The English patient – Michael Ondaatje

English-patient.gif Résumé « L’histoire de trois hommes et d’une femme – une jeune infirmière canadienne, un expert en bombes sihk, un voleur devenu espion et un homme entièrement brûlé – qui se retrouvent ensemble à la fin de la seconde guerre mondiale, dans une villa toscane abandonnée. Au cœur de l’histoire : le mystère de l’identité du patient anglais, hanté par une affaire amoureuse dramatique dans le désert de l’Afrique du Nord. »
 
Commentaire
J’ai lu ce livre dans le cadre de mon challenge 2007, sans avoir jamais vu le film. Je ne savais donc rien de l’histoire et n’avais aucune attente par rapport à ce roman. J’ai été agréablement surprise par la qualité de l’écriture. J’ai vraiment trouvé la plume belle, poétique.   Les images que l’auteur a su créer en moi sont superbe et certaines restent marquées, particulièrement les moments où des visions fugitives sont aperçues à la lumière d’un éclair dans le ciel (l’apparition de Kip, les personnages des églises).   Je crois que ces images, cette qualité d’écriture est ce que j’ai préféré dans le roman.   Ça et la couverture… Non mais elle est tu belle, rien qu’un peu?!?!?!
 
La narration n’est pas chronologique et nous amène à nous balader entre le désert des années 30, Le Caire, la villa de Toscane et l’Angleterre. J’ai aimé cette narration décousue où nous en apprenons graduellement davantage sur les personnages. J’ai aussi apprécié les atmosphères, les couleurs, les lumières (la peau blanche, la peau noire, le jour, la nuit, les éclairs). Leur présent est sombre, autant par le contexte que par l’environnement et la peau brûlée du patient anglais, tandis que leur vie « réelle », leur vie d’avant, avait lieu davantage à la lumière, au grand jour. Ces « flash » de lumière, les halos des éclairs, m’a fait voir la période passée dans la villa de Toscane comme un « flash », une parenthèse. Une parenthèse qui tisse toutefois des fils difficiles à couper, comme ceux des bombes que Kip inlassablement. À noter : ces liens et métaphores sont uniquement mes impressions… il ne s’agit pas ici d’une analyse sérieuse et en profondeur!!! 😉 J’ai adoré la dernière phrase du livre.
 
Un autre thème exploité est celui de la nationalité. Une canadienne, un Italien nationalisé Canadien, un sihk et un homme qui refuse toute nationalité… tout ça écrit par un Sri Lankais ayant vécu en Angleterre et nationalisé Canadien! C’est la guerre et ces « détails » prennent soudain une importance encore plus importante. 
 
Ce que j’ai trouvé plus difficile dans le roman a été de m’attacher aux personnages. J’ai apprécié la sensualité (du corps, des mots) décrite dans le roman, ça, ça m’a touchée. Mais les personnages en tant que tel, ça a été plus difficile. Ils sont écorchés vifs, dans tous les sens du terme, mais j’ai moins accroché à leurs histoires. Je crois que Kip a été mon personnage préféré, parce que sous sa carapace, il est encore capable de ressentir quelque chose. Le patient anglais aussi revêt un mystère attirant.  
 
Reste maintenant à voir le film… je crois que ne serait-ce pour les acteurs qui sont dedans… ça vaut la peine!
 
8,5/10

10 Commentaires

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    • Marylou sur 29/10/2007 à 00:41

    J’ai beaucoup aimé le film et ça m’étonne que tu ne l’aies pas déjà vu on y voit un peu l’un de tes fantasmes masculins! Je sais l’histoire alors je ne pense pas que je vais le lire.

  1. Marylou: Dans le film, l’un de mes Hommes avec un grand H ? Mais je suis curieuse, qui donc?

  2. Bonjour, J’ai beaucoup aimé ce livre aussi. J’y ai vu une histoire sur la guerre de 39-45 vu à travers un homme qui l’écrit au 21e siècle. Par le thème des amours interethniques par exemple.

  3. Amalia: En effet, il y a quelque chose de moderne dans ce livre. On y voit un aspect de la guerre qui est moins souvent exploité, le « après ». Et l’écriture est teeeellement belle!

  4. J’ai fait l’inverse. Je n’ai vu que le film. un vrai coup de coeur. éblouissant !!!

  5. Il faut réellement que je voie ce film. Je l’ai justement cherché tout à l’heure au club vidéo mais, pour faire changement, ils ne l’ont pas! Je rêve de voir en vrai ces paysages du désert que j’ai imaginés!!!

  6. pour une fois, j’ai nettemment préféré le film au livre!

  7. Sourifleur: Je ne sais pas trop lequel j’ai préféré, avec le recul.  Je me rappelle avoir aimé le livre sur le coup mais avec le recul, je garde une idée de longueurs… bizarre, bizarre…

  8. J’étais à Singapore, quand j’ai vu le film. Pas au cinéma, le film était interdit. Mais en Asie, interdit ne signifie pas introuvable. En fait, j’ai trouvé le filme à la sortie d’un métro, où on peut acheter tous les films, même et surtout ceux qui sont interdits. J’ai donc vu le film dans mon flat, avec des amis. Personne n’a pu m’expliquer pourquoi le film était interdit. Peut-être parce que Laszlo semble trahir l’Angleterre, pour sauver la femme qu’il aime? Peut-être parce qu’on a fait une réputation homosexuelle au Comte de Almasy? Autrement, je ne vois pas. Il demeure que l’histoire est d’une grande poésie, complètement détaché d’une réalité pourtant très présente, à l’époque, celle de la guerre. J’ignore pourquoi l’auteur à choisit Laszlo, pour illustrer son histoire. Mais il y a un point qu’on ne mentionne pas. Il y a probablement un lien, entre l’auteur, et le jeune lieutenant Kip…

    1. Yvon Verrier: Je réalise à vous lire que je me souviens très bien d’une ambiance, des images…   mais très peu des détails…   mais à mon souvenir, je ne vois pas pourquoi il aurait été interdit, surtout en Asie!  Le jeune lieutenant Kip m’avait touchée par sa capacité à ressentir encore malgré les horreurs…

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