La cantatrice chauve/La leçon – Eugène Ionesco

Cantatrice.jpg Résumé

« Mme Smith: Tiens, il est neuf heures.  Nous avons mangé de la soupe, du poisson, des pommes de terre au lard, de la salade anglaise.  Les enfants ont bu de l’eau anglaise.  Nous avons bien mangé ce soir.  C’est parce que nous habitons Londres et que notre nom est Smith… »

Commentaire

J’adore voir Ionesco au théâtre. Je crois que son monde absurde me fascine encore davantage sur scène que dans le livre.  J’ai lu la pièce après avoir assisté à une représentation et j’ai aimé pouvoir m’attarder plus longuement sur certains passages. L’entrée en matière est savoureuse et donne le ton à la pièce.  On y assiste à des bris de communication constant et on y expose sans cette raisonnements et coincidences absurdes.   Découvrir Ionesco, c’est partir à l’aventure car, en fait, il y a très peu de « sens » dans cette pièce, dans le sens général du terme!  Le monologue du pompier, M. et Mme Martin qui découvent soudainement qu’ils sont mariés, les Bobby Watson (ils semblent s’y retrouver parfaitement alors qu’on n’y comprend absolument rien!!) sont mes passages favoris!  J’ai aussi beaucoup aimé le temps qui ne tourne pas rond!

Toutefois, je conseillerais d’aller voir la pièce avant.  Mais ce n’est que fruit de mon expérience personnelle!  Je ne sais pas si j’aurais autant apprécié si je n’avais pas vu la performance avant!

Quant à la leçon, j’ai dû y repenser plus longuement pour trouver un sens quelconque, mais au premier abord, j’ai apprécié l’évolution dramatique de la pièce.  À y réfléchir, on peut y voir une allégorie… en effet, il peut y avoir plusieurs façons de « tuer » un élève!

Lecture spéciale!

8/10

6 Commentaires

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  1. Je n’ai pas accroché sur cette lecture non plus, Je suis en panne depuis un bout!

  2. Je pense que j’ai aimé parce que j’ai vu la pièce avant… autrement, je me serais cru dans un univers alternatif!!!  Ces fameuses pannes de lecture…  j’espère que tu en sortiras bientôt!!

  3. Il y a plusieurs années, on m’a forcé à lire ce texte, et bien sur, à le commenter. Mais il y a bien pire. J’avais même été obligé de jouer l’un des personnages. Il me semble que c’était Mr. Smith.

     

    Notre professeur, une jeune graduée d’une école de théatre, nous avait expliqué quelques faits intéressants, à propos de Ionesco, et de La Cantatrice chauve.

     

    D’abord, Ionesco aurait écrit cette pièce en utilisant un guide de conversation anglaise pour débutants. Il me semble que c’était la Méthode Assimil. Ca explique un peu le décousu de la conversation. Et puis, amusante insolence de l’auteur, au milieu de la pièce, il indique quelque chose comme: ici, on reprend depuis le début, et les personnages changes de rôles. Enfin, quant au nom de la pièce, il parait qu’on le doit au lapsus répété de l’une des commédiennes qui avait participé aux répétitions de la première représentation. À un endroit, elle devait dire: c’est l’institutrice en mauve. Mais elle disait toujours: la cantatrice chauve. Il n’en falalit pas plus, pour qu’on baptise la pièce.

     

    À l’époque, j’avais trouvé la chose amusante. Mais quand j’y repense, je me demande ce qui motive un auteur, à créer un oeuvre qui semble ridiculiser le moyen d’expression qu’il a justement choisit pour s’exprimer. On trouve la même chose en musique, atonale, minimale, ou encore, en poésie automatique, avec un programme qui choisit des mots au hazard, ou en peinture, en essayant de ne plus rien représenter, ni les formes, ni les sentiments. Certains artistes choisissent un art expressif, pour ne plus rien exprimer. Comme on dit: la chose me questionne…

     

    À ce propos, je suggère la lecture d’un petit livre de Marthe Robert: Livre de lectures. Elle y traite de l’art, des arts, des artistes, de la littérature, et bien sur, de la lecture. Elle y pose des questions, et nous propose des réponses, tout à fait étonnantes.

    1. Yvon Verrier: C’est questionnant en effet, mais j’aime généralement l’absurde et le non-sens.  Dans ce cas, j’y ai vu une représentation des conversations de salon qui ne veulent absolument rien dire, qui sont absolument vides et interchangeables à l’occasion, faite à partir de banalités tirées d’un livre de conversation.  Bon, peut-être suis-je absoluement à côté de la plaque!!  Mais j’avouerai que je n’ai pas encoe apprivoisé la musique atonale, par contre… et ce n’est pas faute d’avoir essayé!!!  Merci pour la suggestion!

  4. Aussitôt emprunter, aussitôt lu ! J’ai vraiment bien aimé La cantatrice chauve, c’est vraiment très plaisant à lire, tout à fait décalé comme j’aime. Ionesco y met de super jeux de mots, et chaque scène est comme une petit sketch. J’adorerais la voir jouée parce que c’est vraiment dynamique je trouve, et malgré les nombreuses descriptions et didascalies, c’est pas toujours facile de bien se le représenter…

    Par contre, j’avoue avoir moins apprécié La Leçon, c’est peut-être un comique que je ne comprends pas, mais (même si on devine un peu la fin grâce à la didascalie dudébut), je pense que sur scène ça doit vraiment êter très intéressant de voir comment les comédiens nous apportent cette fin…

    1. Lilmoliku: Ah oui, pour être décalé, ça l’est.  Dans la cantatrice chauve, c’est fou, on est dans un autre monde.  J’ai eu la chance de voir les pièces au théâtre, ce qui m’a permis d’apprécier un peu plus « La leçon ».  Et c’était vraiment quelque chose.

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