulu: Ouaip, du lourd, du moins pour moi! Un vrai coup de foudre et oui, il y a une (et même des) édition française! Lucile: Je crois que je suis la king des points d’exclamation! Et j’ai vraiment adoré, rien à reprocher à ce roman. Carrément scotchée!!! Quant à la crise de larmes… c’était plutôt pathétique sur le coup, je drais!!! ;)) Fashion: Je savais que tu me comprendrais vu qu’entre temps je suis allée lire ton billet sur les scènes larmoyantes de ta vie (à ne pas aller lire si vous ne voulez pas de spoilers!). Ca aurait été vraiment, mais vraiment bien de voir ça en film! Aelys: Moi aussi, je me suis donné envie de lire autre chose de Dickens!!! Monbricabrac: Ohhhhh mais il FAUT lire Dickens si tu as un peu l’intérêt pour les classiques!!! Celui-là et « Les grandes espérances », ce sont des incontournables, selon moi! Erzébeth: J’espère que tu apprécieras autant que moi, alors. Une vraie révélation dans mon cas! Et je sais, je sais, je n’ai aucune pitié pour les LCA qui aiment les classiques, avec ce billet!!!

  12. Tu es n’es pas folle mais sûrement très sensible. Bonne journée aussi.

  13. J’ai beaucoup aimé ton commentaire très tonique (et je t’imaginais dans ton coin lecture, avec ton thé… et tes scones ?!!!)! J’espère que la traduction française est à la hauteur !

  14. Ouh là là ! Moi qui l’ai dans ma PAL depuis des années, il est temps que je le sorte ! Je suis ravie de le voir par ici, c’est la première fois que je le croise sur un blog et même, peut-être, que je lis quoi que ce soit à son sujet ! J’avoue que n’étant pas habituée à lire Dickens en anglais (sauf ses contes de noel) j’avais un peu peur de ne pas en saisir toute la beauté.

  15. Comme monbricabrac, à ma grande honte, je n’ai jamais lu Dickens non plus. je me dis toujours qu’il faudrait mais je reporte à plus tard ! Bon, alors, c’est par lequel qu’il faut commencer? Celui-ci ou « De grandes espérances »?

  16. Ah encore une qui tombe en pâmoison devant l’écriture de Dickens. Je n’ai pas encore lu celui-ci (il est sur ma liste à lire hein quand même parce que bon) mais j’adore tout ce qu’il a fait alors je suppose que je ne prendrai pas trop de risques en le lisant.

  17. BelleSahi: En tout cas, j’ai été vraiment touchée par ce livre. Je n’en suis pas encore complètement revenue, d’ailleurs! Brize: Je ne sais pas si la traduction est à la hauteur (Fashion pourrait répondre là-dessus) mais les images sont très belles et quand même traduisibles, selon moi! Ca vaut la peine!! Lou: J’ai eu besoin de quelques pages d’adaptation au début et ça ne se lit pas aussi vite que du Janet Evanovich en VO, mettons. Mais c’est teeeeeeellement beau!!! Manu; Les deux sont quand même très différent, tant par l’histoire que l’ambiance, je trouve. Ca dépend de ce que tu as le goût de lire à ce moment-là. Mais le talent de conteur de Dickens est pareil dans les deux! Isil: En effet, si tu es fan, je pense que tu devrais aimer celui-là aussi!!

  18. ça y est, je suis convaincue !

  19. Pimpi: J’espère que tu te passionneras pour cette histoire autant que moi! Merveilleux moment de lecture!

  20. Ton article m’as doinné envie de lire ce livre à tel point que je l’ai commandé le jour même et que j’ai comencé à le lire hier. Je n’en suis qu’aux premiers chapitres mais déjà je suis prise dans l’histoire. Je ne me rappelais pas Dickens aussi intéressant, en même temps je n’avais lu que la version pour enfant- il y a un bout de temps donc- de David Copperfield et Oliver Twist). Par contre, je trouve que l’anglais de Dickens est un peu ardu, en même temps ce n’est que mon deuxième roman « classique » que je lis en vo. Bref, tout ceci pour te dire merci :-))

  21. Lasandrou: J’avoue que l’anglais de Dickens, ce n’est pas l’anglais de Janet Evanovich! Ca prend un peu plus de temps et une période d’adaptation! Mais ça vaut la peine!!! Je suis bien contente que tu aimes!

  22. C’est un roman qu’on m’a obligé à lire à 14 ans, au collège. Autant dire que non seulement je n’en ai rien tiré, mais qu’en plus, il m’a passablement fatiguée. Cela étant dit, comme tous les livres que j’ai lus à cette époque, certainement je le reprendrai un jour et j’adorerai, parce que j’aurai les clés pour. Et puis, je fais confiance à Dickens, dont j’ai adoré tout ce que j’ai lu par ailleurs.

  23. Maijo: Moi, c’est avec « Madame Bovary » que ça a fait ça… Tu ne peux même pas imaginer mon calvaire pendant cette lecture! Peut-être le redécouvrirai-je plus tard… et je te souhaite de redécouvrir ce livre avec autant de passion que moi!

  24. avec « CHRISTMAS CAROL », c’est mon Dickens préféré

  25. Sheharazade: J’ai tout plein de Dickens préférés, je pense!  Pour l’instant, c’est celui-ci et Bleak House qui ont la palme… mais je prévois relire Great Expectations!!

  26. Hé hé j’ai trouvé mais tu nous a quand même bien aidé.

  27. Ma famille d’accueil en Irlande vient de me l’offrir, dédicacé et tout. Trop mignon. Rien que pour ça, il me plait déjà  ! En VO, ça va être hard, mais rien que le premier paragraphe est magnifique… J’ai déjà commencé à lire en anglais, c’est complètement différent, dans le bon sens .

    1. Perrine: Attends, un Dickens dédicacé pour vrai?  Par Dickens?  W-O-W.  Je suis vraiment vraiment jalouse! 

  28. Naaaan  !!! Je me suis mal exprimée ! Dédicacé par ma famille d’accueil ! Mais pour moi, ça a quand même beaucoup de valeur… 

    1. Perrine: Ok, je comprends mieux!  Mais je comprends que ça ait pour toi autant de valeur!

  29. N’empêche, une petite dédicace de Dickens, je ne dis pas non… 

    1. Perrine: En effet, ça se prendrait plutôt bien!

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.