L’incroyable histoire de Mademoiselle Paradis – Michele Halberstadt

Résumé
« À dix-sept ans, Maria-Theresia Von Paradis est un être d’exception: fille unique du conseiller de l’impératrice d’Autriche, pianiste virtuose, belle et aveugle.  Lorsque son père fait appel au célèbre Mesmer qui soigne parmagnétisme, elle découvre la passion et toutes les émotions edont sa cécité la protégeait.  Au siècle de Mozart et de Salieri, un roman lumineux oèu tout est dit des sentiments, du destin et de la liberté. »

Commentaire
J’ai pris ce livre en grippe à la page 19 quand l’auteure m’a annoncé en grande pompe que la note de musique préférée de l’héroïne était… le do mineur!!!  À ce moment-là, je me suis dit « Oh my god… ça commence bien! »!  Il va falloir que je refasse mes classes de théorie parce que la note « do mineur » ou « mi majeur », jamais entendu parler.  En fait, dès qu’il était question de termes musicaux, je les ai sentis plaqués là pour faire « livre sur la musique » ou encore pour faire joli.  Je me suis même demandée si l’auteure connaissait réellement leur signification… Mais bon… on va se dire qu’en Europe ou au Québec, l’utilisation de la terminologie musicale peut être différente… ou que mes cours de théorie musicale sont passés date (Luciiiie… si tu tombes sur ce livre, j’aimerais bien ton avis là-dessus!!!)

J’ai choisi ce livre dans ma pile parce que je voyais un tas de billets à son sujet.  Je me suis alors dit que si ça continuait comme ça, j’allais connaître tout le livre sans l’avoir lu et que je n’aurais donc jamais le goût de le lire. Et comme ce livre est apparu dans ma pile sans crier gare (et c’est même vrai, cette fois… je l’avais commandé pour ma swappée qui le voulait et il est arrivé 2 mois plus tard dans les maritimes… je n’ai pas eu le choix de le garder), il ne fallait quand même pas le laisser moisir sur l’étagère à tout jamais!!!  Quelle horreur, n’est-ce pas!!!!

Bref, j’ai poursuivi ma lecture et finalement, ce n’est pas si mal.  Le fait de savoir que l’héroïne a réellement existé (et qu’elle était concertiste, et qu’elle a été soignée par Mesmer) a beaucoup aidé mais je dois aussi admettre que cette Maria Theresia est quand même bien attachante. Je voulais réellement savoir ce qui allait arriver.  De plus, la plume est généralement très simple et agréable.  Ca se lit de rien! L’arrière-plan de la Cour viennoise sous Marie-Thérèse d’Autriche (la maman de Marie-Antoinette, si je ne m’abuse) est également intéressant, bien qu’effleuré seulement. 

J’ai considéré ce roman comme l’un de ceux sur le passage à l’âge adulte, sur l’acceptation de la différence versus la normalité.  Une célébration de « l’autrement ».   Je n’ai pas nécessairement vu la cécité glorifiée mais plutôt une ouverture sur le monde qui a été difficile à vivre et qui a engendré une femme fonceuse malgré son handicap.  Parce que Mesmer ou pas Mesmer, j’imagine qu’elle aurait bien fini par s’ouvrir les yeux sur la réalité qui l’entourait… de façon métaphorique du moins!  J’ai trouvé le parallèle intéressant et j’ai aimé la femme que Maria Theresia, la jeune fille naïve est finalement devenue. 

Par contre, à aucun moment, je n’ai entendu la musique dans l’histoire.  On en parle, on clame l’amour de la musique au même titre que l’amour d’un dieu… mais je ne l’ai pas vraiment ressentie à travers les mots de l’auteure. Bon, ok, c’est probablement en raison de ma « prise en grippe » du début mais j’ai trouvé un peu artificiel tous les propos musicaux. 

C’est tout de même agréable à lire, mais sans plus. 

Question pour les connaisseurs: la partition sur le dessus, est-ce que c’est celle d’une composition de la réelle Maria Theresia?  Le concerto que Mozart lui a dédié? Je ne connais pas du tout ces oeuvres mais je suis une horrible curieuse!!!

7/10

21 Commentaires

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  1. Agréable sans plus: tout à fait ça! Je suis complètement ignare en musique: je ne risquais d’être gênée par quoi que soit d’invraissemblable.

  2. tout ce que je sais à propos de Mozart et Maria Theresa von Paradis, c’est que le concerto pour piano qu’il lui aurait dédié est son concerto n°14. par rapport à ce que tu disais sur les notes, je suis d’accord avec toi : je pense que seuls les musiciens pourront solfier au fil des pages…

  3. Les erreurs et problèmes du côté musique ne m’ont pas choquée vu que je suis complètement nulle dans ce domaine ! mdr ! Et c’est sûr que ce n’est pas un livre qui marquera les esprits mais il se lit bien quand même 🙂

  4. Anne: Dommage car ils sont restés en surface… il y aurait eu de quoi à faire de plus intense avec ça, j’en susi certaine. Mais bon, peut-être n’était-ce pas le but de l’auteure! Fee Gnomène: Il faudrait que je vérifie… dans mon livre de concertos, ils sont identifiés en Köchel. Et même en était – un peu – musicienne, je n’ai pas senti la musique… et quand ça arrive, forcément, je suis déçue! Joelle: D’accord avec toi: ça se lit bien. Pour que je finisse par dire ça après avoir grogné en début de livre, il faut vraiment que ça se lise bien!!!

