Le Survenant – Germaine Guèvremont

Survenant.jpg Résumé
Dans le Québec du début-milieu du siècle, Didace Beauchemin vit sur sa terre avec son fils Almable (un grand flanc mou, selon lui) et sa belle fille Alphonsine, qui n’ont toujours pas d’enfants après 3 ans de ménage, ce qui n’est pas du tout normal pour l’époque.   Soudain apparaît un étranger, le Survenant, qui deviendra son homme de main et qui gagnera l’affection de Didace et d’Angelina, une voisine.   Saura-t-il résister à l’appel des routes?

Commentaire
Comme je lis à la vitesse tortue (épidémie qui semble se répandre dans ma région… du moins pour Charlie Bobine et moi!), un commentaire sur un livre lu il y a quelque temps, à la sortie du film, en fait.  Et comme je suis un peu bougonne (j’ai le droit, la grippe me donne tous les droits!!!), quoi de mieux qu’une critique où l’on peut se défouler un peu!

Il faut savoir que c’est un classique de la littérature québécoise et que ce livre a traversé les années, souvent louangé.  Je me suis décidée à le lire quand l’adaptation d’Erik Canuel a envahi nos écrans en 2005, dans le but de lire le livre avant de voir le film.  Je l’ai lu.  J’ai peiné.  Et finalement, je ne suis pas allée voir le film!  Sincèrement… il ne se passe RIEN dans le livre!  Du moins rien qui m’ait intéressée.   Une barque qui disparait,, des récoltes…  Je me suis accrochée jusqu’à la fin mais j’ai franchement trouvé la lecture longue et pénible.  À part Amable et le Survenant, les personnages m’ont paru peu sympathiques en général.  Je n’ai pas accroché à l’histoire entre « La Noire » et son « Grand dieu des routes » et comme la fin est quand même bien connue de la culture québécoise, je n’ai pas eu l’angoisse du questionnement du Survenant, soit rester et épouser Angelina ou partir.  

Anecdote: Germaine Guèvremont, dans la première publication, dévoilait à la fin du roman l’identité du Survenant, lui enlevant ainsi beaucoup de son mystère.  Suite à des commentaires un peu outragés, elle a changé la fin pour la ramener à ce qu’elle est aujourd’hui et ainsi préserver le secret du Grand dieu des routes!

Toutefois, je dois admettre qu’il s’agit d’un ode à la liberté, la liberté de vivre à notre façon, liberté de choisir la vie que nous souhaitons, malgré les convenances.  Le Survenant a fasciné des générations entières, il doit bien y avoir une raison à ça!  J’ai bien aimé savoir qui était en fait le Survenant… et lire le résumé de la suite (Marie-Didace, du même auteur) m’a amplement suffi!  Toutefois, comme ce livre est considéré comme un grand roman québécois… s’il y en a qui ont lu et aimé, je suis vraiment intéressée à savoir pourquoi!  J’ai carrément l’impression d’avoir manqué le bateau sur ce coup-là!

4/10

20 Commentaires

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  1. MDR! J’ai acheté le roman à la friperie, il y a quelques semaines et tantôt, en finalisant mon colis pour Fashion (ouais, j’étais supposée l’envoyer jeudi… argh… je suis toujours à la traîne, mais là, c’est fait!!!!!!) bref, je suis passée à un poil de lui envoyer mais une petite voix (sans doute la tienne! Mdr!) m’a dit que si je n’avais jamais été tentée de le lire depuis le temps qu’on m’en parle… il valait mieux ne pas lui faire le coup de lui envoyer un navet!!! Donc le lire AVANT. Sauf que là. Euh. J’pense que je vais passer mon tour!!!!

  2. Charlie Bobine: Comme je le dis, ça a été un roman phare au Québec… il doit bien y avoir une raison, sauf que moi, je la cherche encore! J’ai mieux aimé la préface que le livre, c’est tout dire! Question de goûts probablement, ça ne veut pas dire que vas passer à côté autant que moi! Mais pour ce coup-là, faut croire qu’on a télépathisé entre le Saguenay et le Lac!

