La traduction est une histoire d’amour – Jacques Poulin

traduction-est-une-histoire-d-amour.jpgPrésentation de l’éditeur

« Un vieil écrivain, monsieur Waterman, vit à Québec dans une tour.  Sa traductrice, la jeune Marine, est une Irlandaise aux cheveux roux et aux yeux verts;  elle habite un chalet à l’île d’Orléans, parmi les chats, les ratons laveurs, les hérons bleus et les chevaux de course à la retraite.  Entre ces deux personnages se tisse une relation peu ordinaire : elle nait sur la piste de l’Oregon, grandit avec leur passion commune pour la musique des mots et atteint sa maturité dans une enquête sur une mystérieuse adolescente qui leur met le coeur à l’envers. »

 

Commentaire

Oui, un autre Jacques Poulin.  J’ai bien envie de lire toute sa bibliographie, en fait… mais bon, pendant ce mois québécois, je vais me limiter à trois.  C’est quand même pas mal!

 

Parmi les romans de Jacques Poulin que j’ai lu, je pense qu’à date, c’est mon préféré.  Cette histoire raconte une bizarre d’histoire, celle de Jack Waterman (l’alter ego de l’auteur), écrivain vieillissant « le plus lent du Québec », et de Marine, qui veut le traduire en anglais.   Ils se rencontrent dans le cimetière St-Matthews et c’est un petit papier trouvé sous le collier d’un chat abandonné qui les mènera vers une curieuse aventure à la recherche de l’auteur des mots inscrits sur le dit papier.

 

Comme dans les autres romans de Poulin que j’ai lus, ce n’est pas une histoire remplie d’action.  Pas non plus bourrée de rebondissements incroyables et de révélations folles, même s’il y a bien une enquête qui est menée par les deux personnages.  L’histoire est bel et bien plantée dans son décor, soit le Vieux-Québec et l’île d’Orléans d’aujourd’hui, mais qui nous semblent un peu hors du temps, un peu brumeux à travers les mots de Jacques Poulin. 

 

Ce roman, c’est une ode aux mots, à l’écriture, à la traduction aussi, à cette presque symbiose qui s’effectue entre un traducteur et l’auteur qu’il traduit.  C’est un univers un peu cotonneux, doux, où les amours sont au pluriel, avec une nature présente, tout plein de chats et énormément d’humanité.  La relation que nouent les deux personnages est intense, particulière et on sent qu’ils vivent tous deux un peu hors du monde réel.  Marine, éprise de liberté, tellement qu’elle a du mal à s’intéresser aux gens qui l’entoure, va faire aussi un curieux voyage en elle-même. Quant à Jack, pour lui, la création est intense et difficile.  On le sent à chaque page.

 

Je pourrais encore parler de l’écriture de Jacques Poulin, qui me séduit à chaque fois.  C’est beau, c’est poétique.  On sent dans chaque phrase cet amour des mots et de la musicalité dont il parle dans le roman.   Bien entendu, on fait des entorses au réalisme pour certaines procédures et la vision de la traduction est très romantique.  Mais parce que les mots m’ont rejointe, j’ai joyeusement passé par dessus tout ça pour pénétrer dans le petit monde de Poulin.

 

J’ai beaucoup beaucoup aimé!

26 Commentaires

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  1. Cet auteur m’intrigue décidément beaucoup, et particulièrement ce livre-là : l’histoire me parle énormément ! 

    1. Morgana: C’est un thème et une histoire qui est toute simple mais toute belle aussi!

  2. Celui-là je l’ai adoré, beaucoup plus que les yeux bleus de Mistassini qui lui fait plus ou moins suite, on ne sait pas trop :-)))

    Je pense qu’elle traduit Volkswagen blues, non ? tu n’as pas eu cette impression ?

    1. Yue: Ce n’est pas « L’anglais n’est pas une langue magique » qui lui fait suite?  Et oui, ça m’a aussi fait l’impression qu’elle traduisait Volkswagen blues quand je l’ai lu!

  3. un billet contagieux !

    1. Theoma: Mais j’espère bien!

  4. Ca donne envie de le lire , merci

    1. la tambouille à tonton: J’espère qu’il vous plaira, alors!

    • Lise pas de blogue sur 20/09/2012 à 03:05
    • Répondre

    Voilà pourquoi on aime Jacques Poulin! Il n’y a rien à ajouter à tes mots, et même si ce n’est pas mon préféré de cet auteur, j’ai beaucoup beaucoup aimé aussi…

     

    Bonne journée Karine!

    1. Lise: Et lequel est votre préféré?

  5. Sans être également mon préféré, j,ai vraiment aimé. Ce roman de Poulin est à découvrir. Beau commentaire gentille dame.

    1. Suzanne: Oui, Poulin a plein de petites pépites dans sa bibliographie! 🙂

  6. Et dire que je n’ai encore jamais lu cet auteur… C’est pourtant pas l’envie qui manque. Allez, je note ce titre, je commencerai par celui-ci !

    1. Bladelor: Sérieusement, je pense que l’écriture de Poulin peut vraiment te plaire!

  7. Il me fait bien envie, je le note

    J’espère pouvoir publier encore un billet sur le Québec avant la fin du mois, parce que là je n’en ai publié que deux.

    Bonne continuation et bonne fin de semaine.

    1. Catherine: Ah, deux, c’est déjà bien!  Je l’ai beaucoup aimé celui-là… je conseille!

  8. Moi aussi, j’ai beaucoup aimé celui-ci!

    1. Jules: À date, c’est mon préféré!

  9. J’entends beaucoup de bien de cet auteur, je vais peut-être esszayer de lire un de ces livres (quitte à prolonger un peu « Québec en septembre) ! Celui-là me tente particulièrement, la traduction étant un sujet qui me passionne (j’ai même fait une option traduction durant mes études de langue) !

    1. Jainaxf: Mais prolonge tant que tu veux!  De toute façon, je pense bien le refaire l’an prochain!

    • Lise pas de blogue sur 22/09/2012 à 01:06
    • Répondre

    Karine  mon préféré est LA TOURNÉE D’AUTOMNE, et de grâce ne me donne pas du « vous »; je suis une seule personne.

     

    1. Lise: Bonne nouvelle… il est dans ma pile alors!

  10. C’est mon préféré 🙂 J’ai craqué pour le petit chat noir. Et pour Chaloupe, le chat de Marine. Chaloupe, pour un nom de chat, c’est vraiment trop mignon !

    1. Topinambulle: Oui, il est trop mignon, le petit chat!  Même moi j’ai eu le goût de l’adopter!

  11. Que j’aime Poulin aussi

    Un très beau livre, au très beau titre, dans mes préférés.

    1. Lucie: N’est-ce pas qu’il est beau, ce titre!

  1. […] La traduction est une histoire d’amour – Jacques Poulin […]

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