27 mai – Véronique Miclette/Anne-Marie Santerre/Marion Provencher

27 maiJ’étais en train de lire un truc sérieux quand ce petit roman, avec une couverture funny, est arrivé dans ma boîte.  En plein jet lag, j’ai quand même reconnu le symbole du Tube londonien.  Ça m’a suffi pour le prendre immédiatement.  Ca et le fait que mon cerveau semble refuser de m’obéir ces jours-ci.

 

On va sortir le morceau tout de suite: ce roman et moi, ça n’a pas fonctionné.  Pourtant, les copines un peu cinglées, Londres, des aventures fofolles, des références à la culture pop… on aurait dit que j’étais spécifiquement le public-cible.  Genre, en tant que personne.  J’ai quand même eu quelques épopées mémorables entres copines à Londres.   Mais rien à faire,  j’ai peiné pour finir cette petite plaquette de 240 pages (surtout qu’on sait dès le début comment ça va finir) et j’ai été super agacée par des tics d’écriture.  On aurait dit que plus je faisais d’efforts pour ne pas m’en soucier, pire c’était.  Bref, rencontre ratée.

 

C’est l’histoire de trois copines qui, à la mi-vingtaine, décident de partir vivre à Londres.  Sophie, Ray (j’ai mis la moitié du livre à l’imaginer comme une fille tellement pour moi, c’est un nom de gars) et Lily (une brune, une rousse et une blonde… impossible de l’oublier) arrivent donc dans un appart assez miteux, avec de grandes ambitions, l’une en journalisme économique (dans un autre pays… pas facile), l’une en archéologie (ou anthropologie… j’ai oublié) et l’autre comme actrice.  On va donc suivre leurs aventures pendant quelques années.  Et puis… ben… c’est ça, en fait.

 

On va commencer par ce qui m’a énervée.   Premièrement, tout est trop FACILE.  Pour toutes.  Je ne vais pas être précise pour ne pas spoiler mais sérieusement, j’ai ouvert de grands yeux à plusieurs moments dans le livre et même dit tout haut « ben oui.  Rien que ça » à une occasion. Et pour que plus de 2 ans passent en 240 pages, vous pouvez vous imaginer  à quel point ça va vite. Deuxièmement?  Ca m’a pris les trois quarts du livre à démêler les trois filles, dont j’ai eu du mal à cerner la personnalité car à part quelques petits points qu’on nous mentionne, je trouvais qu’elle se ressemblaient pas mal.  On nous DIT leur différences, mais je ne les ai pas senties.  En plus, « la blonde », « la brunette », « la rouquine »…  je vous jure, j’ai cessé de compter.  Et « celle-à-qui-je-sers-de-beta-reader » le sait, les répétitions, ça me saute aux yeux, je ne peux pas m’empêcher de les voir.  Imagine quand ça revient des vingtaines de fois.  Déjà que j’avais du mal à démêler les trois filles, il fallait que je me souvienne de leur couleur de cheveux pour savoir qui disait quoi…   Finalement, je ne me suis pas sentie à Londres, à part pour quelques petites références.   Et c’est de ça dont j’avais envie à ce moment précis.

 

Quand même, je retiendrai une belle histoire d’amitié (il y a des histoires d’amour mais elles étaient trop straightforward pour réellement m’intéresser) entre trois filles qui mordent dans la vie à pleine dents.  J’ai aussi aimé les dialogues souvent drôles ainsi que les références.  Parce que je suis fanatique de références.  Et il y en a tout plein.     Malgré mon avis très mitigé, bizarrement, je suis certaine que ce roman va trouver son public.  C’est rythmé et peut-être que les plus jeunes que moi s’y retrouveront davantage.

 

Let’s face it… I’m old!

 

PS: Il faut quand même comprendre un minimum d’anglais pour lire le roman… comme ça se passe à Londres, plusieurs dialogues sont dans cette langue.  Just sayin’…

 

 

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