  3. Moi, j’ai juste vu le film que j’ai trouvé pas mal lent, aussi, mais qui, globalement, était agréable à regarder quand même. J’ai trouvé la fin décevante mais c’est l’effet de l’anecdocte que tu nous a raconté (merci pour cette précision)

  4. Charlie Bobine, tu me fais mourir de rire! En même temps, il m’intrigue ce livre parce que en France, on en a bien évidemment jamais entendu parler, ni du film, of course! Le mot même de « Survenant » est étrange et intriguant… Je ne connais décidément rien à la littérature québécoise, il va falloir que je me penche dessus…

  5. Retourne bien au chaud dans ton lit….

  6. Ah mais figurez vous que j’ai prêté ce film à Caro[line] hier !!! Bon, certes, je n’ai jamais lu le livre et jusqu’à il y a deux semaines, je ne savais même pas que ce film avait été adapté d’un roman. Mais j’ai vu ce film à sa sortie à Montréal (puisque j’y étais à ce moment-là!!) et j’ai AD-OR-E ce film ! Vraiment, un de mes films préféré. Je suis tombée amoureuse du Survenant (lui et le Jean-Nicolas qui l’interprète ;-)) Bon, je ne connaissais rien à l’histoire, mon amie m’avait expliqué ce qu’était un survenant pour que je ne sois pas trop perdue avant. Et… je n’en dirai pas trop plus au cas où Caro[line] passe par ici avant d’avoir vu le film. C’est sûr, maintenant tu ne me donnes pas trop envie de lire le livre mais il faut que je regarde ce film à nouveau !! (que j’ai revu il y a quelques semaines seulement et qui est un des rares films qui me donne envie de pleurer et où, à certains moments, je ne comprends pas tout ;-)) Donc si les parisiennes sont intriguées, sachez que le DVD peut circuler (à partir du moment où vous pouvez lire un DVD zone 1)

  7. L’épidémie frappe aussi de l’autre côté de l’Atlantique ! Je ne sais pas mais il faut absolument que je me trouve un livre « de relance » pour me remettre sur les rails 🙂 (bon, en tout cas, je sais déjà que ce ne sera pas ce titre vu ce que tu en dis ! mdr !)

  8. je n’ai pas lu ce livre et ne savais pas qu’il s’agissait d’un classique de la littérature québécoise. en revanche, j’étais à Montréal au moment de la sortie du film et je m’en souviens parfaitement pour m’être piquée un fou rire, seule, dans le métro en voyant l’affiche et en me demandant s’il s’agissait d’une tournure québécoise (et me demandait comment le titre serait traduit quand il sortirait en France car à ma grande honte, j’avoue avoir cru à un film superproduction américaine.) même si j’adore les tournures québécoises, entendons-nous!!!!

  9. Je ne lis pas ton billet car comme l’a dit Emeraude, elle m’a prêté l’adaptation cinématographique hier. Je reviendrai quand je l’aurai vu pour savoir si cela vaut le coup de me plonger dans le roman… 🙂

  10. Carine: Je n’ai pas vu le film mais parfaît-il que le film est plus rapide que le livre et que l’histoire entre Angelina et le Survenant est davantage mise à l’avant… mais je parle peut-être à travers mon chapeau! Et quant à l’anecdote… je vous le dis, c’est la préface que j’ai trouvé la plus intéressante dans le livre! Fashion: Le mot Survenant vient du mot « survenir », quelqu’un qui arrive brutalement, quoi. Dans le livre, on l’appelle souvent « Venant » aussi mais on ne connaît jamais son nom! Gambadou: Je vais un peu mieux, je vais aller me geler dehors… jusqu’au boulot! Emeraude: Décidément, hier était la journée du Survenant!! Pour le film, il faut dire que je n’aime pas Jean-Nicolas Verreault plus qu’il faut (ce qui fait de moi une extra-terrestre parce que presque toutes les filles sont pâmées devant lui!!!) Mais bon, du coup, tu me donnes le goût de tenter de l’écouter!! J’ai bien hâte de voir ce que Caro[line] va en penser! Joelle: C’est donc une épidémie tortuesque outremer! (Ca doit affecter la routine du matin aussi.. parce que je sens que je vais être en retard au boulot vu ma vitesse… et le temps que je prends pour répondre aux commentaires au lieu de genre… m’habiller) En effet, je ne suggère pas ce titre-là pour te remettre dans un « beat » lecture! Elou: Le film a été hyper publicisé ici, j’imagine qu’il devait avoir des affiches partout dans le métro!! Au fond, si je pense aux « classiques » québécois que je connais… je pense que je les aime somme toute très peu… ça doit être le style qui ne m’accroche pas! Je pourrai en faire des billets un jour (j’avais un prof de français qui nous les faisait lire systématiquement!) Caro[line]: Tu viendras donner tes impressions… j’ai bien hâte de voir ce que tu vas en penser! Un autre avis positif… et j’irai peut-être me le louer!!

