La mer verticale – Freschi/Urbinati

Quand on m’a proposé cette BD, je n’ai pas pu dire non. La couverture, le thème de l’anxiété et des crises de panique, tout me plaisait dans l’idée de base de cette BD. Je l’ai lue dans un moment de très grande anxiété, justement et je n’avais AUCUN souvenir de ma première lecture. Cest donc après l’avoir relue que j’écris ce billet.

De quoi ça parle

India, fin vingtaine, est institutrice et elle adore son métier. Toutefois, son quotidien n’est pas toujours rose car elle doit composer avec des crises de panique ainsi qu’avec le regard des autres sur sa condition.

Mon avis

J’aurai un avis en demi-teinte sur cet album. Nous sommes en présence d’un thème important, dont il faut parler et qui me touche personnellement. Du coup, je ne peux m’empêcher de comparer l’histoire qui nous est présentée avec mon vécu. D’un côté, qui suis-je pour juger de l’expérience de quelqu’un d’autre (je n’ai pas réussi à trouver si les auteurs vivent avec ce trouble) mais de l’autre les « solutions » qui fonctionnent et qui ne fonctionnent pas sont tellement contraires à tout ce que j’ai vécu moi-même que j’ai eu du mal à adhérer à une partie du récit.

Tout d’abord, j’ai beaucoup aimé le dessin, le jeu des couleurs entre les moments où les crises de panique prennent le dessus, sombres, et anxiogènes et la vie quotidienne, davantage dans les tons pastels. J’ai aimé les métaphores, la sensation d’étouffement et de perte de contrôle qui ressort à travers les planches. De plus, la BD met le doigt sur les « petites choses » du quotidien qui font que c’est difficile, autant pour la personne anxieuse que pour l’entourage. C’est que la problématique prend une place énorme dans le quotidien, autant quand les crises se produisent qu’entre celles-ci. Quand sera la prochaine?

Toutefois, la réaction des parents et des collègues est tellement énorme et tellement loin de ce que j’ai vécu personnellement que j’ai eu du mal à y adhérer. Se faire traiter de « sale p*te » en raison de crises de panique? Se faire agresser et se faire dire qu’on est « gonflée » de prendre une médication en public? Comment les gens savent-ils pour quoi sont ces pilules? Bref, c’était gros. De plus, si je peux comprendre une partie de la façon de dealer de l’héroïne, les conseils qu’elle se donne à elle-même sont exactement ce que j’ai tenté de faire avant d’accepter un suivi médical ou psychologique et qui n’ont pas fonctionné. Et tout ce qu’elle rejette comme étant inutile est ce qui a fonctionné pour moi. Toutefois, je suis parfaitement consciente que chaque personne est différente et qu’il n’y a pas qu’une seule façon de faire. Mais c’était loin de moi qui ne suis pas très « psycho pop ». Pas que ce soit mauvais, ce n’est juste pas « moi ». Ceci dit, ce n’était clairement pas à propos de moi non plus!

Une histoire nécessaire, parfois poétique et souvent touchante. À vous de voir si vous connectez ou pas!

4 Commentaires

Passer au formulaire de commentaire

  1. Rien que pour le thème, ça me parle, à voir si je serai plus réceptive que toi.

    1. Je sens que ça va parler à beaucoup de gens, en fonction de leur vécu. Ce n’Est juste pas le mien.

  2. je ne connais pas cette BD mais j’ai trouvé intéressant ton ressenti. J’aimerais bien la lire du coup pour voire ce que moi j’en retiendrais 🙂

    1. Ah, tu me diras alors!

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.