  5. Et je me rectifie (après vérification concertesques): Le chiffre est écrit en quelque part… mais je suis loin de tous les avoir!!! En fait, ça se limite à deux!!!;))

  6. j’ai eu envie de lire ce livre chez kattel, qui me l’a envoyé. Je ne l’ai pas encore lu… mais voilà deux derniers billets que je lis qui ne sont pas vraiment enthousiastes…

  7. Je viens à la rescousse… Le Concerto de Mozart qui lui aurait été dédié est bien le K. 456, no 18, en si bémol mais certains musicologues pointus débattent à savoir si c’est bien celui-ci ou l’un des deux suivants (Mozart a écrit une série de concertos « en rafale » à ce moment-là pour ce qu’il appelait « Klavierland » i.e. Vienne). Plus intéressant encore, selon moi, est le personnage de Paradis: elle était pianiste mais aussi organiste, chanteuse et a notamment composé des opéras et des cantates. Elle devait éventuellement fonder une école de musique. Bref, une femme-orchestre avant l’heure (je ne sais pas si le livre transmet tout ça). J’aurais bien aimé lire sur elle mais j’avoue que l’enthousiasme n’est pas exactement délirant… si je tombe dessus à la bibliothèque, peut-être!

  8. Sylvie: Ce n’est pas que ce ne soit pas bien. C’est agréable à lire, ça se lit presque tout seul. C’est juste que moi, ça ne m’a pas marquée! Lucie: Meeeerci pour ces informations! En fait, dans le livre, on parle de la carrière de concertiste de la demoiselle et dans les dernières pages, on fait une mini-bio en quelques lignes où on parle de son école de musique. Il est mentionné (une fois, je crois) qu’elle chante aussi mais le livre est davantage basé sur l’épisode de sa vie où elle est avec Mesmer pour se faire soigner. Si tu veux lire le livre et que tu as de la difficulté à le trouver en biblio, fais-moi signe, je pourrai te le prêter.

  9. Bonsoir Karine, je n’ai pas lu ce roman (biographie?). Je ne prononcerai pas. En revanche, c’est l’auteure qui est intéressante, c’est une vraiment une touche-à-tout. J’ai entendu parler d’elle quand elle a été rédactrice en chef du magazine de cinéma Première dans les années 80. Elle a été journaliste radio. Elle est productrice de film avec son mari Laurent Pétin (un des ex. de Romy Schneider). Peut-être produira-t-elle un film de ce livre. Sais-ton jamais? Bonne soirée.

  10. Dasola: En fait, c’est un roman basé sur un épisode d’un personnage réel, je crois. Mais c’est vrai que l’auteure semble avoir un parcours diversifié et intéressant. Elle a aussi une jolie plume simple et douce.

  11. Donc un livre très contournable, dommage j’aimais bien l’idée et l’époque enfin c’est pas comme si je n’avais rien à lire :-)))

  12. amusant de lire l’avis d’une musicienne par moi, côté musique rien ne m’a gêné evidemment 🙂

  13. La couverture me plaît bien. 🙂 Par contre je n’ai jamais entendu parler de la note Do Mineur au solfège … un accord, j’veux bien, oui, mais pas la note. Etrange …

  14. Yueyin: Moi aussi j’aimais bien l’idée. Le personnage est intéressant en plus (Lucie m’a envoyé plein d’infos par mail et la dame était vraiment en avance sur son temps) et l’idée aussi mais j’ai eu l’impression de ne faire qu’effleurer le sujet. Toutefois, si tu as l’occasion, c’est une lecture agrèable qui se fait en gros max 2 heures!!! Stéphanie: Ce petit truc m’a « gossée » dès le début… mais comme ce n’est quand même pas le principal de l’histoire, j’ai preeeesque réussi à passer à côté! Presque! Leil: Exactement. Une tonalité, un accord, une gamme… mais pas une note!!!

  15. J’ai vu ce livre plusieurs fois sur les blogs mais je passe mon tour, il me tente pas et en plus je suis plus ou moins en pause lecture…

  16. Anjelica: Il était dans la sélection du prix Landerneau alors forcément, il a été beaucoup lu! Ca se lit très bien par contre, je ne le déconseillerais pas!

  17. J’ai fait de la musique dans ma jeunesse mais je ne suis pas une experte comme Lucie. En tout cas, rien ne m’a choqué. Et sinon je n’ai pas vue autant de choses que toi dans ce roman ! Enfin au moins, ça y est, tu l’as lu. 🙂

  18. Caro[line]: Eh oui, je l’ai lu! Je vais y aller avec la famille, agréable, mais pas inoubliable!!!

  19. j’ai bien aimé ce petit livre sensible. Je ne connaissais pas le personnage et je le trouve fort intéressant !

  20. j’ai bien aimé ce petit livre sensible. Je ne connaissais pas le personnage et je le trouve fort intéressant !

  21. Sylvie: Moi non plus je ne connaissais pas le personnage. Et si j’ai réussi à aimer malgré mes « bugs » du début de l’histoire, c’est que c’Était une jolie histoire. Mais comme je le disais sur ton blog, il ne m’en reste qu’un vague souvenir!

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