Faux et filatures – Fabien Ménar

Faux-et-filatures.jpgPrésentation de l’éditeur

« Thomas est un jeune concierge d’immeuble au passé trouble, connaît une passion : suivre les gens qu’il croise dans la rue et inventer à leur sujet des histoires qu’il raconte à son voisin et ami, monsieur Defoe, un aveugle au pessimisme incurable. Mais, un jour, sa vie prend un tour imprévu : l’homme qu’il entreprend de filer, galeriste de son état, fréquente une femme mystérieuse qui obsède Thomas. Quand il imagine qu’un meurtre a été commis, notre jeune homme se découvre à son tour suivi.

 

Vierge Lys, que ses confrères par commodité, surnomment. Mona Lisa, est une détective spécialisée en ouvres d’art, amenée à traquer plus souvent qu’à son tour faussaire et négociants d’art véreux. Lorsqu’un message anonyme la conduit à s’interroger sur le travail du célèbre peintre espagnol Bodega, installé au Québec depuis dix ans, elle n’aura plus qu’une chose en tête : démanteler ce qui s’annonce être un surprenant trafic de faux.

 

C’est alors que les enquêtes s’entrecroisent et les intrigues se multiplient. Mettant leur vie en péril, l’un au nom de l’amour, l’autre au profit d’un art authentique, Thomas et Mona Lisa ne manqueront pas d’en apprendre sur eux-mêmes et de révéler chez d’autres leurs vraies couleurs.

 

Avec un habile sens de la mise en scène et tenant son lecteur en haleine jusqu’au coup d’éclat final, Fabien Ménar nous entraîne dans un dédale de filatures gigognes, tout en offrant un portrait sombre et implacable du milieu de l’art. S’ouvre à nous un univers « où l’on s’attache à dissimuler ce qui est, et où l’on simule ce qui n’est pas ». »

 

Commentaire

De Fabien Ménar, j’avais été conquise par « Le musée des introuvables » (billet dans lequel j’ai gravement abusé des points d’exclamation… désolée), que j’ai par la suite joyeusement offert tout autour de moi. Je n’ai donc pas résisté quand j’ai trouvé ce roman-ci en bouquinerie, il y a quelques mois.  Bon, j’ai attendu un moment pour le lire, j’avoue.  Mais venant de moi, c’est un peu… la norme, n’est-ce pas!

 

La présentation de l’éditeur résume assez bien la mise en place du roman.  Pour ma part, comme je ne l’avais pas lue, je ne savais pas du tout où je m’en allais en l’ouvrant.  On rencontre les personnages les uns après les autres, sans trop savoir ce qui les relie et ça m’a bien plu.   J’ai aimé découvrir les relations entre eux petit à petit et voir ainsi se dessiner l’histoire.  C’est un polar qui nous entraîne dans le monde des arts, cette fois.  C’est aussi l’une des choses que j’ai appréciée dans le roman.  Le milieu, les réflexions sur l’art, la beauté, les apparences et les masques divers et variés.  Certaines descriptions de tableaux sont fort réussies et on a l’impression de les voir devant nos yeux.   Limite d’en posséder un.   Oui, en plus de lire, j’aime regarder des tableaux pendant des heures et y voir à chaque fois quelque chose de différent.  On ne se refait pas… 

 

Pourtant, je dois bien l’admettre, même si j’ai aimé ma lecture (que je qualifierais de bon divertissement), je dois admettre que je ne suis pas aussi enthousiaste que pour Le musée des introuvables.   D’abord, même si la pirouette finale m’a plu (surtout une certaine discussion), j’avais tellement tout vu venir de tellement loin que ma lecture a été moins palpitante que je ne l’aurais voulu.  Il m’a aussi manqué cette petite dose de folie déjantée qui m’avait tant plu dans son autre roman.   Pourtant, l’histoire se tient bien, elle est dans un milieu capricieux et qui a sonné vrai à mes oreilles, les personnages (les gentils hein) sont sympathiques et on ne nous tient pas dans des faux suspenses.  J’aurais juste aimé un peu plus de profondeur pour pouvoir apprécier l’évolution du personnage principal à sa juste valeur.

 

Du coup, une lecture agréable mais sans ce petit plus qui m’avait fait parler de « Le musée des introuvables » comme d’un vrai coup de coeur.  N’empêche que je veux tout de même lire « Le grand roman de Flemmar », qui est le premier de l’auteur.  Ne reste plus qu’à le trouver.

16 Commentaires

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  1. A girl va me prêter les musée des introuvables! Je jubile…

    1. Keisha: Je me croise les doigts pour que ça te plaise autant qu’à moi!

  2. Je vais me laisser tenter car j’ai adoré « Le musée des introuvables».

    1. Suzanne: Et moi, si je trouve son premier roman, c’est officiel que je l’embarque!

  3. J’ai bien aimé Le musée des introuvables et malgré tes bémols ici, vu que j’en ai déjà eu pour Le musée, je ne pense pas être déçue par ce roman-ci du coup. Reste plus qu’à le trouver aussi.:)

    1. A girl: Yapluka, donc!  C’est dommage que la littérature québécose soit si dure à trouver en France.

  4. Sans que ce soit un immense coup de coeur, j’avais bien aimé Le Musée… Mais j’hésite pour celui-ci…

    1. Grominou: J’ai préféré le musée pour ma part.  Mais peut-être que tu aimeras les différence entre les deux!

  5. Tu continues donc avec cet auteur.

    1. Alex: Yep!  Je l’aime bien, en fait.  J’aime le côté distrayant de ses histoires.

  6. J’ai de la chance étant à Paris car il y a La librairie du Québec, par contre c’est cher et a priori ils ont l’exclusivité de la distribution des livres édités au Québec (qu’on ne peut trouver dans aucune autre librairie – mais j’ai peut-être mal cherché…). Je préfère quand même passer par eux que par Amazon parce que bon, ils doivent pas avoir beaucoup de commandes et ce serait dommage qu’ils ferment…

    1. A girl from earth: Oui, c’est cher mais bon, au moins tu peux trouver, c’est toujours ça! Quand je viens en France j’arrive souvent avec tout plein de livres pour es copines

      !

  7. Que ça soit l’un ou l’autre, j’ai très envie de les découvrir!! merci

    1. Angie: J’espère que ça te plaira!

  8. Un polar ? donc, je note hein ?

     

    le Papou

    1. Le Papou: Un polar un peu particulier mais oui, un genre de polar!

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