L’univers de « Bonheur d’occasion » de Gabrielle Roy

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Dans notre fin de semaine « explorons l’univers littéraire Montréalais, il y a quelques mois (bon, en fait, j’écris ce billet le lendemain de la fin de semaine en question… mais je sais que quand il paraîtra, ça va faire quelques mois), nous avons aussi fait une promenade sur le thème de Bonheur d’occasion, toujours offerte par les tours Kaléidoscope.

 

Bonheur d’occasion est un roman de Gabrielle Roy, née et ayant grandi à St-Boniface, au Manitoba.  Elle a aussi vécu en Europe, puis à Montréal et à Québec.  Ce roman en particulier a été écrit en 1945 et se déroule dans un quartier très pauvre de Montréal, le quartier St-Henri, pendant la guerre.  On y raconte les amours de Florentine Lacasse avec Jean Lévesque, ainsi que la vie de ses parents, très pauvres. 

 

Disons-le d’emblée, cette promenade a été celle que j’ai le moins appréciée.  Selon un autre guide, il semberait que le guide n’était pas celui qui fait normalement cette promenade, en fait.  Déçue non pas pour le contexte, qui était très intéressant, St-Henri étant un quartier que je n’avais pas beaucoup fréquenté dans le temps où j’habitais Montréal.   Nous avons énormément appris sur l’histoire du quartier, né autour de la ligne de chemin de fer Lachine-Montréal et siège de grandes industries comme Dominium Textiles et RCA Victor.  J’ai aussi aimé entrer dans les édifices, mais disons que Gabrielle Roy était parfois un peu loin derrière toute cette information de la société historique.  On nous a promenés de lieu en lieu, mais en parlant très peu du roman, en fait.  Ma lecture remontait énormément mais je crois que je m’en souvenais davantage que le guide, ce qui est mauvais signe.  Mais les autres aspects de la promenade, les expressions qu’il nous expliquait et les renseignements sur St-Henri étaient très intéressants.

 

Voici aussi le lien vers la brochure, faite par la société historique de St-Henri qui nous mène sur les pas des personnages de Bonheur d’occasion. On y voit des photos d’époque, bien utiles car plusieurs bâtiments ne sont plus là.

 

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Sur le bord du Canal Lachine, la voie ferrée qui sert encore auourd’hui, avec les industries au loin.  Le train est omniprésent, dans le roman et son horaire rythmait la vie du quartier, en particulier l’horaire du séchage de linge sur la corde.    L’ancienne branche Montréal-Lachine est aujourd’hui transformé en Parc, tout en longueur.  C’est vraiment joli et bien pensé.

 

Comme vous pourrez le voir, St-Henri n’avait pas vraiment de plan d’urbanisme.  Les styles se côtoient et on en voit pour tous les budgets.  Dans le roman, si ma mémoire est bonne, on voit bien la dégringolade des logements, de pires en pires, à mesure que la situation s’enlise.

 

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La maison du Docteur (on le voit à la croix au-dessus de la porte) où la mère de Florentine cogne quand ça ne va pas du tout. 

 

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Juxtaposition étrange de styles autour du parc.

 

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À St-Henri, il y a encore des portes cochères.  Pour les européens, ça semble normal mais dans notre coin, il n’y en a pas tant que ça.  Et si on regarde à l’intérieur, il y a des maisons dans les cours.  En fait, c’est surtout transformé en garage ou en remise mais parfois il y a vraiment des gens qui vivent là.  Et autrefois, c’était courant.  Pas cher, vous comprenez. 

 

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Le fameux meublé en coin de Jean Lévesque.  De devant et de derrière, juste à côté du chemin de fer.  On le voit beaucoup mieux dans la photo de la brochure.  Là, les arbres sont un peu grands.  Mais en gros, la façade est à peu près large comme la porte.  Et oui, il y a encore des gens qui habitent dedans.  Je pense.  Mettons que ça fait un peu misère noire, comme lieu…

 

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Autour du Parc George-Étienne Cartier, où habitait vraisemblablement Emmanuel Létourneau, dans la maison où il y avait du Lilas.

 

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L’église St-Zotique.

 

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Une demeure des Lacasse.  Avec une porte blanche.  Dans le temps, elle était en bois, je crois, selon le roman.  Encore une fois, pas le comble du chic.

 

Et je vous laisse sur des images diverses et variées du quartier St-Henri.  Plusieurs des lieux ne sont plus là, le Quinze Cents, où travailait Florentine est devenu un dollorama et le cinéma est utilisé comme entrepot.  Je vous épargne donc cela! 

 

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12 Commentaires

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  1. Merci pour la balade !

    1. Sylire: Mais de rien!

  2.  

    Je vois que tu as fréquenté Yueyin, elle est contagieuse : les poteaux, les cheminées en tour, je ne développe pas…

    J’aime beaucoup la maison aux deux yeux sous les sourcils.

     

    1. Lou: Oui, en effet!  Mais les lampadaires et moi, c’est un vieil amour… et non je ne développerai pas non plus!

  3. j’ai dû chercher sur un plan où étit le quartier et je crois bien que je n’y ai jamais mis les pieds (pourtant j’ai trainer dans des tas de coin de montreal hein et même des glauques mais là vraiment)… Il est beaucoup plus à l’ouest que je ne l’imaginais en fait 🙂

    1. Yue: Ce n’est pas un coin que je fréquente beaucoup non plus!

  4. L’urbanisme et l’architecture du Québec m’intrigue vraiment; ça semble un drôle de mélange entre du « protestantisme européen » (les églises) et des maisons « balloon frame » à l’américaine, beaucoup d’enseignes et néons… Mais je connais pas vraiment.

    1. Lewerentz: Moi je trouve que ça fait très « all american » dans les petites villes mais que les grandes villes ont un genre bien à elles.  Et oui, malheureusement, on n’échappe pas aux enseignes!

  5. A travers ce ciel bleu et ces maisons qui me paraissent pittoresques, je ne trouve pas cela miséreux. Sauf pour deux photos qui ne m’inspirent pas beaucoup.
    Merci Karine !

    1. Syl: Le quartier a bien changé, en fait.  disons que ce n’était pas comme ça!

  6. Belles photos! J’apprécie pouvoir mettre un visage sur les paysages de ce livre!

    1. Amiedeplume: J’adore ce genre de balades. J’ai l’impression de vraiment vivre les romans!

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