  11. Je te rassure, je ne suis pas pâmée devant J.N. Verreault non plus. Bah, pas au point de faire la fine bouche si je devais être prise avec lui sur une île déserte… mais, hein, tu me comprends!! 😀 Je sais bien que c’est un incontournable, «Le Survenant», mais «Jean Rivard, le défricheur» aussi et c’est MORTEL. 😉 LA grande question qui faut se poser, c’est qui sont les bazwells qui décident des incontournables??? 😛

  12. Charlie Bobine: Aucune espèce d’idée pour les grands maîtres de l’incontournabilité!!! Je ferai un jour une chronique sur « Un homme et son péché »… un autre incontournable que j’aurais dû contourner (le film est comme 100 fois mieux!!!) Un jour, il va falloir m’expliquer pourquoi on fait lire ça aux ados du secondaire pour « leur donner le goût de la lecture »!!!! Et… d’accord avec toi pour l’île déserte!!! lol

  13. Ah mais je l’ai lu celui-là, il y a… longtemps, j’étais à l’école ou plutôt dans les touts premières années d’université… je n’en garde pas un mauvais souvenir mais euh je crois que je n’en garde pas trop de souvenirs en fait… oups ! C’était l’époque ou je voulais lire les classiques québécois (mais je n’en ai pas lu tant que ça en fait (probablement pas assez !) car je me suis souvent ennuyé moi aussi…

  14. Yueyin: C’est un peu la même chose pour moi. J’ai tenté d’en lire et à chaque fois, je m’ennuyais (même « bonheur d’occasion », j’ai eu de la difficulté… pourtant, plein de monde adorent!). Du coup, ça m’a un peu désintéressée de la littérature québécoise et ce n’est que récemment que je m’y suis remise!

  15. Oui, je sais, j’arrive des années plus tard ! Parfois, on fouille un peu dans les archives des blogs et on découvre de vieux articles intéressants ! Et on ne peut s’empêcher de répondre.

    Tu demandes à ceux qui ont aimé, les raisons… Je pourrais t’en donner des milliers, car aujourd’hui, j’adore ce roman… mais cela ne fut pas un coup de foudre… Cela pris plus d’une lecture… Et c’est rare que je prends la peine de relire une oeuvre que je n’ai tout d’abord pas aimé, mais je l’ai fait et j’en suis bien heureuse !

    En fait j’aime tellement l’oeuvre que j’ai fait 4 billets sur mon blog !!! 😉 Sur l’auteur, sur l’oeuvre, mes commentaires personnels et enfin une réflexion personnelle qui explique comment j’ai aimé le roman et pourquoi je l’ai relu ! C’est te dire à quel point, je suis passionnée !

    Alors pourquoi ? Pour la liberté, pour la transformation des personnages, pour l’année qui passe tranquillement au fil des saisons, pour les symboles, pour le passage d’une vie à l’autre, pour l’histoire, pour le mouvement et la stabilité, pour l’importance de ce roman dans la littérature québécoise… Mais avant tout pour le cri de liberté et l’appel au courage de changer…

    Voilà ! 🙂

    1. Laila: Merci pour ce commentaire!  C’est hyper intéressant comme réflexion et si je n’ai pas vraiment apprécié ma lecture sur le coup, j’en garde un souvenir un peu mystérieux…  Et je me dis que je relirai peut-être!

  16. Il est vrai qu’il est difficile d’accrocher en lisant ce livre. J’ai tout de même aimé ce livre pour sa représentation du parlé oral.

    1. Amiedeplume: Oui, c’est intéressant de voir comment ils parlaient à l’époque… mais qu’est-ce que je me suis ennuyée.  Et j’étais super déçue de ne pas aimer, en fait.

  17. je crois que c’était surtout pour la liberté que ce titre a eu de la notoriété.

    1. Oui… liberté et fenêtre ouverte sur la possiblité de quelque chose d’autre.

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